Taur-Nu-Fuin

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16/20
Nom du groupe Infernum
Nom de l'album Taur-Nu-Fuin
Type Album
Date de parution 10 Septembre 1994
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album46

Tracklist

1.
 Intro
 00:57
2.
 In the Black Clouds of War
 06:23
3.
 The Ancient Order
 05:17
4.
 Gammadion
 07:45
5.
 Weltmacht Oder Niedergang
 05:04
6.
 Meine Ehre Heisst Treue
 02:09
7.
 Cathari Sects
 06:22
8.
 Outro
 04:07

Durée totale : 38:04

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Infernum


Chronique @ Antonin_Martin

16 Juin 2017

Taur-Nu-Fuin recèle de mystères occultes qui se restranscriront concrètement à l'écoute de l'album

Infernum est l'un des précurseurs du Black en Pologne aux côtés de Graveland, Capricornus ou encore Veles. Ces groupes se sont formés dans les années 90 dans un même laps de temps à peu de choses près. N'ayant toutefois pas une grande notoriété, en raison d'une activité trop courte et d'une discographie très pauvre, Infernum est toutefois un groupe culte et l'un des pionniers du Black Underground polonais.

Rob Darken ayant participé sur cet album en temps que claviériste, "Taur-Nu- Fuin" est donc un album à écouter pour les fans de Graveland, en se référant plus précisément à la première période du groupe. En effet, il s'en rapproche tant par cette crasse qui définit la production que par cette noirceur et cette haine explicites qui caractérisaient le Black pur, froid et atypique de l'époque. En tout cas, que ce soit l'idéologie ou les thèmes abordés, les principes de ces deux formations sont très similaires ; florissant dans un registre pagan, l'anti-christianisme, le rejet du monde moderne et faisant preuve d'un mépris considérable envers la religion, prônant alors les valeurs et les cultures ancestrales, qu'ils n'espèrent pas voir s'éteindre.

A vrai dire, je n'avais pas accroché dès la première écoute, mais à force de persévérance auditive, j'ai su apprécier cet album. C'est dire qu'à l'époque, j'étais assez rebuté par un manque de dynamisme dont souffre l'album et des parties instrumentales loin d'être exceptionnelles. Par contre, ce qui m'a interpellé dès la première écoute, ce sont ces claviers qui confèrent cette atmosphère noire et grouillante, et octroient aux compos une touche atmosphérique. En tout cas, la collaboration de Darken s'est révélée cruciale, car sans la présence de claviers, cet album serait vraiment plat et dépourvu d'intérêt. Bien que le chant soit efficace, haineux à souhait et reste un atout, c'est toutefois une batterie trop statique qui s'avère parfois lassante ; mais les synthés compensent justement ce vide, qui fait défaut à ce "Taur-Nu-Fuin".

En tout cas, cet album est loin d'être mauvais, et demeure très nocturne et forestier : l'écouter dans les bois est une expérience à faire, si possible à la nuit tombée pour s'imprégner de sa noirceur, et de cet esprit médiévial et païen qui le caractérise. D'ailleurs, "Taur-Nu-Fuin" signifie la "forêt sous l'ombre", autrefois nommée Dorthonion, le « pays des pins », un haut plateau boisé qui fut ravagé par un dragon, dans l'œuvre de Tolkien. D'où ce renvoi à la nature, à l'ancien temps et ce contexte médiéval inspiré par l'album.

Au final, en dépit d'une nonchalance qui se veut trop insistante sur la majeure partie des titres, ce disque n'est toutefois déplaisant à écouter. "Taur-Nu-Fuin" recèle nombre de mystères occultes, de rites païens, qui se retranscriront concrètement à l'écoute de l'album ; étant alors ombragée d'une aura noire et malfaisante, qui se révélera plus amplement lors de son écoute dans l'obscurité. Malgré des défauts majeurs, "Taur-Nu-Fuin" est un bon disque, non loin d'être sensationnel mais qui vaut largement le détour. Un disque d'une grande noirceur, sous sa forme la plus pure, voire plus accentuée que chez Graveland. Les fans d'albums comme "Thousand Swords" ou "The Celtic Winter" peuvent donc y aller les yeux fermés, ils ne seront pas déçus.

4 Commentaires

6 J'aime

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corvenmika - 23 Juin 2017: Cette album est excellent, une noirceur païenne très palpable,rien à voir avec le satanisme adolescent que certain bon groupes peuvent montrer.
corvenmika - 23 Juin 2017: Pour les précurseurs tu peux rajouté fullmmon, qui comme pour toi pour infernum,je n avais pas été très emballée lors de ma première écoute.
Antonin_Martin - 23 Juin 2017: En effet, Infernum est un groupe païen et non pas satanique. D'ailleurs, tu l'as sûrement constaté : il y a la photo de Lavey barrée sur la backcover. Après, il est vrai que le Satanisme est souvent utilisé à des fins commerciales et médiatives. C'est d'ailleurs pour cette raison que ça attire beaucoup de jeunes. La plupart en crise d'adolescence, et c'est parfois risible, quand tu en voient qui s'en servent pour se rebeller, ou pour s"afficher. Par contre, il y a beaucoup de groupes sataniques que j'apprécie, la plupart dans l'underground, et non pas de la musique qu'on puisse définir "d'adolescent". Sinon, oui, j'oubliais Fullmoon, qui est également l'un des pionniers du Black en Pologne, et merci de me l'avoir rappellé.
corvenmika - 23 Juin 2017: Je partage également ton analyse sur les groupes avec une forte imagerie satanique, tout comme toi cela ne m'empêche pas d'apprécier ces groupes pour leur zics,l'imagerie que j'apprécie pas trop c'est le genre belphegor et j'en passe ,par contre le satanisme a la behexen,sargeist ou même Watain j'adhère.
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