La drogue est un échappatoire bien connu. Une clé pour ouvrir certaines portes qui sont la plupart du temps défendues ou tout bonnement impossibles à ouvrir. Chimiques, bien entendu, ces substances psychoactives sont toutes bonnes pour Saint-Vincent, AcidJess et Narcotic.
Ce trio français frappe de nouveau, bien connus de la scène Black
Metal pour leur mélange sans concession entre guitares lourdes, effets électroniques à foison et beats électro effrayants, se rapprochant de la hard-tek, voire même du noise par certains moments. Cependant, le groupe ne sombre jamais dans l'excès (du moins musicalement parlant...), et leur style (bien que souvent dénigré par les puristes de la scène) reste ancré dans les traditions du style.
Bien que n'ayant que peu de sympathie pour les toxicomanes, je dois avouer que l'art de
Blacklodge est assez incroyable. Expérimental tout en sachant rester audible, strident sans cependant écorcher les oreilles, les nappes de sons qu'ils sculptent à leur manière prennent diverses formes pour former au final une musique totalement inédite et avant-gardiste. Imaginez
The Berzerker avec du talent : vous aurez une (petite) idée de ce qui vous attend avec
Blacklodge.
Un effort notable a été fait sur la production et la recherche musicale depuis l'excellent "Solarkult", le groupe n'hésitant plus à intercaler des sons totalement noise dans leurs compositions. La distorsion des guitares se fait beaucoup plus aiguë et compacte, à l'instar de la boîte à rythme, variable, changeante, qui a gagné en profondeur et en intensité : on est loin, très loin des premiers balbutiements indus' de "Login:SataN", dont la boîte à rythmes était franchement agaçante.
Les paroles sont toujours aussi énigmatiques, mêlant nouvelles technologies, religions, textes bibliques et ésoteriques, et bien entendu les allusions habituelle aux diverses saletés que les membres ont pu s'injecter/sniffer/avaler/fumer (rayer la mention inutile) et des voyages qu'elles ont pu engendrer. Saint-Vincent personnifie comme d'habitude ses textes avec une voix sans égal, balbutiante, parfois souffrante, crachant ses aphorismes, hurlant ses blasphèmes.
"Black
Metal Psychoactif" serait un terme totalement adapté à la musique de
Blacklodge. Puissante et incroyablement riche, elle n'a d'égal que l'appétit et la dépendance des membres aux drogues diverses et variées. Le trio signe la leur pièce la plus aboutie, certes un peu courte, mais qui saura remuer vos oreilles et vous faire découvrir leur univers propre et bien à eux, pour peu que vous adhériez au trip.
Pour ceux qui voudraient pousser le vice encore plus loin, écoutez donc cette galette sous l'effet salvateur d'une résine brune bien connue. Vous ne serez pas déçus du voyage, je vous le garantis.
Celles que vous pourrez trouver en Espagne c'est de la gnognotte, du pipi vert distillé par des types qui veulent revendre en faisant croire que la boisson est hallucinogène (ce qui n'a jamais été le cas, même à la Belle Époque). Bon pour se bourrer la gueule sans avoir recours à du Spyrytus ou de l'alcool à brûler. Et la vraie a été ré-autorisée depuis 2005 en France, il y a des boutiques et on peut s'en procurer facilement. D'ailleurs le nom officiel "absinthe" va bientôt être lui aussi officialisé depuis la loi de 1915 qui l'avait interdit.
Sinon Blacklodge... Ça fait mal aux oreilles. Je reste sur Mysticum !
Qu'une chose à dire : avec de bonnes basses, Blacklodge défonce tout, vraiment !
Personnellement, je me bourre pas non plus la gueule quand j'écoute de la musique, même experimentale, mais comme on parlait de drogue, et d'alcool ... ^^
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