Take a Stand

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14/20
Nom du groupe Kingdom Divided
Nom de l'album Take a Stand
Type EP
Date de parution 14 Décembre 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Deprived from Liberty
Ecouter03:32
2.
 Save Me from the Past
Ecouter04:47
3.
 Now Is the Time
Ecouter05:03
4.
 Take a Stand
Ecouter06:33
5.
 Withered Flower
Ecouter03:42
6.
 Loreley
Ecouter06:04

Durée totale : 29:41

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Kingdom Divided



Chronique @ ericb4

20 Décembre 2023

Décollage amorcé pour l'escadron néerlandais...

Nous ayant laissés sur la frustrante impression d'un tâtonnant EP 3 titres éponyme, le combo néerlandais né en 2017 sous l'impulsion du guitariste Maickel de Groot (ex-Shuulak), du batteur Ian den Boer (ex-Helestios) et du claviériste Arno ter Horst, revient dans les rangs deux ans plus tard, avec, sous le bras, un second EP intitulé « Take a Stand ». Ce faisant, les 6 titres inédits de cette auto-production sauront-ils nous faire oublier les erreurs de jeunesse de son prédécesseur ? Les 30 minutes de ce second message musical permettront-elles à nos acolytes de se muer dès lors en un sérieux espoir de ce registre metal ?

Dans ce dessein, suite à un remaniement de l'équipe, nos trois initiateurs ont requis les talents de la chanteuse aux claires inflexions Tanja Kats et du bassiste Walter Brasz. Avec le concours, pour l'occasion, de la rocailleuse empreinte vocale de Henrijs Leja (Helestios) et de celle, tout en profondeur, de Ken Truyens pour les parties narratives, le groupe nous octroie un propos rock'n'metal symphonique gothique aussi pulsionnel et romanesque que théâtral, cette fois dans la veine de The Gathering, Xandria, Nightwish et Delain. Mixé par Roelof Klop (guitariste rythmique de Curse Of The Forgotten, ayant également assuré mix et/ou mastering chez Manora, Objector, Xeno et Insania, entre autres) et mastérisé par Nacho Molino (Xeno, Apoxiomen), l'opus n'accuse que d'infimes sonorités résiduelles. Mais montons sans plus attendre à bord de la frêle goélette...

Le combo se plait, tout d'abord, à nous immerger dans un bain bouillonnant aux tempétueux remous, trouvant alors les armes pour nous rallier à sa cause. Ainsi, à mi-chemin entre Delain et The Gathering l'engageant up tempo « Deprived from Liberty » nous octroie de sémillants arpèges d'accords sur lesquels se calent les angéliques oscillations de la sirène. On regrettera cependant la présence d'enchaînements parfois mal ajustés et d'intarissables répétitions de séries de notes jalonnant notre route. On pourra davantage se voir happé par l'engageant refrain exhalant des entrailles de « Withered Flower », théâtral et ''nightwishien'' up tempo au léger tapping, disséminant de truculents arpèges au piano et mis en exergue par les claires patines de la sirène.

Quand il en vient à varier ses phases rythmiques à l'envi, le collectif trouve là encore quelques clés pour nous retenir, un peu malgré nous. Ce qu'atteste, d'une part, « Save Me from the Past », mid/up tempo enjoué et complexe, dans le sillage de Sarah Jezebel Deva ; recelant des chœurs samplés opportunément positionnés et des plus enveloppants, instillant un fringant solo de guitare dans sa trame et de belles accélérations, en dépit d'une mélodie en proie à quelques linéarités, la piste ne manque ni d'allant ni de panache. On ne pourra davantage esquiver l'entraînante et ''delainienne'' fresque symphonico-progressive « Take a Stand » au regard de son refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par les cristallines impulsions de la déesse, de la soudaineté des montées en puissance de son dispositif instrumental et des growls glaçants signés Henrijs Leja en fin de parcours.

Lorsque les lumières se font plus douces, nos compères en profitent pour nous adresser leurs mots bleus les plus sensibles, avec pour effet de générer la petite larme au coin de l'œil. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Now Is the Time » ; soulignée par une poignante entame narrative, cette ballade romantique jusqu'au bout des ongles vogue sur une sente mélodique des plus agréables tout en nous livrant un fondant refrain encensé par les caressantes volutes de la maîtresse de cérémonie ainsi qu'une insoupçonnée et grisante montée en régime du corps orchestral. Et la magie opère. On pourra également se voir aspiré par les vibes enchanteresses essaimées par « Loreley », ballade atmosphérique progressive pétrie d'élégance et mise en habits de soie par les rayonnantes envolées lyriques de la maîtresse de cérémonie ; dispensant une belle gradation de l'assise instrumentale ainsi qu'une pénétrante conclusion oralisée dont Ken Truyens a le secret. Une manière habile de refermer le chapitre, pianissimo...

En définitive, à l'aune d'une œuvre plus aboutie en termes de technicité instrumentale et témoignant de lignes mélodiques plus affinées et un poil plus efficaces que sa devancière, la troupe batave s'en sort cette fois avec les honneurs. Ayant à nouveau soigné sa production d'ensemble et diversifié ses exercices de style, le combo parvient aussi plus aisément à s'affranchir de l'empreinte de ses maîtres inspirateurs, et la charge émotionnelle déployée s'avère désormais apte à faire perler la petite larme sur la joue. Si les prises de risques se font encore timides et les variations atmosphériques bien rares, nos acolytes détiendraient cependant là une arme d'une puissance suffisante pour espérer guerroyer sereinement dans cette arène peuplée de redoutables gladiateurs et jouer par là même les outsiders avec lesquels il faudra compter. Bref, décollage amorcé pour l'escadron néerlandais...

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