2001,
Black Bomb A sort son premier vrai album.
Pour beaucoup cet album sera le meilleur de
Black Bomb A car à la suite de celui-ci, et au sommet de la (toute relative) gloire, Djag quittera le navire pour rejoindre le Noyau Dur, remplacé par Arno.
Le meilleur, je ne me prononcerais pas, mais sans doute l’un des plus bourrins et LE plus hardcore, la voix de Djag aidant plutôt bien pour ça.
Par rapport à l’EP Straight In Vein, sortit seulement 2 ans plus tôt la différence est saisissante ; une production beaucoup plus clean pour un rendu très professionnel, des chanteurs maitrisant parfaitement leurs cordes vocales, et même les compositions semblent plus inspirées, comme si maintenant
Black Bomb A savait où il voulait aller, près à tout défoncer sur son passage à grand coup de riffs dévastateurs.
Derrière l’apparent bordel que semble être cet album aux premières écoutes, on se rend vite compte que tout y est calculé, les différentes voix des 2 hurleurs sont à chaque fois utilisées judicieusement, les chansons s’enchainent naturellement, bref un pur bonheur.
Pour commencer par le chant, Poun (chant aigu) a acquit une réelle voix, ou plutôt plusieurs voix, passant de ces cris suraigus donnant toute leur pêche à certains titres (You can’t save me) à une voix claire désormais parfaitement maitrisée et permettant de temps en temps d’ajouter une dose de douceur toute relative au matraquage des BBA (
Human Circus, Everlast).
Mais Djag n’est pas en reste et son ton rauque contrebalance parfaitement la voix de son collègue dans des jeux de question – réponse millimétrés.
Le meilleur qualificatif de BBA serait violent, une violence brute, directe, parfois haineuse, tant au niveau de sa musique tantôt rapide (You can’t save me), tantôt plus mid-tempo et entêtante (Police stopped Da way) que de ses paroles parfois à la limite de l’acceptable (My Mind is a Pussy).
La batterie est martyrisée et la basse vrombit derrière le déluge de riffs des deux gratteux sur lesquels viennent se poser les voix des 2 chanteurs. D’ailleurs ces voix tiennent plus souvent de l’instrument que du moyen de faire passer un message, car les paroles sont souvent un peu trop hurlées pour être compréhensibles.
En 11 chansons (et une piste cachée) BBA nous offre 37 minutes de matraquage tantôt métal, tantôt hardcore, toujours jouissif ; des marteaux piqueurs taillés pour le live, directs, techniquement assez simples en général et qui risqueraient de faire mal à la tête si l’album durait plus longtemps. Mais là le temps est calculé pour que l’album soit écouté d’une traite, 37 min de bonheur pour nos oreilles en manque de gros son mais 37min d’horreur pour tout voisin, colocataire, parent ou autre personne à portée de vos enceinte et réfractaire à la musique extrême.
Black Bomb A nous offre avec ce
Human Bomb une des pépites de sa discographie, un album sans concession et comprenant quelques unes de leurs pépites lives (
Human Circus mais surtout Police Stopped Da way), à écouter mais surtout à aller voir sur scène !
16/20 (15 pour l’album et +1 pour l’efficacité de l’album en live !)
Pour moi, la force de Black Bomb A réside dans le duo Poun/Arno donc j'ai vraiment du mal avec cet album. Surtout que je n'apprécie pas trop la voix de Djag. Dommage!
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