Svn Eater

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16/20
Nom du groupe Lvcifyre
Nom de l'album Svn Eater
Type Album
Date de parution 21 Janvier 2014
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album67

Tracklist

1.
 Night Sea Sorcery
 09:06
2.
 Chalice of Doom
 04:24
3.
 Liber Lilith
 05:00
4.
 Svn Eater
 04:24
5.
 In Fornication Waters
 04:19
6.
 Nekuomanteion
 04:29
7.
 The Fiery Spheres of the Seven
 04:44
8.
 Fyre Made Flesh
 05:20
9.
 The Sinister Calling
 07:26

Durée totale : 49:12

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Lvcifyre


Chronique @ growler

14 Fevrier 2014

le groupe joue la musique qu’il affectionne en envoyant balader les codes

A ne pas confondre avec le projet "goth" de Johan Edlund, le leader de Tiamat, Lvcifyre ne peut d’ailleurs souffrir d’aucun lien de filiation tant les deux formations sont opposées, puisque le groupe britannique est composé de membres issues de formations extrêmes telles que Dictator, Enthroned, Nightbringer, Necrosadist, Corpus christi ou Sepulchral Temple, officie dans un "black/death" authentique et propose leur deuxième album intitulé "Svn Eater".

Là où d’autres formations du style auraient débuté leur offrande à fond les ballons, Lvcifyre choisit le morceau le plus long de l’opus, 9 minutes au total, dont les 5 premières sont d’une lenteur écrasante, avec un chant en forme de discours incantatoire avant un final bien plus enlevé. Dès ce premier morceau, nous avons l’impression que le groupe joue la musique qu’il affectionne en envoyant balader les codes et n’ayant cure des avis extérieurs.

Mais ne vous méprenez pas, Lvcifyre est un combo de "death/black" et le fait savoir sur les autres morceaux, à commencer par le deuxième titre "Calicem Obscurum", l’ultra violence est de retour mais les compositions du groupe ont évolué. En comparaison de son premier méfait où la formation faisait preuve d’un grand savoir faire en matière de "death old school", ici, la donne a un peu changé, des plans dissonants et torturés font leur apparition et rendent l’ensemble plus complexe qu’à l’accoutumé et, de ce fait, un peu moins efficace, mais cela est fortement compensé par l’importance accordée aux atmosphères qui sont d’une noirceur et d’une obscurité presque dérangeante, voire oppressante.

Si le premier morceau « Night seas sorcery » sort du lot par sa longue introduction rampante, le reste de « Svn Eater » n’est que haine et hostilité, mais la prouesse du groupe est qu’il a su rendre ses compositions digestes en brisant la rapidité d’exécution par des breaks salvateurs très lourds ("Nekuomanteion"), en alternant les rythmiques ("Svn Eater") et en y incorporant des atmosphères lugubres, ce qui évite à l’auditeur, une asphyxie inévitable.

La production n’en fait pas des tonnes mais ne verse pas non plus dans le "old school" à outrance. Elle est cependant assez brumeuse et fait ressortir les ambiances des compositions de Lvcifyre, les instruments sont tous audibles et met en valeur la voix de T.Kaos, qui éructe d’un « growl » caverneux très crade, profond et, ajoute à cette atmosphère à couper au couteau.

"Svn Eater" a des allures de masse ultra compacte, difficilement pénétrable, il est sûr que le disque va en rebuter plus d’un mais fait preuve d’une authenticité certaine. Et même s’il semble acquis que ses membres se fiche éperdument du "qu’en dira-t-on", il prend quand même "soin" de l’auditeur en lui accordant quelques moments de répits. "Svn Eater" est un condensé de haine brutalement occulte dont plusieurs écoutes seront nécessaires pour tenter de l’apprivoiser.

19 Commentaires

11 J'aime

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growler - 18 Fevrier 2014: ok, je ferai attention à tout cela désormais, merci de me faire progresser ;)
Mindkiller45 - 29 Mars 2014: Un superbe album un peu sabré par sa production qui manque clairement d'aigus, notamment dans les solis. Par contre la puissance vocale est terrible. Pour la chronique, fais en sorte de faire des phrases plus courtes. Relis ton premier paragraphe, il est incompréhensible tellement il y a des bouts de phrases à la suite. Une chronique, ça doit pas être un jeu de piste pour le lecteur :D !
growler - 29 Mars 2014: @mindkiller: Je prends note de ta remarque ;)!! Toute remarque est bonne à prendre du moment qu'elle est justifiée, mais de là à dire que mon premier paragraphe est incompréhensible....
Eligos - 30 Mars 2014: Je crois que c'est le "officie" qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe après la liste de groupes : peut-être quand mettant un point et en relançant avec "le groupe officie..." ça passera mieux ;)

