Voilà 15 ans que
Black Bomb A écume les routes de France avec leur musique mixant Hardcore et Métal; enchainant albums studio toujours réussis et efficaces et lives énergiques faisant la renommée des Lillois et gravés pour la postérité dans le DVD «
Illicite Stuff Live », époustouflant.
Mais revenons en 1999…
Black Bomb A, alors tout jeune, sort ce premier EP : 5 titres, 23 minutes.
On commence avec
Born to
Die, la production est un peu crade, collant plutôt bien au style pratiqué par les 5 (à l’époque) énervés. Et c’est là qu’on se rend compte du chemin parcourus, surtout au niveau de la voix de Poun (chant aigüe).
Sur tout l’album le chanteur est complètement dépassé sur les débits les plus rapides, rendant son chant proche des aboiements d’un caniche (
Born to
Die) voire d’une poule (!!!) sur
Judge, les paroles étant alors absolument inaudibles. Sur Shot, Poun s’essaye même au début à un chant trve black plutôt inadapté… Même les parties claires (sur
Judge) n’ont pas la même qualité que de nos jours, plus classiques, moins aigües bref beaucoup moins charismatiques.
Djag (chant grave) quand à lui s’exerce à un chant black/death (sur
Judge) dont il aurait put franchement se passer vu à quel point il est talentueux avec sa voix rauque qu’il maitrise déjà bien.
Au niveau des instrumentations, BBA nous donne ici un aperçu, avec une qualité tout de même moindre, de ce qu’ils vont proposer plus tard : des compositions simples, directes, parfois un peu (trop) répétitives. Par contre, contrairement à leurs autres albums, l’ambiance de ce Straight in Vein est beaucoup plus noire, malsaine et même si les BBA n’ont jamais été de joyeux lurons dans leurs compositions, par la suite les autres CDs délaisseront cette noirceur au profit d’une ambiance plus violente mais sans sentiments négatifs autres que la colère (
Burn, My mind is a pussy).
La seule chanson se démarquant par le haut du reste du CD est Law’s
Phobia, sur laquelle les voix sont de qualité nettement meilleure et les instrumentaux plus travaillés pour un rendu hardcore très réussit.
Nous avons affaire ici à la genèse des BBA, encore incertains et manquants de professionnalisme mais on retrouve dans cet album cette touche inimitable qui fera le succès des futures galettes.
BBA est petit mais deviendra grand…
11/20
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