Nostalgie quand tu nous tiens... Il est toujours bon de se replonger dans un bon vieux cd qui vous fait toujours autant frissonner, un album qui vous précipite dans des abysses glaciales et macabres à chaque écoute. Petit rappel des faits de l'époque...
Storm of the Light's Bane est donc le second album de
Dissection et il semblerait que le chiffre 2 porte bonheur à plusieurs groupes au vu de tous ceux qui sortent de véritables petits bijoux au 2ème essai (album studio je précise)...COB et Hatebreeder,
Nightwish et Oceanborn,
Emperor et Anthems etc... Après un
Somberlain remarquable, Nödtveidt se lance dans un projet musical avec son ami IT d'
Abruptum, projet qui verra le jour sous le nom d'Ophtalamia (le 1er album sera d'ailleurs dédié à la mémoire de leur ami commun Euronymous ainsi qu'à
Dead). "A
Journey in
Darkness" sortira en
1994 et dés lors qu'il est libéré de ses fonctions, Nödtveidt se remet à composer.
Storm voit donc le jour en 1995, et sans faire de mauvais jeu de mots, fera vraiment l'effet d'une tornade. L'incroyable maturité musicale et le génie de composition de Nödtveidt, déjà démontrés sur
The Somberlain, prennent de la hauteur jusqu'à, on peut le dire, être proches de la perfection. Il est assez difficile de parler précisément d'un chef d’œuvre. Comment décrire une œuvre d'art où, si défaut il y a, il en devient vite insignifiant au vu du poids de l’œuvre. Le mieux est toujours de la contempler longuement, en savourer chaque détail, chaque prouesse artistique et technique. C'est sans doute ce qu'il y a de mieux à faire concernant cet album...
Plonger dans
Storm, c'est un peu se retrouver pris dans une tempête de glace, transpercé par les riffs cinglants de la guitare sur laquelle toutes les mélodies et toutes les structures des morceaux reposent. Niveau technique, que dire si ce n'est que Nödtveidt revisite le black en gardant la même technique implacable tout en y incorporant certains riffs death et en mettant largement en avant les mélodies. La batterie affûtée comme une lame de rasoir, martèle sans répit, disséquant chaque morceaux au scalpel. L'horrifique voix de Nödtveidt est d'un bout à l'autre de l'album sinistre et glaciale, manipulée par des textes incroyablement soignés et lugubres, un vrai recueil de poésie morbide et sanguinaire.
A noter que le sublime instrumental au piano "No Dreams
Breed in
Breathless Sleep" a été composée par une certaine Alexandra Balogh, qui n'est autre que "Axa", petite amie de IT jouant du piano et faisant les chœurs féminins dans Ophtalamia. On remarquera également la participation d' IT sur "
Soulreaper" et de
Legion sur "
Thorns of
Crimson Death" (lui-même présent sur Via Dolorosa d'Ophtalamia). La mort est la muse de Nödtveidt et il en tirera une inspiration démoniaque pour créer
Storm of the Light's Bane qui est un véritable hymne à la gloire de la grande faucheuse, d'où cette auto-appellation de
Metal of Death (qui deviendra par la suite
Anti-Cosmic après être passé par la case prison).
On peut simplement dire que
Storm of the Light's Bane est, et restera, une pièce maîtresse de la scène black/death mélodique qui a d’ailleurs influencé bon nombre de groupes. Il est tout simplement incontournable, peu d'albums auront autant marqué la scène métal durant cette dernière décennie que celui-ci et tout bon métalleux qui se respecte se doit d'avoir au moins une fois posé ses oreilles dessus.
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