Fueled By Fire se forme en 2002 en Californie, dans l’unique intention de ressusciter l’esprit thrash des eighties, à l’instar de ses homonymes de
Municipal Waste ou
Merciless Death. Quatre ans après sa formation, le quatuor rentre alors aux Love Juice Labs, sous la coupe de
Jason Decal, pour les sessions de
Spread the Fire, son premier album sorti chez Annialation Records en septembre 2006. Le disque connaît toutefois un succès limité dû à la petite structure du label, mais suffisant pour attirer l’attention de
Metal Blade, qui le réédite dès l’année suivante, muni une nouvelle couverture.
A l’image de sa pochette redessinée montrant un metalhead donnant une leçon de thrash à de jeunes newbies visiblement en mal de sensation,
Spread the Fire balance un thrash / speed allant droit au but, se situant entre la rugosité teutonne de
Destruction et les mélodies californiennes de
Death Angel, saupoudrant le tout avec le crossover new yorkais de SOD. Ses interprètes arborent en outre leurs bons vieux patchs, jeans, tee-shirt & baskets, revendiquant clairement et fièrement l'influence des années 80’s.
Dès l’intro instrumentale dominée par le couple basse batterie entraînants d’Anthony & Carlos et les riffs speed de Rick & Jovanny (Gio),
Fueled By Fire donne le ton de son thrash agressif, coloré par ses soli percutants à la sauce Bay
Area. A partir de Thrash Is Back, en passant par le bon
Betrayal, Gio entre alors en course, avec ses vocaux oscillant entre le chant râpeux de Steve Souza (
Exodus) et les cris de hyène de Stace McLaren (
Razor), supporté par les voix en backing de ses acolytes, qui renforcent cet accent old school.
A la fois mélodique et agressif, empli d'accélérations ou de mosh parts que
DRI ou
Anthrax n’auraient pas refusées sur leur précieux
Crossover et Among The Living,
Spread the Fire remplit ainsi scolairement son contrat, délivrant un thrash old school d’une fougue indéniable, avec toutes ces petites imperfections qui lui confèrent parallèlement un certain charme. Ne masquant pas leurs influences, les gringos de
Fueled By Fire ne bouleversent donc pas le style avec leur premier effort, restant même des élèves trop appliqués pour affirmer une pleine personnalité, mais jouent en revanche leur thrash speed avec beaucoup de sincérité, diluant une recette idéale pour tout thrasher nostalgique en manque de headbang.
Fabien.
Leur son est encore plus ancré dans les 80's que celui de Municipal Waste je trouve.
Mais il y tout de même quelques ressemblances même si Fueled By Fire pratique (un petit peu) moins la culture du tempo hystérique.
Comme le souligne très justement Fabien, pas mal de lignes font penser à Anthrax. Par contre noter à 19 ça me parait exagéré mais du moment que tu as des arguments après tout pourquoi pas...
Sortez le perf, les jeans pourris et les baskets à languette les gars! c'est de nouveau la mode!
++
Dans le second paragraphe, j'explique plus précisément le style rugueux de Fueled By Fire, intégrant parallèlement des accents mélodiques et crossover judicieux.
Fabien.
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