One Bullet Left, la dernière offrande des Allemands de
Sinner paru en 2011 nous avait totalement conquis voire laissés sans voix face à tant de spontanéité et de savoir-faire, faisant de cet opus un incontournable de la discographie du blond Germain. Il faut dire que le chanteur bassiste se sera pas mal distingué ces dernières années, à commencer avec le groupe Heavy,
Primal Fear, mais aussi sur l'excellent Whiskey Finger, la dernière production de
Voodoo Circle. Sans compter le premier album du super groupe
Level 10, paru la même année, qui rassemblait en son sein Russel Allen le vocaliste de
Symphony X ainsi que l'ex-
Helloween Roland Grapow entre autres...
En ce début d'année 2017, la formation germanique originaire de Stuttgart nous revient avec rien moins que son 17ème effort studio intitulé
Tequila Suicide, qui se situera parmi les meilleurs albums du groupe de ces 10 dernières années. En effet, les albums
Mask of Sanity,
Crash & Burn et
One Bullet Left proposaient le haut du panier avec des morceaux de
Hard Rock percutants, directs et dignes d'intérêt où planait souvent l'ombre du grand
Thin Lizzy et
Whitesnake.
Tequila Suicide arrive largement au-dessus du lot, et ceci, malgré un "Go
Down Fighting" un peu léger en début d'album tout comme le convenu "Dragons", avec ses textes faciles, le reste de l'opus n'étant que pure merveille.
La production signée par le tandem
Mat Sinner/Dennis Ward (
Pink Cream 69), se voudra dans une mouvance très actuelle, avec un mix qui mettra en avant une instrumentation sans faille dont des guitares tranchantes et incendiaires, soutenues par une rythmique puissante limite Heavy.
Côté line-up, la composition du groupe aura été quelque peu modifiée. En effet, nous retrouverons aux côtés de
Mat Sinner (chant, basse), la paire de guitaristes Alex Scholpp/Tom Nauman, du cogneur Francesco Jovino (
Primal Fear,
Jorn,
Voodoo Circle) à la batterie, ainsi que plusieurs invités de marque dont:
Gus G (
Firewind,
Ozzy Osbourne),
Magnus Karlsson (
Primal Fear), et Pete Lincoln (Sailor, Sweet) aux guitares ainsi que Ricky Warwick (
The Almighty,
Thin Lizzy,
Black Star Riders) au chant, pour les plus connus.
Ouvrons une petite parenthèse sur la pochette et l'artwork. Tous deux seront plutôt réussis et exactement dans le thème de l'opus, c'est-à-dire le Mexique. Au centre trône une tête de mort genre Calavera décorée et ornée de détails si particuliers au genre proposé, tels que roses, Harley Davidson, diablesse et autres bouteilles et verres de tequila de chaque côté du titre de l'opus. Le tout rehaussé du logo
Sinner en lettres d'or du plus bel effet.
L'album commence véritablement à partir de son titre éponyme en piste 2, un up tempo rappelant fortement
Thin Lizzy, voire les dernières productions du groupe
Black Star Riders. Cela n'est d'ailleurs pas un hasard si leur emblématique chanteur Ricky Warwick, est venu pousser la chansonnette sur l'épique "Battle Hill" aux sonorités celtes, la pièce maîtresse de l'opus. Dans un registre similaire, nous aurons droit à des morceaux de choix tel que le groovy "
Road to
Hell" au motif très Thin Lizzien, avec un son de basse ronde pas piquée des vers le tout accompagné d'interventions de twin guitares lumineuses signées Alex Scholpp/Tom Nauman, qui sur ce morceau et l'étendue de l'opus, abattent un travail énorme!
Parmi les autres morceaux qui auront le plus attiré mon attention, je citerais bien le mélodieux "
Why" et ses arpèges de guitare flamboyante, suivi de l'entraînant "Gypsy Rebel" qui se distinguera par un refrain aux chœurs fédérateurs qui ne vous quitte plus. En milieu de parcours, le groupe nous gratifiera d'une ballade aux relents blues avec la très évocatrice "
Sinner Blues" montrant un
Mat Sinner plus sensible et à fleur de peau, ce qui apportera à l'album une réelle bouffée d'air frais.
Dans un registre similaire n'omettons pas "
Dying on a Broken
Heart", fausse ballade électro-acoustique dans le pur esprit
Hard Rock US soutenu par des slides guitares d'une beauté inouïe pour finir sur un admirable solo de
Gus G (
Firewind), venu jouer les guest stars de luxe, sur ce magnifique morceau qui clôture admirablement l'opus.
Tout comme son prédécesseur,
Tequila Suicide, malgré le poids considérable de ses influences, s'avère être une totale réussite, car solidement composé et interprété par des musiciens aguerris et talentueux en pleine possession de leur art, et cela, dans tous les registres. En tout cas, un album de plus à mettre dans le haut du panier de leur imposante discographie, toutes époques confondues.
En ce qui concerne les bonus, ils ne m'ont pas été communiquer dans la promo, mais j'irais y jeter une oreille à l'occasion.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire