Tessellation of the Universe

Liste des groupes Metal Symphonique Sanctorium Tessellation of the Universe
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18/20
Nom du groupe Sanctorium
Nom de l'album Tessellation of the Universe
Type Album
Date de parution 08 Mars 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 Absorbed by Umbra
Ecouter01:49
2.
 Chronos
Ecouter05:21
3.
 Sons of Heaven, Maids of Earth
Ecouter05:23
4.
 Choronzon
Ecouter05:14
5.
 The Threads of Fate
Ecouter04:05
6.
 Name of Rose
Ecouter05:38
7.
 Nuclear Song
Ecouter04:56
8.
 The Rain
Ecouter05:14
9.
 Shaman's Curse
Ecouter05:19
10.
 Caravan
Ecouter05:40
11.
 Kaleidoscope
Ecouter04:59
12.
 Heterogeneity Creates…
Ecouter02:33

Bonus
13.
 The Rain (Acoustic Version)
Ecouter03:22

Durée totale : 59:33

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Sanctorium



Chronique @ ericb4

10 Septembre 2017

L'aventure continue sereinement pour le combo russe...

Il s'est fait attendre, et le voici de retour, plus inspiré et habité que jamais... Ainsi, le groupe soviétique originaire de Sainte-Pétersbourg réinvestit la scène metal trois longues années suite à un flamboyant premier album full length dénommé « The Depths Inside ». Et ce, avec un sculptural « Tessellation of the Universe », second opus de longue durée et quatrième effort du combo russe depuis sa création en 2005 ; album lui aussi d'une rare intensité et témoignant d'une identité artistique propre, même si les influences d'Epica, Xandria et autres Nightwish et consorts se font encore sentir. C'est dire que ce groupe joue habilement des courants d'influences musicaux et ethniques, des ambiances et des contrastes, nous offrant alors un spectacle aussi palpitant que pénétrant.

Suite à quelques changements de line up, l'actuel sextet, avec à sa tête la soprano Daria ''Ereine'' Zhukova s'est stabilisé, évoluant toujours dans un metal mélodico-symphonique progressif aux accents pop où règne une imposante instrumentation, de riches harmonies et une solide technicité. Et rares sont les défauts de production, la mise en relief des 13 pistes de la galette reposant sur un mixage parfaitement équilibré entre lignes de chant et orchestrations et un certain souci du détail, dont des enchaînements inter pistes bien agencés et des finitions passées au peigne fin. Le temps a semble-t-il joué en la faveur de la maturité de ses membres, affichant une forte cohésion groupale, de complexes mais rayonnantes compositions, une vibrante dynamique d'ensemble et un zeste de romantisme. On comprend qu'à la lumière de ce pléthorique message musical, nos six acolytes caressent l'espoir de faire partie des valeurs confirmées d'un registre metal ô combien investi par la concurrence. Aussi, entrons dans le vaisseau amiral en quête de quelques trésors...

Les aficionados de metal symphonique pur s'orienteront prioritairement vers quelques pistes parmi les plus enfiévrées de l'opus qui, bien vite, déclencheront un incontrôlable headbang. En guise de préambule, la cinématique et brève entame instrumentale d'inspiration nightwishienne « Absorbed by Umbra » s'annonce comme un heureux présage à ce qui va s'ensuivre. Et ce ne sont ni le pimpant up tempo « Chronos » ni le rageur « The Rain », nous renvoyant à un certain « Oceanborn » de Nightwish avec une touche d'Unshine, qui démentiront cette assertion. Cultivant les contrastes rythmiques et vocaux au rang d'un art, le premier méfait se pare également d'une efficace ligne mélodique, mise en habits de lumière par le corps oratoire au grand complet, dont une majestueuse chorale ; le second effort nous octroyant, pour sa part, un riffing gras et nerveux et de prégnants soli de guitare en cascade.

Lorsqu'il touche à la polyrythmie, le combo s'est montré particulièrement à son aise, réservant quelques instants de félicité chargés en émotions. Ainsi, dans la lignée de Xandria (seconde mouture), les délectables et entraînants low/mid tempi aux fines variations « Sons of Heaven, Maids of Earth » et « Name of Rose » ainsi que le mid/up tempo « Kaleidoscope » auront tous trois raison des plus tenaces résistances. Et ce, tant par le cheminement harmonique emprunté que par les cristallines modulations de la belle et leurs délicats arpèges au piano.

Si l'on recherche les moments intimistes, cette proposition en recèle quelques uns qui ne laisseront pas indifférent le chaland, loin s'en faut. Radieuse ballade que pourraient bien leur envier leurs maîtres inspirateurs, « The Threads of Fate » fait évoluer en osmose un sensible duo mixte en voix claires ; la belle donnant le change à Thomas Vikström (Therion, Candlemass...) pour une tendre aubade à laquelle s'adjoignent des choeurs aux abois. Touchant et romantique à souhait, cet intimiste instant saura éveiller d'authentiques plaisirs auprès des aficionados du genre. Dans cette mouvance se cale la version acoustique de « The Rain », prenant soudain l'aspect d'une aérienne et agréable ballade. Une judicieuse alternative à l'originale, qui ne manquera pas son effet...

A l'instar de son précédent effort, celui-ci nous fait voyager en d'exotiques contrées, et non sans inspiration. Ainsi, les orientalisants et sensuels « Choronzon » et « Caravan » aux arrangements de bon aloi, dans la veine d'un « The Divine Conspiracy » d'Epica, nous plongent dans une atmosphère à la fois brûlante et énigmatique, rendue oppressante par des grunts caverneux ; ceux-ci venant à contre-point des claires impulsions de la sirène. Ce faisant, on aurait souhaité moins de répétitions d'harmoniques et davantage de modularités mélodiques sur le premier essai pour nous impacter plus largement. Ecueil savamment évité par le second, rendu dès lors plus immersif, voire proprement envoûtant.

Si l'opus s'avère souvent apte à nous retenir, on dénote également quelques baisses de régime. Ainsi, dans l'ombre des passages sus-cités s'inscrit l'offensif « Nuclear Song ». Bien que doté d'une indéfectible énergie, il nous égare bien souvent de par l'imprécision de son sillon mélodique, au point que la déroute finit par guetter. Quant à « Shaman's Curse », pourtant muni de choeurs bien amenés et d'un grisant solo de guitare, mais accusant une tenace répétibilité de ses accords et dispensant des grunts envahissants, il éprouvera non moins de difficultés à encenser le tympan. Enfin, l'outro instrumentale « Heterogeneity Creates... », de par la monotonie de sa trame et son absence de relief orchestral, ne relèvera pas davantage la sauce.

En dépit de ses quelques irrégularités, mais bénéficiant d'une qualité de production soignée et témoignant d'une inspiration féconde de leurs auteurs, l'oeuvre se parcourt d'un seul tenant. Eminemment dynamique, diversifié dans ses atmosphères et son paysage de notes, pourvoyeur d'émotions, réservant son lot de surprises, et même si sa structure d'ensemble reste un classique du genre, ce manifeste nous immerge bien souvent dans un tourbillon de saveurs exquises. Plus complexe que son prédécesseur, ce propos nécessite néanmoins un temps d'adaptation supplémentaire pour le dompter. Cela étant, ce message musical constituerait pour le groupe un sésame pour son accès au rang de valeur confirmée de son registre metal d'affiliation. Bref, l'aventure continue sereinement pour le combo russe...


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