Hollywood
Undead voit le jour en 2005 autour de 6 membres : Johnny 3 Tears, Charlie Scene, Funny Man, Da Kurlzz,
Deuce et J-Dog, lesquels portent tous un masque tiré des gardiens de Hockey sur glace US. Une idée qui sent le déjà vu, version plus soft. Version Rap-metal surtout.
Swan Songs, premier album très attendu du groupe après un buzz internet conséquent autour des premiers titres lâchés sur leur Myspace, est sorti en 2008. 14 chansons aux styles divers et qui malheureusement sont classées par ordre d’intérêt. On commence assez fort avec «
Undead », titre aux sonorités bien lourdes avec une prod très propre (très américaine diront d’autres). Le côté metal est relégué au 3e plan juste après les lyrics et les samples. Ce schéma se répètera à plusieurs reprises ; des chorus au phrasé rapide et rythmé assuré par plusieurs MC’s, supporté par des samples efficaces. Suivi d’un refrain sur ton de gros riffs de gratte malheureusement accompagnés d’un chant trop clair et trop propre, donnant une signature teenage à de nombreux morceaux tels «
Everywhere I Go » ou « N° 5 ». Le côté
Linkin Park auquel on aurait pu s’attendre est un lointain souvenir, la comparaison avec Eminem est quand à elle évidente, la maturité en moins.
La deuxième partie de l’album est largement plus axée rap que metal, les guitares se font beaucoup plus rares voir inexistantes, la composition plus linéaire. Au fil du temps les morceaux deviennent indigestes et s’enfiler l’album en une traite s’apparente à une crise de boulimie. Les derniers titres sont inintéressants, ne comportent aucune accroche tout en se fondant dans de pathétiques ballades, « The Diary » en tête. Vite, une cuvette…
Les 6 premiers morceaux s’en sortent finalement bien mieux que le reste, il y a bien sûr une grosse part teenage pour laquelle il faut baigner dans les délires « bitch » « fuck » et autres « Let’s get this party started » pour l’apprécier et un côté commercial assez présent. Cependant il y a bien une chose que l’on ne pourra pas leur enlever ; la construction des morceaux qui pour la plupart maintient l’auditeur à l’écoute tout en créant une ambiance propre à chaque titre. Un détail important qui leur sauve la peau et fait quelque peu oublier le reste.
En bref, si ce type de délire vous tente, prêtez l’oreille aux 5 ou 6 premiers titres. Pour les autres, ceux qui fuient le commercial au profit de l’underground et de l’audace… bon a priori vous n’êtes déjà plus sur la page.
Sinon, assez d'accord, c'est pas toujours le top, il y a de l’inégalité sur cet album, avec quelques chansons un peu en-dessous, mais moi, il me plait bien. C'est frais, et ça accroche bien, j'en demande pas plus quand la recette est maitrisé. D'ailleurs, ça ne sera pas le cas sur l'album suivant.
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