Octobre 1988. Une année suffit à
Sacred Reich pour revenir sur le devant de la scène avec
Surf Nicaragua, son second effort pour le compte de l’écurie
Metal Blade. Il s’agit en fait d’un EP présentant quatre titres studios enregistrés une nouvelle fois par Bill Metoyer, ainsi que deux titres live issus du premier album.
A l’image de l’illustration fun de son EP, dévoilant sa mascotte sur une planche de surf (cette fameuse tête de mort ressurgissant du Vietnam avec son masque à gaz),
Sacred Reich change carrément la donne, muant son thrashmetal Slayerien en un thrash hardcore vitaminé et plus personnel, rappelant un peu le
Crossover (l’album et le style) des Dirty
Rotten Imbeciles.
Sur les rythmiques entraînantes de Greg Hall et les riffs boostés de Wiley Arnett &
Jason Rainey,
Surf Nicaragua débute sur son excellent titre éponyme, chargé d’un groove débordant de sympathie, renforcé par la voix accrocheuse de Phil Rind, reconnaissable en 1000. One
Nation et
Draining You of Life enfoncent alors le clou, maintenant ce feeling et ce relief tout aussi remarquables. Enfin, la reprise
War Pigs de
Black Sabbath apporte parallèlement une coloration heavy fort appréciable.
De qualité équivalente au redoutable
Ignorance,
Surf Nicaragua est en revanche plus percutant, grâce à son mariage explosif de thrash et d’accents groove énergiques, lui conférant toute sa bonhomie. Bien que trois titres (hors live & reprise) peuvent paraître insuffisants en apparence, ils permettent néanmoins de révéler la véritable personnalité de
Sacred Reich. Trouvant définitivement leur voie, les thrashers d'Arizona brillent alors durant leur tournée mondiale avec les californiens de
Forbidden, et plus particulièrement au mythique
Dynamo Open Air en 1989 devant plusieurs milliers de métalleux.
Fabien.
A titre plus personnel, je suis vraiment un grand fan d'Ignorance, pour son côté hyper lourd et heavy, même si la pesonnalité de Sacred Reich est moins affirmée.
Fabien.
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