Alors qu'en cette année 2008 le chanteur, et guitariste, Julian Izard, accompagné du bassiste Tom Drouin, fonde le groupe
Existance, il a pour dessein de raviver l'esprit antique de ce Heavy
Metal d'autrefois dont certains acteurs sont aujourd'hui égarés dans certaines circonvolutions évolutives embarrassantes. L'ambition est respectable et les hommes pourraient bien parvenir à relever ce défi audacieux. Et ce d'autant plus que le vocaliste est un illustre inconnu au nom pourtant familier. Il est en effet, le fils de Didier Izard dont personne n'ignorera qu'il fut la voix du célèbre
H-Bomb qui de 1982 à 1986, grâce à quelques opus remarquables (Coup de
Metal (1983), Attaque (1984)), aura marqué de son empreinte indélébile la scène hexagonale.
Le groupe constitué de ces duettistes à l'esprit intègre est bientôt rejoint par Fred Labasque à la guitare. Mais aussi par Julien Marchant à la batterie qui sera finalement remplacé par Laurent Louvrier. En 2010 sort une première
Démo éponyme. Une deuxième suivra un an plus tard. Cette dernière sera réédité en
2012 par la maison de disque allemande High Roller Records. Après une signature sur le label belge
Mausoleum Record, et après quelques nouveaux changements de line-up, la formation nous propose de découvrir, en cette année 2014, une première, ou deuxième si l'on considère l'opus publié par nos amis germains comme la première, oeuvre baptisée
Steel Alive enregistré et mixé au
Boss Hog Studios et masterisé à
Los Angeles par Maor Appelbaum (
Anvil,
Dokken,
Halford,
Yngwie Malmsteen,
Sepultura...)
Pour commencer cette modeste analyse, et afin d'aborder au mieux le difficile exercice de la comparaison, et de jeter en pâture quelques noms à la pertinence plus ou moins pertinente sensé aiguiser les appétits des plus sceptiques d'entre-nous, disons que musicalement, ce quatuor picard nous offre un Heavy
True Metal à la fois traditionnel dans lequel le legs de formations tels Iron Maiden,
Saxon ou
Judas Priest est sinon indéniable tout au moins présent et à la fois moderne et mélodique où certains passages nous évoquent immanquablement
Hammerfall,
Primal Fear ou
Manigance.
Un excellent Legends
Never Dies et un attachant Prisonner aux fragrances suédoises notoires, un remarquable The
Siren, un terrible
Dead or Alive à l'entame agrémentée d'une prestation chantée brève mais redoutable en des territoire suraigus digne de celles que firent jadis certains autres devenus aujourd'hui célèbres (une chanson qui, de surcroit, est ornée de quelques parfums qui ne sauraient véritablement déplaire à Matt
Sinner et à ses comparses), un séduisant
Steel Alive aux refrains particulièrement réussis dans leur genre, un Get Away très convaincant aux couplets légèrement plus sombres et tourmentés ou encore un From
Hell admirable nous narrant, une fois encore, les évènements survenues à
Whitechapel à la fin des années 1880 lorsque sévit le tueur en série
Jack l'éventreur; voilà de manière sommaire ce que contient ce disque très inspiré.
Parlons aussi de ces chants et de ce vocaliste dont certaines intonations aigues ne sont pas sans nous rappeler, toutes proportions gardées, celles de Didier Delseaux (
Manigance) ou d'Eric Fermentel (ex-
Blackwhite). A noter que sa maîtrise de la langue de Shakespeare possède ces accents si typiquement français qui sans, bien évidemment, altérer aucunement le plaisir né à l'écoute de ce
Steel Alive, éveilleront forcément la nostalgie bienveillante de ceux qui, comme votre humble serviteur , auront pleinement vécu cette époque-là. Insistons aussi sur la remarquable performance que délivre ici cet interprète.
Pour conclure ajoutons encore quelques mots sur ces soli de guitares pour clamer haut et fort leurs qualités.
Avec ce
Steel Alive pourvu d'une production très soignée, de compositions aux schémas bien actuels et de chants en Anglais aux tonalités passéistes,
Existance Démontre de bien belle manière son talent à concilier passé et présent. Quant à son futur il s'annonce radieux. Du moins espérons-le.
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