Ecumants la scène depuis 2000 et déjà auteurs de deux albums studio, les deathsters français de
Unfragment n’avaient pourtant plus rien enregistré depuis sept longues années. Ayant abandonné (dommage) les prestations live, le combo se borne désormais à son travail studio. Entièrement façonné chez le chanteur du groupe,
Testament (
2012) est un troisième opus d’un Death
Metal percutant et sans pitié.
Tout d’abord on note une grande dextérité des instrumentistes, sachant asséner indépendamment des riffs vifs et millimétrés (In Bed With
Satan), des rythmiques lourdes et écrasantes (Les Temps Obscurs), que des soli délectables que Trey Azagthoth ou Robert Vigna n’auraient pas renié, bref on sent une certaine facilité technique dans l’exécution.
Le rythme est généralement véloce, soutenu par une BAR au son très acceptable, même si un véritable batteur est toujours préférable. Il faut dire que les plans ne sont pas forcément à la portée du premier marteleur venu et que par moments ça envoie du blast à 260 bpm, ceci explique donc peut-être cela. Dans tous les cas la section basse / batterie impose en permanence de solides fondations sur lesquelles les guitares peuvent s’appuyer.
Unfragment est incontestablement un groupe de Death
Metal, mais les racines Thrash se font entendre régulièrement dans le jeu des guitaristes, notamment au sein de Androdem, morceau distillant une sorte de version plus Thrash
Metal de
Immolation : imparable.
Peu enclin au compromis, le quatuor distribue sans coup férir, même si le début de L’Enclume laisse quelques secondes pour souffler, c’est pour mieux partir sur un déluge de blast-beat par la suite.
Dans l’exercice des noms qui viennent à l’esprit pour dresser quelques, je citerais
Morbid Angel /
Immolation pour certaines ambiances et soli,
Anata pour la précision technique et
Aeon pour la brutalité de certains titres, la ressemblance avec le groupe de Tommy Dahlström est d’ailleurs assez nette sur le redoutable Dysfonctionnement des Barrières Immatérielles.
On notera une spécificité assez rare chez le combo de la Loire : les textes intégralement en français, honorablement retranscrits par le vocaliste Jérôme Guibert, même si un peu plus de variété dans le chant n’aurait pas nuit. Le sens de l’humour est indéniable au travers du titre La Fleur au Pubis, mais musicalement ça ne fait pas rire : passage à tabac en règle, le tout avec une précision toujours aussi diabolique et à la vitesse de l’éclair.
Avec quelques moyens supplémentaires pour l’enregistrement ainsi que deux trois détails signalés plus haut,
Unfragment pourrait rejoindre des groupes comme
Gorod ou
Offending parmi les porte drapeaux du Death
Metal. Même si le quatuor ne révolutionne rien,
Testament est un produit redoutable pour un disque auto-produit et ravira sans aucun doute les amateurs, avec leur Death certes violent, mais aussi intelligent et relativement personnel.
BG
Musicalement c'est sympa et le morceau Androdem est interessant.
Finalement on se rapproche sur certains points (Immolation), moins sur d'autres, sur la note on est d'accord hé hé.
Oui, du gros potentiel, pas du brutal Death de bas étage, pas vraiment du brutal Death pour moi d'ailleurs, juste du Death rapide et techniquement hyper précis.
Quel dommage qu'ils ne jouent pas live !!!!!!
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