A la sortie de "Kids in a Town", son tout premier album, le groupe suédois
Nestor nous avait laissé une très bonne impression. Trois ans plus tard, nous retrouvons le quintet avec un nouvel opus intitulé "
Teenage Rebel", distribué sur le label autrichien
Napalm Records. Ce deuxième méfait studio, au-delà de reprendre plus ou moins les même ingrédients que son prédécesseur, marque tout de même une certaine maturité, notamment due à la flamboyance des compositions, et à l'interprétation irréprochable de nos cinq larrons en foire.
Enregistré, mixé et masterisé par Hakan Glänte, réputé pour son travail de producteur sur plusieurs albums d'artistes Pop Rock, Folk et Jazz suédois, en étroite collaboration avec Tobias Gustavsson, le vocaliste de
Nestor, "
Teenage Rebel", en dehors de posséder un son authentique rappelant les productions des groupes
Hard Rock FM qui sévissaient dans les 80's, bénéficie d'un son moderne homogène et soigné.
Qu’il soit orienté vers un
AOR de grande classe ou bien un
Hard Rock mélodieux armé de rythmes plus rentre dedans, ce nouveau cru de
Nestor s'avère être bien plus varié et percutant que son illustre prédécesseur. Les refrains sont également l'une des grandes réussites de ce recueil de chansons. Tous se mémorisent très facilement, pour ne plus vous lâcher de la journée. Le splendide "Victorious", gavé de claviers et de chœurs sur fond de guitares mordantes et classieuses, en est le plus bel exemple.
Aussi, on s'attardera sur le dynamique "We Come Alive" introduit par des notes de claviers reprenant l'air du "Tubular Bells" de Mike Oldfield. Inutile de s'éterniser sur l'intro "
The Law of Jante", qui, à mon sens, n'apporte rien d'extraordinaire à l'ensemble de l'album. Dans un registre tout aussi entrainant, plusieurs autres chansons auront particulièrement retenu mon attention. À commencer par "
Teenage Rebel" aux impressionnants leads et soli de guitare, mise en valeur par le chant puissant et mélodieux de Tobias Gustavsson. La doublette "Victorious", "Caroline", se distinguera par de dynamiques et entrainants refrains, soutenus d'un chant impressionnant de justesse, interprétée de façon magistrale par le vocaliste suédois. Dans une approche plus
AOR, nous avons les tubesques "Last to Know" et "
Addicted to Your Love", où plane l'ombre de
Foreigner,
Journey, voire, dans une moindre mesure,
Survivor.
Au registre des ballades, nous ne retiendrons que "Daughter", un magnifique duo piano/voix où le vocaliste (au timbre proche de celui de l'ex-
Journey, Steve Perry) fera encore des merveilles. En revanche, la ballade calibrée
AOR "
The One That Got Away", le sautillant "21" et "
Unchain My
Heart", au refrain "popisant", même s'ils sont très bien interprétés, seront à ranger parmi les morceaux les moins mémorables et plus évidents du répertoire de
Nestor.
Bien que l'empreinte des influences et clichés y soit encore très visible et qu'il sonne comme une redite, de "
Kids in a Ghost Town" (son illustre prédécesseur), ce deuxième album, bourré de tubes aux airs entrainants, et festif, réussit à s'imposer parmi les bonnes surprises de cette année. Il ne manque à
Nestor qu'un peu plus d'originalité, voire quelques innovations pour jouer la carte de la différence et ainsi passer le cap du troisième album.
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