Pour ceux qui, comme moi, avaient vraiment beaucoup apprécié
First Strike with the Devil, le premier album des Espagnols d'
Hitten, dès les premières mesures, ou presque, de
Wrong Side of
Heaven, premier titre du second baptisé
State of Shock, le plaisir sera, à nouveau de mise tant cette chanson véloce, si l'on excepte, peut-être ses refrains un peu (et j'insiste sur le "peut-être" et sur le "un peu") trop mélodiques, est réussie. Une première bonne impression qui ne s'arrêtera pas là puisque
Don't Be Late possède même quelques petites scories Heavy Thrash (de celles que
Judas Priest initia, ou du moins popularisa, avec son Painkiller) vraiment très intéressantes. Et que ce stratosphérique
State of Shock nerveux et particulièrement vif nous séduira pleinement. A cette liste on pourra également ajouter
Endless Race ou encore un
Eternal Force sur lequel on pourra saluer la participation de Todd Michael Hall (
Riot V).
De plus, dans l'ensemble, il est à noter que les influences que l'on pouvait reconnaitre assez aisément sur l'opus précédent, à savoir celles concernant Iron Maiden, sont ici un peu moins prononcées. Notons également ces changements assez radicaux au niveau des chants puisque désormais Aitor Navarro sera nettement moins dans l'hommage appuyé à
Bruce Dickinson et plus dans une interprétation à situer quelque part entre celles de David DeFeis (
Virgin Steele) et Tony Mills (
TNT,
Siam...). Personnellement je ne suis pas vraiment convaincu que ce bouleversement soit du goût de tous. Troquer un particularisme pour un autre, voire deux autres, ou plutôt pour le mélange de deux autres, n'est pas nécessairement une bonne idée. Selon moi en tous cas.
Pas de quoi envisager de sortir les armes et les sentences accusatrices et péremptoires cependant.
Là où l'on pourrait (devrait?) en réalité l'envisager c'est lorsqu'on analyse plus en profondeur les conséquences de ces bouleversements. En abandonnant un peu ses principes Heavy
Metal très britanniques et en délestant ainsi sa musique de quelques unes de ses scories les plus évidentes, les Hispaniques d'
Hitten auront, en effet, perdu un peu de leur charme. Ajoutez à cela le fait qu'il se seront aussi un peu éloignés des années 80 et qu'ils auront usé de quelques ficelles un peu trop grossières (comme ses refrains mélodiques que l'on entend d'habitude plus volontiers dans le
Power Metal. Le vilain mot est lâché.) et vous comprendrez ce qui motive le commencement de cette, petite soyons honnêtes, déception qui est la mienne. Qu'ils aient, également, un peu ralenti le rythme pour introduire davantage de morceaux plus "mid-tempi" (notez les guillemets) n'arrange pas non plus les choses.
Même la pochette de ce manifeste, moins empreinte des années 80 et de la NWOBHM que celle de ce prédécesseur sorti deux ans plus tôt, sera moins engageante. Tout comme cette production un peu plus clinique et un peu moins brute.
State of Shock n'est pas vraiment une catastrophe ou un désastre. Bien au contraire, il possède même quelques très bons titres de Heavy
Metal, de Heavy Speed
Metal, voire même de Heavy
Metal Thrashy. Toutefois, me concernant, je lui préfère assez largement son prédécesseur que je trouve plus authentique et convaincant dans une démarche certes plus traditionnelle mais éminemment mieux défendue.
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