Prenez garde mes amis, revoilà Hollywood
Undead. Le stéréotype ultime du Teenage Rap/
Metal prétentieux et rebelle sans la moindre authenticité (vous avez dit
Enhancer ?) est de retour après deux albums en demi-teinte, contenant certes de bonnes chansons mais aussi un nombre très (trop) conséquent d’étrons musicaux. Les six cavaliers masqués de
Los Angeles débarquent donc avec une troisième production intitulée cette fois «
Notes from the Underground ».
La première piste, «
Dead Bite » nous plonge directement dans du Hollywood
Undead classique, guitare discrète mais rythme entrainant, et rap correct quoiqu’assez mou pour les présents couplets. Côté refrain, pas de surprise non plus, Danny et sa voix insupportable sont toujours là. Niveau entré en matière, on a connu largement mieux (on est là à des années lumières d’«
Undead »). Heureusement, « From the
Ground » ramène bien vite le HU qu’on aime, la guitare se fait plus présente, la batterie augmente sensiblement le rythme, le piano et les cœurs accompagnent parfaitement les parties rappées, et on a même droit à un combo’ pré/post-refrain agressif. C'est très formaté tout ça bien sûr, mais c'est tout à fait correct.
On zappera ensuite volontairement l’horrible électro/rap/pop « Another Way
Out », qui s’avère être une véritable purge pour les oreilles, pour se concentrer sereinement sur la suite de l’album. Vient alors «
We Are », l’hymne de cet album. On reste là encore dans le déjà vu et entendu, mais on ne va pas s’en plaindre, le groupe étant capable de bien pire. Comme ce qui va suivre par exemple. Et là, c’est le drame.
Hollywood
Undead, c’est avant tout un groupe de rap orienté metal, et non pas l’inverse. Il ne faut jamais perdre ça de vu, car ça peut expliquer beaucoup de choses, comme la très désagréable «
Pigskin », piste exclusivement rap. Instru’ limitée et répétitive, paroles ridicules et de mauvais goût (« Go on girl let me touch that body […] Hike up that skirt get naughty »), introduction de wobbles propre au Dubstep pour bien surfer sur la tendance.
Pas de doute, ça reste un groupe over-commercial. Comme le prouve également la piste suivante, «
Rain », ou l’inévitable ballade acoustique. A ce moment-là, on ne sait plus trop si on est sur un album de Fusion (et encore, qualifier ça de Fusion pourrait constituer une insulte à
Rage Against The Machine) ou sur la dernière bouse radiophonique de Flo Rida.
Après ça, le groupe nous offre un mélange Rap/Rock stéréotypé au possible et d’une facilité déconcertante sur «
Kill Everyone » (avec un petit « Motherfuckin’ » par si et un « Fuck the World » par-là, forcément). Vous pensiez qu’les p’tits gars d’Hollywood
Undead venaient de toucher le fond ? Peut-être, mais toujours est-il qu’ils continuent de creuser. Il faut bien faire du remplissage pour terminer l’album après tout, non? Ce dernier ce clôt sur deux chansons, « Up in
Smoke », qui ressemble fort à du Snoop Dogg, et « Outside », qui commence comme une ballade avant que la guitare électrique et le rap énergique ne reviennent au galop. Une dernière chanson pas inintéressante, mais qui n’apporte rien à l’album, si ce n’est une dernière impression moins amère que le reste. Une impression qui retombera bien vite si vous avez eu la mauvaise idée d’écouter la version deluxe dotée des trois bonus-tracks dont la nullité et la fadeur me font dire qu’elles n’ont pour but que de justifier les quelques euros de plus déboursés pour leur présence.
Avant, le groupe des pseudos gangstas hardcores de
Los Angeles naviguait en eaux troubles. Mais là, persévérant dans la médiocrité, Hollywood
Undead continue de régresser à chaque album, au point de ne plus sortir la tête de l’eau.
Pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les fans de Rap/
Metal donc, dont je fais partie. Le mieux à faire est de mettre HU de côté (le groupe ne semblant pas décider à utiliser son potentiel pourtant présent pour faire au moins un truc correct) et de se tourner vers d’autres groupes de Fusion où rap/
Metal bien plus doués qui devraient se manifester durant l’année, comme
Hacktivist où même
Limp Bizkit.
Haha de rien pour Hacktivist, même si leur côté Djent les éloigne un peu du Rap/Metal style HU, c'est clair que leur musique est vraiment pas mal, j'espère que leur premier album complet confirmera les promesses de leur EP.
mais je ne note pas les albums de HU comme du metal pour moi c'est vraiment un groupe à part dans ma disco
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