Durant la période Spreading The
Disease au sein d’
Anthrax, Scott
Ian, désireux d’exploiter ses nombreuses idées thrash hardcore, monte rapidement le projet
Stormtroopers Of Death avec ses potes Charlie Benante (
Anthrax), Dan Lilker (Ex
Anthrax,
Nuclear Assault) et Billy Milano (futur MOD). Scott
Ian assemble alors ses riffs avec ses acolytes et enregistre
Speak English or Die en un temps record, en cette année 1985, pour le compte de l’écurie Megaforce.
Loin des constructions alambiquées d’
Anthrax, les morceaux de SOD sont directs et accrocheurs, joués sur une grande vitesse d’exécution et développant une assise rythmique propre au thrash, avec le couple basse batterie de Lilker et Benante très imposant. Mais parallèlement, l’album juxtapose les riffs de
Ian et les vocaux de Milano à l’esprit hardcore metal, celui d’
Agnostic Front,
DRI ou
Suicidal Tendencies de l’époque. Ainsi, l'une des premières véritables fusions entre la lourdeur du thrash et la spontanéité du hardcore est née, qualifiée deux ans plus tard de
Crossover, lorsque
DRI apporte définitivement le terme avec son troisième album
Crossover, et que MOD et S.Tendencies confirment ce style à part entière avec USA For MOD et Join The Army.
Débutant par une intro fichtrement entraînante,
Speak English or Die donne le ton et enchaîne alors avec une myriade de morceaux très percutants, à l’image des terribles Sargent Of The SOD,
Kill Yourself,
United Forces, Freddy
Krueger ou encore Milk et ses proto-blasts étourdissants, pour citer les morceaux les plus thrash, ou encore du très rapide Douche Crew et de son break particulièrement assassin. SOD est également un esprit de franche rigolade, lâchant une série de titres désinvoltes compris entre quatre secondes et un peu plus d’une minute, apportant au final une bonhomie considérable, mais aussi un lot de riffs mémorables, à commencer par les excellents Princess Blues ou Fuck The Middle East.
Dans la veine de S.Tendencies (l'album) et du Dirty
Rotten LP (
DRI) sortis deux ans auparavant,
Speak English or Die débarque avec ses accents thrash bien plus prononcés. Sous leurs airs désinvoltes et sans arrières pensées, Scott
Ian et sa bande imposent un classique thrash des années 80’s, parvenant en plus à réunir thrashers et keupons au sein des même pogos.
Fabien.
DRI, MOD et Suicidal Tendencies appartiennent effectivement à cette même école à l'origine de la fusion entre hardcore et thrashmetal, au même titre que Corrosion of Conformity, Excel, Uncle Slam, Agnostic Front, Cro-Mags, Cryptic Slaughter, j'en passe et des meilleurs. Quelques albums comme Dirty Rotten LP, Suicidal Tendencies, An Eye for an Eye, Age of Quarrel, Cause for Alarm, Convicted, Split Image ou Speak English or Die représentent à mes yeux les fondements mêmes de ce style crossover US, principalement issu des états de New York et de Californie.
Quant à Discharge, c'est avant tout l'école hardcore punk anglaise. Le groupe possédait en revanche une rapidité et une lourdeur toutes particulières, ayant aussi bien influencé les jeunes thrashers comme Slayer ou Metallica, ou encore les futurs grinders de Napalm Death, Extreme Noise Terror ou SOB.
Thrash now, work later.
Fabien.
vite,amazon.fr,me voila!
yaooouuu !!!!
Acheté en 99 à la sortie de "Bigger than the devil" avec ce dernier, ce fut 1 atomisation des cervicales en règle!
Cet album est 1 concentré de baston en concert!
Les morceaux sont courts et energiques, etudiés pour transmettre 1 farouche envie de tout peter...
Enfin j'ai tjrs trouvé que SOD etait 1 RAMONES en version Thrash-crossover-hardcore avec ce coté sympa....
Bref à posseder!
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