Sinon ta chronique est bonne niveau contenu et décrit bien ce disque d'une profonde noirceur que personnellement je n'arrive toujours pas à apprécier pleinement hélas...
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Chronique @ 8AZERTY8

13 Juin 2014

plus rapide, plus noir, plus dissonant

Un brûlot, un monument de violence occulte, une œuvre intrinsèquement maligne. Voilà comment qualifier cet album. Si « The Calling Depths » était déjà très bon et présageait d’un bel avenir pour Lvcifyre, sur Svn Eater le groupe réussit à sublimer sa musique, et sur ce nouvel album, il a sans doute définitivement trouvé sa voie. Mine de rien, pas mal de nouveautés donc depuis le précédent opus, et une volonté manifeste des musiciens d’épaissir leur musique et les ambiances qui vont avec.

Mais procédons dans l’ordre. Pour commencer, la pochette, superbement réussie. Il s’agit d’une œuvre de T.Ketola, entre autre connu pour avoir réalisé les visuels de plusieurs boucheries des poitevins de Deathspell Omega, dont l’innommable Fas Ite Maledicti In Ignem Aeternum. Et pour être clair, ce que l’on voit sur la pochette de Svn Eater, c’est ce qu’on entend lors de la lecture du disque. Une œuvre bouillonnant telle les enfers, avec comme première différence avec « The Calling Depths », une prod' ultra compacte et brumeuse, qui sert à merveille les ambiances distillées sur la galette. De plus elle sublime le mur de son blasté dont nous gratifie le batteur, véritablement jouissif. Le riffing gagne lui aussi en opacité et en épaisseur, délivrant même quelques brèves leads vicieuses par-dessus les rythmiques écrasantes et supersoniques (« Fiery Spheres of Seven ») le tout ne pouvant que glacer l’échine. Mais le groupe réussit également à placer quelques breaks bien pensés qui lui permettent de repartir de manière encore plus furieuse, encore une fois comme sur « Fiery Spheres of Seven » ou semble résonner au loin, dans la lande, une mélodie décharnée annonciatrice d’une victoire prochaine des ténèbres. Lvcifyre sait aussi tout simplement ralentir le tempo à l’image du début de « Nekvomanteion », qui bénéficie d’ailleurs également d’un solo fort sympathique et inspiré, le seul du disque à l’être, d’ailleurs, les autres étant bien moins mémorables, dommage. Une œuvre résolument noire donc, entièrement dédiée au malin.

Et c’est finalement là la vraie différence avec le précédent album ; c’est plus rapide, plus noir, plus dissonant ( ce critère tient un rôle primordial sur « Svn Eater » ), plus homogène et plus compact, sans pour autant être trop linéaire, le disque étant parsemé de moments terriblement prenants et mémorables qui empêchent toute lassitude. Mais c’est par conséquent un peu moins efficace lors des premières écoutes, et aussi moins accessible. Aux auditeurs, finalement, de choisir (si besoin est, évidemment) leur camp, entre deux disques quoi qu’il en soit excellents. Pour continuer sur les « nouveautés », le premier titre, en partie « atmosphérique » est révélateur de cette envie de travailler davantage les ambiances, et peut paraître long et sans grand intérêt si l’on n'accroche pas. Encore une fois ici, chacun fera son choix.

Mais il reste un point non abordé, outre celui de la basse relativement basique et sans intérêt autre que celui du relief sonore, c’est le chant. Peut être le plus gros point fort du disque, véritablement possédé, incantatoire, parfois même effrayant. T.Kaos a un growl proche par moment de celui de Karl Sanders (Nile), ultra profond donc, alors que Mark of the Devil (Cultes des Ghoules) fait une prestation tout aussi incroyable sur cinq titres, en tant que guest, et dans un registre bien plus black mais tout aussi possédé (voire plus).

Ce « Svn Eater » est donc un album ou l’atmosphère est primordiale, et requiert un auditeur pleinement concentré, du moins lors des premières écoutes, pour rentrer dans le disque et assimiler ce tourbillon étouffant de violence et de noirceur qui peut paraître illisible au premier abord, de par ce côté compact et homogène. Mais outre ces éventuelles divergences de goûts, « Svn Eater » restera indubitablement comme l’un des grands albums de Death en cette année 2014, et surtout l’un des plus noirs et sincères.

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