Strong

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16/20
Nom du groupe Anette Olzon
Nom de l'album Strong
Type Album
Date de parution 10 Septembre 2021
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1.
 Bye Bye Bye
 04:35
2.
 Sick of You
 05:07
3.
 I Need to Stay
 04:57
4.
 Strong
 04:34
5.
 Parasite
 04:09
6.
 Sad Lullaby
 05:24
7.
 Fantastic Fanatic
 05:15
8.
 Who Can Save Them
 04:38
9.
 Catcher of My Dreams
 05:10
10.
 Hear Them Roar
 04:41
11.
 Roll the Dice
 04:49

Durée totale : 53:19

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Anette Olzon


Chronique @ Eternalis

20 Septembre 2021

Un album pour les fans essentiellement [...]

Quand on se replonge quinze années en arrière, alors qu'Anette Olzon était intronisée comme nouvelle chanteuse de Nightwish suite au clash avec Tarja Turinen, il était difficile de savoir à quelle sauce serait dévorée la suédoise.
Un accueil mitigé (comme souvent lorsque l'on arrive chez un mastodonte aux fans parfois intransigeant), un premier opus inégal mais porteur d'espoir ("Dark Passion Play)" et un second en forme de chef d'oeuvre asseyant sa présence ("Imaginaerum") avant une sortie de retour que plus personne n'attendait. Un départ houleux, jamais véritablement expliqué par Tuomas Holopainen et voilà notre Anette seule sans soutien et dans un monde metallique qui n'était initialement pas le sien.

Le début de sa carrière solo s'en ressenti avec un bien fade "Shine", faisant ressurgir ses influences pop (elle jouait dans un cover d'Abba quand elle était jeune) qui n'intéressait ni ses suiveurs chez le géant finlandais ni le grand public qui ne la connaissait pas. Son duo avec Jani Liimatainen donna naissance à The Dark Element qui ne parvint jamais à s'émanciper de son côté hybride entre Nightwish et Sonata Arctica, ne conférant ni personnalité ni réel enthousiasme, malgré deux opus sympathiques sans jamais déchainer pas les foules.
Qu'attendre dans ce contexte d'un second opus solo ? Creusons déjà les intervenants et les éléments de réponses viendront seuls.

Magnus Karlsson est à la composition et à la guitare, avec qui la chanteuse a collaboré pour l'album de Allen / Olzon l'année dernière et grand habitué des productions Frontiers Records, désormais reconnu pour un caractère trop générique mais générateur de contenu (des anciennes gloires pour la plupart). On retrouve derrière les fûts Anders Köllerfors qui a déjà joué sur "Worlds Apart" et sur le précédent projet de Magnus (le bien fade Heart Healer) à quoi vont s'ajouter quelques parties extrêmes assurées par le bassiste de Pain (Johan Husgafvel).
Un nouvel album plan-plan et attendu ? Disons qu'à la première écoute, ce qui ressort est autant des compositions que nous pourrions avoir déjà entendu que la surpuissance d'une production très moderne, synthétique et explosant de partout. On se croirait dans le dernier Amaranthe … et pour cause, Jacob Hansen est derrière le mixage. Le monde est petit …

Objectivement, "Strong" n'a pas grand chose qu'on puisse lui reprocher. La production est d'une limpidité extraordinaire mais on lui reprochera évidemment de n'avoir aucune personnalité et de s'engouffrer dans un sillon que tant de groupes embarquent avec eux en ce moment (Jacob Hansen étant partout depuis quelques années n'aidant pas, comme Andy Sneap à un moment). Les titres sont assez courts et calibrés et possèdent une véritable énergie (bien plus même que les dernières créations de Magnus) et ce sens, on sent Anette totalement imprégnée et partie prenante du projet, se donnant à coeur joie sur des titres catchy et très simples à appréhender pour l'auditeur (deux écoutes et on chantonne déjà les titres). J'en veux pour preuve le refrain entêtant de "Fantastic Fanatic" qui marche allègrement dans les pas de Nightwish (les orchestrations sont une évidence, même si elles sont synthétiques) ou "Bye Bye Bye" (si même le titre évoque son ancien groupe …) qui dynamite le début d'album par son tempo élevé, les multiples accélérations de toms et la production qui explose de partout (ce qui rapproche beaucoup cet album des tics de langage présent dans Manifest d'Amaranthe). Quelques growls viennent noircir le tableau en fin de morceau. On retrouve le même schéma sur "Sick of You", assez rapide sur les refrains, plutôt soft sur les couplets puis l'intervention de Johan après ou pendant le break pour intensifier la sauce. Le résultat est plutôt probant, efficace et à même de provoquer le headbanging. On pourrait s'attendre à plus de créativité, de personnalité (et Anette le mérite peut-être) mais l'ensemble est plus maîtrisé que les deux essais de The Dark Element.

"Parasite" voit une dose massive d'électronique arriver dans son spectre sonore (tiens, comme Amaranthe) avec des growls très à l'honneur et un refrain enjoué et lumineux entouré d'une multitude d'arrangements qui rendent la production très massive, voire bordélique (au choix).
Le problème prégnant de Strong étant cette sensation d'écouter constamment le même morceau, masqué lors des premières écoutes par la puissance d'ensemble mais rapidement rattrapé par un son très uniforme et un côté monolithique qui ne sied pas forcément à une artiste habitué à plus respirer dans ses compositions. Difficile de sortir "Who Can Save Them" et ses orchestrations proto-électronico-symphoniques (oui, je viens d'inventer ça) d'un "Strong" qui balancent de gros cuivres bien sourds pour rendre l'ensemble beaucoup plus intense. Le résultat en devient contre-productif (n'est pas Hans Zimmer qui veut) puisque c'est sur un couplet plus aérien que le titre parvient à reprendre son souffle et à laisser place à des influences sensiblement plus orientales. Je retiendrais personnellement le surpuissant "Catcher of my Dreams" et les envolées phénoménales d'Anette (bien que j'ai quelques doutes qu'elle puisse tenir ce type de voix en live). Comme à l'époque d'un "Last Ride of the Day", le morceau respire une puissance naturelle, une énergie débordante et surtout explose sur un refrain mélodique, beau qui coule comme de l'eau de source, sans jamais relâcher son étreinte cependant. Totale réussite pour ce titre chargé mais parfaitement mené.
Néanmoins, "Hear Them Roar" et "Roll the Dice" termine dans un plus grand anonymat, avec des titres plutôt bons encore une fois, mais tellement génériques que n'importe quelle chanteuse pourrait être derrière le micro. Le même tempo rapide à la batterie, les mêmes riffs, les mêmes orchestrations à base de cuivres pour sonner "bombastic" et surtout des structures cruellement ressemblantes. Rien n'est mal fait mais comment ressortir du lot un tel album ? Peut-être que le carton d'Amaranthe (vraiment le nom qui ressort et suinte à chaque coin de l'album) à t-il donner des idées à Magnus mais le résultat reste en demi-teinte.

On passe d'un enthousiasme assez démesuré (ça claque, ça va vite, Anette chante bien et la prod est énorme) à une sorte de banalisation des titres faisant qu'en quelques jours, l'album paraît déjà digéré et remisé au placard. Le constat est dur car tout est bien fait, bien réalisé, bien interprété (et Anette se donne à 200%, plus que les chanteuses sur Dream Healer d'ailleurs) mais qu'en restera t-il dans quelques mois ? Un disque sympa que l'on ressort de temps en temps mais dont il est difficile de sortir des titres, de lui donner une âme, de lui conférer une personnalité.
Cela fait maintenant presque dix ans qu'on dit qu'Anette mérite mieux depuis son départ de Nightwish mais force est d'admettre qu'elle se cherche toujours autant, et qu'elle suit le vent que ses compositeurs lui soufflent. Un album pour les fans essentiellement, les autres passeront assez vite leur chemin, sans aucun doute.

1 Commentaire

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frantik - 21 Septembre 2021:

Houla, vraiment passe partout l'extrait.

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