Il va sans dire qu'en apprenant le départ d'Heather Michele Smith (
Graveshadow) du poste de chanteuse d'
Helion Prime, et ce alors qu'elle m'avait si peu convaincu sur un premier opus éponyme sorti en 2016, et l'arrivée de Kayla Dixon (
Witch Mountain) pour la remplacer, avant que, finalement, le poste échoie à Sozos Micheal, l'idée de redonner sa chance à ce combo californien se sera assez vite imposée à moi. Et ce d'autant plus qu'un second effort baptisé Terror of the the Cybernetic Space Monster pointait le bout de son nez en cette deuxième moitié d'année 2018.
En premier lieu, s'agissant de la performance vocale de ce nouveau venu, autant dire d'emblée que, me concernant, je trouve l'osmose qu'elle forme avec le
Power metal de ce groupe qui s'égare souvent en des constructions changeantes mais gardant toujours une ligne directrice sinon claire tout au moins attrayante et qui n'hésite pas à jouer la carte de la vélocité, beaucoup plus intéressante qu'elle ne le fut autrefois. Si j'osais j'irais même jusqu'à affirmer qu'il y a dans certaines intonations de ce chanteur quelques choses de l'ordre de la similitude avec celles de Klaus Dirks (
Mob Rules) et que cette synergie nouvelle donne beaucoup de poids aux arguments de ce plaidoyer.
Insistons dès à présent sur le fait que, bien qu'ayant des accointances
Power Metal évidentes, de par, notamment cette mélodicité propre au genre que l'on trouve ici, le plus souvent, au cœur des refrains de ce
Terror of the Cybernetic Space Monster, les synthés, et autres claviers, instrument maudit s'il en est auprès des détracteurs du style, y sont muets. Une absence qui met évidemment en valeur la facette la plus Heavy de ce disque, aidé, aussi, en cela par une production mettant riffs et guitares très en avant.
Dès lors des titres comme ce
Atlas Obscura alternant passages particulièrement rapides et d'autres beaucoup plus quiètes, ce Urth à la vivacité sans faille, ce
The Human Condition, ce Spectrum tout en nuances ou ce
Silent Skies au préambule acoustique précédant quelques séquences beaucoup plus enlevées et un break très tourmenté sont autant de moments qui, sans être inoubliables, demeurent vraiment appréciables. La démonstration se clôt par les 17 minutes d'un Terror of the Cybernetic Space où le groupe illustre ses divers aspirations de manière plutôt attachantes. Un morceau dans lequel, de surcroît, quelques invités viennent donner de la voix (David Brown, Haydee Irizarry ou encore Britney Slayes d'
Unleash The Archers).
Terror of the Cybernetic Space Monster est donc un disque qui, selon moi, possède des qualités que son prédécesseur ne pouvait revendiquer. Des vertus dont rien n'indique qu'elles seront suffisantes à donner une aura et une envergure à ce groupe à qui il manque encore beaucoup d'arguments pour bouleverser une scène au sein de laquelle beaucoup, mais alors beaucoup, de choses auront déjà été dites. Et de bien belles manières parfois, qui plus est.
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