Hürlement est un groupe français de heavy/speed metal, un peu à la manière d'
ADX ou feu
Malediction, pour rester dans les groupes français.
Si, ami lecteur, tu n'es pas parti, c'est qu'a priori, tu apprécies plutôt ce style à mi chemin entre l'école NWOBHM et le speed d'
Agent Steel (par exemple).
Alors, ami lecteur, tu vas te régaler.
Après un premier album prometteur mais imparfait, faute à des compositions parfois pas tout à fait abouties, au son faiblard et trahissant ses origines par un accent franchouillard pas toujours bien intégré à la musique, nos frenchies sortent ici leur second effort.
C'est peu dire que les progrès sont notables : tout ici est "meilleur".
Un son cette fois à la hauteur, bien que faisant référence aux standards des 80's (bien organique, vraie batterie, basse bien présente, pas de compression gênante).
Des morceaux plus speed que sur leur premier effort, aidés en ce sens par un riffing plus efficace ("The
Sign Of
The Beast", "The Harvester" par exemple) avec quelques plans de double grosse caisse pas vilains du tout.
Des solis plus marquants ("The Harvester" encore, "
Tigres Volants").
En long, en large, en travers ou à l'envers, les morceaux sont aussi plus matures sans perdre leur fougue qui fait majoritairement le charme de la formation. Les influences Maiden sont bien présentes (l'intro de "Prince Noir", "Dogue de Brocéliande"), celles du
Manowar des 80's aussi ("The Song Of Steel"), dans une moindre mesure toutefois. L'originalité réside aussi dans l'alternance des morceaux chantés dans les langues de Beckham et Gourcuff, à égalité tout au long de l'album, ce qui soutient l'écoute qui n'en a pourtant pas besoin, tant l'ennui n'arrive jamais (56 minutes au compteur, quand même, et pas grand-chose à jeter), .
Alors, oui, parfois, le chant se perd un peu ("Last Days Of Summer" interlude dispensable), mais les progrès sont significatifs, et c'est aussi ce qui rend attachant le combo. Cavalcades rythmiques, soli en twin, refrains fédérateurs, tout y est !
En ce sens, l'évolution est un peu à rapprocher aux débuts d'
ADX, entre "Exécution" et "la Terreur".
Passé relativement inaperçu à sa sortie, nous avons là, amis lecteurs (oui, j'ose penser que le pluriel est maintenant de mise au vu des masses se dépêchant de lire mes modestes lignes) une jolie découverte à ranger aux côtés des groupes cités dans la chronique.
14/20
... ah non, Manowar plutôt :-)
Merci pour la chro d'un album vraiment attachant.
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