Kingdom Divided

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12/20
Nom du groupe Kingdom Divided
Nom de l'album Kingdom Divided
Type EP
Date de parution 17 Août 2019
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Fading Memories
Ecouter04:26
2.
 The Purest Soul
Ecouter04:13
3.
 Slumber of Death
Ecouter06:58

Durée totale : 15:37

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Kingdom Divided



Chronique @ ericb4

30 Mars 2020

L'heure n'est pas encore venue pour la chrysalide de se muer en papillon...

Nouvelle figure du metal symphonique gothique à chant féminin, c'est avec prudence mais détermination que ce discret combo néerlandais vient à son tour tenter de faire valoir ses gammes et ses arpèges. En effet, cofondé en 2017 à Steenbergen (Brabant-Septentrional) par le guitariste Maickel de Groot (ex-Shuulak), le batteur Ian den Boer et le claviériste Arno ter Horst, rejoints un an plus tard par le bassiste Jamal Hithe, ce n'est qu'en 2019 que le collectif batave réalisera son introductif et présent EP 3 titres éponyme. Une auto-production modeste de ses 15 minutes, enregistrée et finement mixée par Arjan Paauw au Soundbyte Studio à Rijnsburg (Pays-Bas), enjolivée par les cristallines inflexions de la frontwoman Nienke Verboom, sollicitée pour l'occasion. Inspiré par les vibes de Delain, The Gathering, Autumn et consorts, le groupe évolue dans un rock'n'metal symphonique gothique à la fois tonique, fringant et évanescent, nous intimant d'aller jeter une oreille attentive à la menue rondelle...

C'est sur des charbons ardents que nous projette tout d'abord la troupe, révélant alors une mélodicité teintée de fines nuances mais aussi quelques chemins de traverse. Ainsi, à mi-chemin entre The Gathering et Delain, l'entraînant up tempo « Fading Memories » se fait à la fois envoûtant et énigmatique, livrant un cheminement d'harmoniques aussi troublant qu'exigeant eu égard à son jeu d'écriture. Octroyant un grésillant riffing adossé à une pulsionnelle rythmique, le frondeur méfait livre, par ailleurs, un refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par les limpides volutes de la sirène, aux faux airs d'Anneke Van Giersbergen. On regrettera toutefois des finitions lacunaires dans leur principe d'émission et, en dépit d'une traversée somme toute agréable, l'émotion requise peinera à submerger un pavillon déjà sensibilisé aux travaux de leurs illustres références.

Quand le tempo se fait plus mesuré, le collectif batave se plaît à nous désarçonner, nous menant alors en d'intrigants paysages de notes. Ce qu'illustre le lascif mid tempo d'obédience atmosphérique gothique « The Purest Soul », où l'empreinte d'Autumn (seconde période) ne saurait se faire oublier. Dans une ambiance résolument éthérée, un brin souffreteuse, les riffs s'épaississent et la rythmique s'embrume, au moment où d'inattendues larmes synthétiques viennent ruisseler au beau milieu d'une instrumentation aux arpèges d'accords éminemment répétitifs et englouissants. Au cœur de ces mornes plaines battues par une bise glaciale, de sensibles gammes au piano tout comme les enveloppantes patines de la déesse tentent bien de nous retenir, en vain...

Lorsqu'il nous immerge au cœur d'amples espaces d'expression symphonico-progressifs, le combo trouve dès lors quelques clés pour nous rallier à sa cause. Ainsi, l'accroche s'effectuera sans encombres sous le joug de l'agréable filet mélodique exhalant de « Slumber of Death », fresque aux relents gothiques dans le sillage de The Gathering et Autumn, déroulant ses 7 minutes d'une traversée en eaux troubles et tumultueuses. Agrémentée des envolées lyriques de la maîtresse de cérémonie, dotée de riffs crochetés et de séries d'accords aux enchaînements sécurisés, la pièce en actes manque toutefois de pugnacité tout en accusant de tenaces répétitions de séquences de notes.

Au final, on effeuille un propos agréable à défaut de s'avérer incontournable, aux harmoniques somme toute classiques, donnant dès lors l'étrange sentiment de déjà vu. Si les lignes mélodiques de cette œuvre laconique s'avèrent plaisantes, elles manquent cependant de caractère. En l'absence de ce petit supplément d'âme, celles-ci ne sauraient pousser le chaland à une inconditionnelle adhésion. Ayant veillé à soigner sa production d'ensemble et à diversifier ses exercices de style, le collectif ne parvient que malaisément à se départir de l'empreinte de ses maîtres inspirateurs, et bien souvent la charge émotionnelle déployée demeure insuffisante pour générer la petite larme au coin de l'oeil. C'est dire qu'il en faudra plus, bien plus pour espérer voir le combo néerlandais constituer un sérieux opposant face à ses concurrents, toujours plus nombreux à affluer. La balle est désormais dans leur camp...

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