Pour être tout à fait honnête, la destiné des autrichiens de
ValSans n'aura guères passionnés les foules durant les presque trois décennies où ils auront tenté de nous faire découvrir leur univers créatif. D'abord sous le nom de
Paranorm, puis sous celui de
Meridian, et enfin sous son patronyme actuel, il aura pourtant bien essayé de nous persuader, en 2004, fort d'un premier EP intitulé
Dawn of Metal. Après divers déboires, et un parcourt chaotique, ce n'est finalement qu'en 2010 qu'il finira par donner à ce premier pas un successeur. Cet effort sera baptisé
Sword.
S'agissant de l'expression artistique adopté par les autrichiens sur cet album, disons qu'il y planent, notamment, les ombres omniprésentes du grand
Grave Digger, de l'illustre
Running Wild, du plus modeste Unrest ou encore, par exemple, de l'immense
Accept. L'ensemble, en une sorte d'exercice dévolu à un Heavy
Metal, Speed mélodique, typique de ces années 80, qu'autrefois
Hammerfall remis au gout du jour sous l'appellation
True Metal, ne saurait donc nous surprendre outres mesures. De plus, notons aussi que les chants principaux y sont très symptomatiques de cette école allemande. Médium, rugueux et âpre, il souligne d'autant plus cette parenté teutonne évidente de la part de
ValSans. Andy B. Barna peut, en effet, légitimement se revendiquer comme étant l'un des héritiers spirituel de cette tradition vocale saxonne.
Néanmoins, fort Heureusement d'ailleurs, malgré ces influences germaniques très prononcées, qui ne pèsent toutefois pas suffisamment sur la créativité de ces autrichiens pour totalement gâcher un plaisir manifeste, et, de surcroit, enrichis des quelques éléments salutaires, ce disque parvient tout de même à nous faire passer d'agréables moments.
En une revue de détails des charmes les plus séduisants de cet opus, citons les intéressants Mjolnir, On the
Battlefield aux guitares introductives légèrement discordantes par instant et au break final festif pourvu de chœurs subrepticement gutturaux. Mentionnons aussi l'exalté Valsans et son solo parfois gauche et, lui aussi, dissonant. Mais aussi le plus posé et plus lourd
Allegiance, l'entrainant
Eyes of a
Viper, ou, par exemple, les prompts
Metal Crusade et The Golden Treasure.
Certains autres, sans entacher une bonne tenue générale acceptable, seront, quant à eux, un peu moins passionnant Evoquons, à ce propos, Hall of Fame,
Lady of the
Lake.
Et puisque nous en sommes à aborder les quelques déceptions qui nous étreignent à l'écoute de ce
Sword, parlons de ce sempiternel thème fantastico-médiéval et de tout ces poncifs qui de l'imagerie guerrière aux devises militaires, qui de la posture caricaturale aux lieux communs textuels fait de "Steel", "
Metal" et autres "
Warriors", finissent par nous user quelques peu.
Encore un album donc qui ne fera pas avancer d'un iota la cause d'un genre, décidément, de plus en plus inspiré par son propre passé. Un manifeste qui, cependant, saura contenter un public indulgent peu exigeant concernant l'originalité et qui, surtout, saura se montrer bienveillant avec les quelques maladresses qui viennent émailler ce disque.
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