Derrière ce nom énigmatique,
Helion Prime, pioché sciemment dans ce film de science-fiction, Les Chroniques de
Riddick, que les deux membres fondateurs de cette nouvelle entité affectionnent tout particulièrement, il y a la réunion de la chanteuse du groupe de
Metal Symphonique
Graveshadow, Heather Michele, et du guitariste de la formation de Thrash
Metal Dire Peril,
Jason Ashcraft. Le groupe nait, en effet, lorsque ce dernier propose à la belle vocaliste de travailler avec lui sur un projet mêlant à la fois
Power Metal et des thèmes basés sur certaines théories scientifique actuelles et sur d'autres davantage imaginées par divers auteurs d'œuvres, qu'elles quelles soient, d'anticipation.
Si, indéniablement, musicalement, le
Power Metal teinté de Heavy, et même parfois de Speed mélodique, voire même, plus rarement néanmoins, de musiques plus extrêmes, de ce collectif fonctionne plutôt bien, la douceur amène de la voix de cette chanteuse, celle-là même que l'on peut retrouver dans les milieux dit "
Metal à chanteuse" dont elle est issue et qui lui sied parfaitement, n'est pas nécessairement des plus appréciables ici tant elle apporte un contraste bien trop grand. Et quand bien même pourrait-on trouver quelques raisons de se satisfaire de cette expression, on finira toujours par revenir à cette idée tenace qu'
Helion Prime est tiraillé entre plusieurs mondes qui ne parviennent, finalement, que trop rarement à cohabiter. Dans l'ensemble le résultat est donc difficile à défendre.
You Keep What You
Kill est, par exemple, un titre aux couplets vifs et féroces, relevés par quelques séquences aux voix gutturales Death (tiens donc) et aux refrains presque Symphoniques étrangement pourvus de passages aux voix scandées terriblement déplacées. Un morceau qui nous fera, malheureusement, sans conteste, penser à l'aspect passablement confus de certains des travaux des Canadiens d'Unleash the Archers. Apollo (the Eagle Has Landed) en est un autre pas nécessairement plus convaincant fardé de quelques mélopées dangereusement enjouées à la frontière d'une candide candeur. Tout comme d'ailleurs ce A Place I Thought I Knew, promenade légère aux accents Pop-Crunchy digne des radios-FM, coupé en deux par une, et une seule, accélération qui a l'avantage de nous maintenir en vie, ou de nous réanimer, c'est selon. Le disque se clôt par un
Live and
Die on This Day dont on peine parfois, pour ne pas dire souvent, à suivre les méandres tantôt inspirés par
Within Temptation et autres
Epica, et tantôt par d'autres choses beaucoup plus prestes et "âpres" (avec tous les guillemets de rigueurs qui s'imposent).
D'aucuns, sûrement à raison, me traiteront sans doute de puriste borné, et ce même si ceux qui me côtoient savent mon gout prononcé pour l'éclectisme et le métissage (en témoigne le spectre des genres que j'ai abordé ici dans mes modestes contributions) mais, le temps passant, j'ai acquis la certitude que toute idée n'est pas bonne à essayer et que certaines alliances doivent rester du domaine du fantasme et ne jamais voir le jour. Tout ça pour dire que, sans remettre nullement en cause les talents de chanteuse d'Heather Michele, l'associer à un tel projet était sans doute une erreur. L'union ne fait donc pas nécessairement toujours la force.
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