Symphony III - Monolith

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
18/20
Nom du groupe Until Death Overtakes Me
Nom de l'album Symphony III - Monolith
Type Album
Date de parution Mars 2006
Style MusicalDoom Funéraire
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 Thus...
 03:13
2.
 Funeral Dance
 22:52
3.
 Monolith
 15:47
4.
 Soon Will Be Gone
 32:18

Durée totale : 01:14:10

Acheter cet album

 $199.98  48,38 €  415,98 €  £49.22  buy  59,47 €  357,80 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Until Death Overtakes Me


Chronique @ Svartolycka

26 Avril 2006
Pour la plus grande joie (ou tristesse) des amateurs de drone-doom funéraire en phase terminale, Until Death Overtakes Me, le fantastique combo belge revient avec cet album crépusculaire et ultime. Digne défenseur d’une musique désenchantée et morbide, le groupe nous donne telle une offrande, un disque de plus en plus terminal qui pousse encore plus loin l’épuration sonore jusqu’au stade de non-retour.

Déjà plébiscité maintes fois pour sa radicalisation, Until Death Overtakes Me fait partie de ces rares groupes a joué dans l’ombre, s’en fortifiant d’avantage et décuplant une aura de plus en plus évasée à chaque sortie d’album.
« Monolith » est, à ce titre, le paroxysme (actuel) de ce que l’on peut faire de plus clarifié et extrême à l’heure actuelle. L’écoute des albums du groupe n’est sûrement pas une chose aisée pour le commun des mortels et encore moins pour les néophytes en la matière. Une certaine maturation d’esprit est vivement recommandée à la pleine acception de ce flux macabre s’étendant sur des titres très longs, comme sont capables de le faire certains groupes illustres. Moss, Bunkur, Nadja, Wormphlegm, des groupes capables de jouer de l’aberration sonore prodiguée et d’en forger de véritables réceptacles de terreur diffuse et malsaine.

Until Death Overtakes Me se rapproche pour sa part (comme pour les groupes cités plus haut) de l’abstraction poussant les frontières du doom dans ces derniers retranchements, ce qui n’est, vraiment, pas rien… Si le premier titre est une introduction ambiante de ce qui peut paraître de plus « conventionnelle » (le doom, conventionnel ? Ben voyons…), elle donne néanmoins le ton aux trois titres suivants. Guitare drone s’étirant de manière languissante presque dans une nonchalance mortifère, sonorité de batterie quasi-inaudible, voix sépulcrale toute droite sortie des enfers cosmiques, je ne vous en dis pas plus, l’expérience a tout du rituel initiatique. Car écouter « Monolith » c’est plonger dans un voyage cosmique sans fin où se croisent nébuleuses inconnues et entités extra-sensorielles, tel le monolithe de la pochette évoquant visuellement le « 2001 l’Odyssée de l’espace » de Kubrick et l’indicible auditif de Tulzscha issu des mythologies Lovecraftiennes. Un mélange inédit, étrange mais approprié au concept et à la structure sonore de Until Death Overtakes Me, vecteur d’une angoisse venue d’ailleurs…

Spatiale, par ses claviers, la musique du disque vire à la mélancolie sur son dernier titre (ah, ce piano !), véritable monument de plus d’une demi-heure à l’atmosphère définitivement sortie d’un autre système, le contenu n’ayant plus aucune attache avec le sol terrestre. C’est tout juste si le compositeur avait franchi le portail (La pochette de « Prelude to Monolith » ?, Une trace ?) d’une dimension parallèle à l’éthérisme complet.
Écouter, mais toujours étranger, la musique d’Until Death Overtakes Me est l’ouverture à un univers hallucinant, effrayant d’où ce qui ressort n’est autre que le vide abyssal d’un trou noir cosmique.

Décidément, Until Death Overtakes Me est bel et bien le Monolithe qu’on n’ose pas approcher, symbole d’un vide interstellaire sidérant et d’interrogations sans réponses…

0 Commentaire

5 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire