Les années 80, si elles ont permis à un grand nombre d'artistes et de groupes talentueux du genre
Hard FM d'atteindre les plus hautes marches du sommet, on pense avant tout à
Journey,
Foreigner,
Survivor, mais aussi à
Bon Jovi,
Honeymoon Suite et
Night Ranger. D'autres, moins chanceux, se sont malheureusement retrouvés noyés dans la masse sans avoir eu l'opportunité de sortir un album. C'est le cas des suédois de
Nestor.
Formés en 1989, presque aussitôt suivis d'un split, les suédois de
Nestor dont le nom loufoque fait référence au majordome des aventures de Tintin (non, je vous assure que ce n'est pas une plaisanterie) ont dû patienter 32 longues années pour réaliser, le 22 octobre 2021, le rêve de publier leur premier album studio, l'étonnant "
Kids in a Ghost Town". Un excellent album, certes, bourré de références aux groupes de leurs idoles des années 80, mais assurément festif et entrainant à souhait. Mais aussi au niveau de l'image, il n'y a qu'à voir le look et les gimmicks qu'aborde le groupe sur scène et dans ses clips pour s'en convaincre. Le line up sera composé de Jonny Wemmenstedt à la guitare, Tobias Gustavsson au chant, Mattias Carlsson à la Batterie, Marcus Ablad à la Basse et de Martin
Johansson aux claviers.
À la lecture de ce premier et prometteur album auto-produit, Il est en effet difficile de faire le tri dans ce maelstrom de chansons au parfum des eighties et de ne pas se laisser surprendre à taper du pied sur le galopant "On the Run", ainsi que sur le nerveux et cinglant "
Stone Cold Eyes" qui, lui, n'aurait pas démérité sur un album de
Foreigner. Même chose pour "Firesign", doté d'un riff et de leads de guitare résolument Heavy, le tout renforcé par un refrain qui fait mouche.
Parmi les autres moments forts de l'opus, n'omettons pas le tubesque "Perfect 10 (
Eyes Like Demi Moore)" ainsi que l'éponyme aux atours typiques d'un
Bon Jovi. Tous deux se distingueront par un couplet-refrain dynamique et une intervention de guitare incandescente complétée de nappes de claviers colorées. Quant à l’imparable mid tempo "1989", il trouvera ses références du côté de
Journey. Dans cette même veine, n'omettons pas "These Days", magnifié par un ébouriffant solo de guitare très inspiré.
Dans un registre plus mesuré voire lent, le groupe, nous proposera 4 ballades dont nous retiendrons que les meilleurs "We Are Not OK" et "It Ain't Me" où la prestation vocale de Tobias Gustavsson sera une nouvelle fois impressionnante de maitrise. La ressemblance de son timbre vocal avec celui de Steve Perry sur le refrain y est saisissante.
Par ailleurs, si vous ne vous êtes pas encore procuré l'opus, je vous conseillerais de vous pencher sur l'édition Deluxe qui comporte en bonus pas moins de 3 excellents morceaux dynamiques, "Signed in
Blood", "I Wanna Dance with Somebody" et "A Losing Game", tous armés d'airs et de refrains des plus entrainants.
Avec ce premier album,
Nestor propose un émouvant retour quelques décennies en arrière ; il se révèle être un magnifique témoignage d’une époque, certes, révolue mais qui aura marqué à jamais le monde du
Hard Rock mélodique et FM. Cet opus donne également une furieuse envie de se replonger dans la discographie des formations légendaires qui ont inspiré nos 5 larrons en foire.
Un opus aux qualités mélodiques indéniables, habité par une forte volonté d'offrir aux amateurs de
Hard Rock FM 14 morceaux (en comptant les 3 bonus), sans prétention, affichant une bonne humeur communicative. Adhèreront-ils à ce premier essai studio de pure nostalgie ou lui reprocheront-ils son manque d’originalité ? La question reste posée.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire