Chanteur, guitariste, producteur, compositeur,... sont toutes les fonctions qu'endosse
Paul Sabu. La musique, il connaît : il a travaillé avec des pointures comme David Bowie, Madonna ou encore Shania Twain ; sa contribution au monde du métal est tout aussi riche :
Kiss,
Alice Cooper,
Little Caesar,
Lee Aaron,... et la liste est encore longue. Cette année, il s'octroie une petite pause et en profite pour sortir son quatrième album solo : «
Strange Messiah ».
Paul Sabu, a toujours plus ou moins traîné ses bottes dans le monde
AOR, tout en usant quand même de riffs et des soli costauds, flirtant franchement avec le hard rock pur. «
Strange Messiah » a finalement franchit cette fatidique frontière et arbore des compositions hard rock conventionnel très colorées années 80/90. Bon, il faut être franc : ne vous attendez pas à découvrir quelque chose de nouveau et d'original. En effet les compositions sont ultra classiques et sentent fortement le réchauffé. Pour vous dresser un pseudo paysage musical, certains passages rappellent «
Kiss », «
Bonfire », «
Whitesnake », «
Rhino Bucket » ou autre «
Lynch Mob » ... Et pourtant le charme agit pleinement ! Pourquoi ? Si la musique n'est pas vraiment personnelle, la véritable marque « made in SABU » est la voix particulière de Paul. La meilleure définition que j'ai trouvée pour la définir est « rock'n rauque » ; Elle se positionne dans un registre grave, est juste enrouée comme il faut sur la fin des phrases et reste puissante à souhait ! En plus d’avoir cet atout entre les lèvres, Mr big voice possède un autre avantage : le savoir-faire : il s'approprie tous les morceaux et les pigmente un à un de son talent. Les mélodies sont percutantes, étonnantes et détonantes. Même si quelques refrains plus mélodiques rappellent de temps à autre le passé musical de l'artiste, son timbre particulier permet toujours au titre de conserver ce minimum de puissance légale imposée par le style.
Pour résumer, prenez des riffs diablement efficaces, ajoutez-y des soli qui posent dur et, pour finir associez-y une voix particulièrement puissante, ayant le pouvoir de transformer « une souris verte » en un véritable hymne métal et la magie ne peut qu'opérer !
Tout comme d’autres artistes (je pense notamment à
Jorn Lande),
Paul Sabu arrive à redonner un intérêt à ce style musical surexploité et entendu des millions de fois, en lui insufflant une nouvelle puissance directement liée à sa voix et à son savoir-faire. En entendant le résultat, les aficionados du style ne peuvent que jubiler !
La principale prétention de «
Strange Messiah » est de casser la baraque, chose qu'il effectue à merveille. C'est sûr, rien de neuf dans le monde du hard rock conventionnel, sinon une galette de plus, mais celle-ci risque de rapporter quelques deniers aux cordonniers qui devront re-semeller les 'tiagues des hardos qui se seront laissés tenter et n'auront eu cesse de marquer le tempo du talon. ROCK YOUR WORLD !!!!
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