L'alcool, une drogue? Ben voyons! Écoutez ce
Solarkult et dites moi si vous faites ce genre de trip avec de la bière. Bref...
Toujours est-il que je me demande ce qu'il faut prendre (et en quelle quantité) pour arriver à pondre le bordel chamano-chimique qu'est
Solarkult. Tout l'album est un immense bad trip presque aussi flippant que la N.D.E. de
Spektr. Ça doit ressembler à ça une mort par overdose et ça a pas l'air d'être drôle.
Imaginez que vous êtes envahis par un mur de sons en constante mutation/explosion/agression fait de guitares grasses mais acérées, de beats continuels déraillant sans cesse pour mieux repartir, de bruit inclassable que seul un drogué peut créer/entendre et mélanger avec une voix maladive en pleine psychose qui crie/gémit des incantations techno-sataniques et vous aurez une idée du cauchemar qui vous attends pendant une heure.
Et franchement allez-y plongez...
Car même si je ne coure pas après ce style de Black metal et qu'il m'a fallut plusieurs écoutes pour m'adapter (ou télécharger le plugin manquant) à ces beats synthétiques, je dois avouer qu'une fois ce cap passé, j'en ai pris plein la gueule. Tout est fait de violence dans le monde
Blacklodge, une violence froide, inhumaine qui rampe pour sauter à la gorge et tuer en Son nom.
Et sachez que l'objectif est atteint grâce à une intelligence dans la fabrication des morceaux qui est vraiment incroyable car beaucoup se seraient plantés comme des merdes avec un tel concept.
La force de Saint Vincent et de ses deux camés de potes (
Silence et Jessy) c'est de faire une musique monolithique et extrêmement variée à la fois. Aucune compo n'est linéaire bien que l'album le soit totalement. C'est le délire totale sous toutes ses formes. Un kaléidoscope infini de la même terreur.
Les parties de guitares se fondent parfaitement bien dans la fureur industrielle du disque grâce à une production qui ne néglige aucun son et arrive à faire le tri dans tout ce bordel tout en étant bien puissante.
Le seul gros défaut sur ce disque est, pour moi, le fait qu'il est facilement saoulant et qu'après trois écoutes je fais une overdose (auditive seulement). Mais comme je l'ai dit ce n'est pas mon style préféré et ce disque risque de devenir un ovni parmi les ovnis de ma discographie. Je pense par contre que les accros au Black indus y trouveront totalement leur bonheur.
Blacklodge est un groupe conceptuel (les trois albums existant sont trois niveaux d'une seule vision: l'enfer industriel et le règne technologique de
Satan) qui se fera difficilement adopter par les true fan de true black metal classique car officiant dans un style très hermétique mais qu'il faut découvrir si vous cherchez d'autres univers noirs et malsains.
« Connect . Load .
Accept . Transform »
Je pense important de préciser qu'il y a également la présence d'une vrai batterie sur ce disque, en complément de la BaR, qui apporte beaucoup plus de puissance (particulièrement flagrant sur les énormes "Mission" et "Psychoactive satan") aux compositions tentaculaires du groupe.
Je m'apprêtais à chroniquer Solarkult, après avoir raconté le premier et dernier disque de Blacklodge, puis j'ai vu ta chronique. Et j'aime te lire, j'ai déjà déchiffré ta chro' pour le "Vlad Tepes" de Black Funeral, très juste elle aussi.
Au plaisir de te lire prochainement !
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