Spark of Hope

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16/20
Nom du groupe Psychework
Nom de l'album Spark of Hope
Type Album
Date de parution 29 Septembre 2023
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Shape of a Ghost
 
2.
 River Runs Red
 
3.
 Kiova
 
4.
 Interstellar
 
5.
 Damage All Done
 
6.
 C.O.T.S.
 
7.
 Out of the Darkness
 
8.
 Viipuri
 

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Psychework


Chronique @ Eternalis

27 Janvier 2024

L'envie irrésistible d'appuyer sur "repeat" ...

On peut aimer les genres absents médiatiquement tout en étant toujours au courant d'une certaine actualité car les artistes eux-mêmes assurent une promotion et une visibilité à même de les maintenir en vie auprès du public pouvant le faire (sur)vivre. C'est le cas de tant d'artistes metal ne pouvant jouir de l'ultra omniprésence des groupes de Napalm Records, Nuclear Blast (ou Atomic Fire, ce qui est un peu pareil) ou encore Century Media. Mais il y a aussi ceux que, même en suivant et aimant, passent littéralement sous les radars tant ils semblent aimer rester dans l'ombre. Par choix ou obligation, ils se cantonnent à une obscurité parfois frustrante, déjà par la difficulté de connaitre l'actualité ou encore l'impossibilité d'avoir un réel contact. C'est le cas de Psychework.

Il est loin le temps où Machine Men trustait les sorties de Century Media et enchainaient les interviews pour établir le groupe comme un nouveau grand du heavy metal moderne. Cependant, la loi du marché est impitoyable et des chiffres de ventes trop anecdotiques plongèrent le groupe dans le doute avant un split inévitable. Dix ans plus tard, Antony Parviainen et J-V Hintikka se remettent en selle dans un esprit plus traditionnel, peut-être plus NWOBHM dans l'âme malgré leurs racines finlandaises et sortent avec "The Dragon's Year" un disque ayant tout d'un grand. Mais plus de support derrière, un label finnois inconnu et une promotion inexistante cantonne le groupe à un rôle d'underground pur et dur. L'absence de distribution n'aide pas, malgré un monde de plus en plus dématérialisé.
C'est aujourd'hui un troisième album que le sextet propose, suite à un "Karelian Hills" tout aussi fantomatique (bien que très bon), résonnant au nom qu'on espérerait prémonitoire qu'est "Spark of Hope". Le line up est stable, le label identique et on sent bien désormais que les rêves de grandeur sont loin derrière, le groupe n'étant jamais sorti de ses frontières pour tourner réellement.
Et pourtant, à l'écoute de l'album, quel gâchis encore une fois ...

Un gâchis car "Spark of Hope" réussi à créer ce si fragile équilibre entre un heavy traditionnel et mélodique en y ajoutant quelques notes de claviers et d'épique sans pour autant sonner comme du power metal scandinave des années 2000. En grand adorateur de Bruce Dickinson, Antony conserve sa voix si impériale, prenant de l'amplitude et de la bouteille avec l'âge, se permettant de sublimes envolées tout autant qu'un coffre plus rugueux quand la musique le demande. La production, toujours parfaite (et sans l'appui d'un producteur reconnu ou d'un studio ayant pignon sur rue), lance parfaitement le ténébreux "Shape of a Ghost", brumeux et solennel (non, Psychework n'est pas devenu Powerwolf malgré les premières intonations de clavecins). Le riff est heavy, un mid tempo appuyé avec une ligne de piano constante sans pourtant rendre les guitares moins épaisses (l'équilibre est presque parfait). On sent presque une intonation extrême sur certaines fins de phrases, preuve que le vocaliste est totalement a maturité.

Comme les précédents albums, c'est avec huit titres que Psychework nous raconte son histoire. Aucune place pour l'ennui ou le remplissage mais suffisamment de temps pour poser une atmosphère et des compositions qui marquent. D'un magnifique "Rivers Runs Red" sentant énormément le Iron Maiden sur son refrain (Bruce, cette ombre indéfectible) mais avec une intro et des arrangements à la Nightwish (old school) ou le plus moderne "Interstellar" et son refrain qui fait mouche, c'est presque avec une certaine amertume qu'on prend conscience qu'on ne verra probablement jamais ces morceaux résonner ailleurs que dans nos casques audio. "C.O.T.S" ou "Kiova" tenteront bien une approche sensiblement plus folklorique, un peu comme Bloodbound le fait désormais en mâtinant son heavy d'éléments plus traditionnels et de chœurs plus guerriers. L'ensemble manque peut-être d'un peu plus de consistance dans ce domaine mais on ressent cette volonté de ne pas s'enfermer totalement dans les mêmes schémas malgré tout.
A ce titre, l'impressionnant "Damage All Done" est à souligner. Une pièce plus lente et sombre, à l'intonation presque gothique, tragique sur les couplets et enivrante sur un refrain où se glisse quelques chœurs caverneux sur une envolée magistrale d'Antony. Le soli est une petite perle de mélodie pleine de sensibilité faisant de ce titre l'un des grands moments de l'album. Tout comme "Viipuri", habituelle longue pièce de clôture (huit minutes ici), habile mix de toutes les influences du groupe, partant d'un piano voix à la fragilité scandinave, rapidement accompagné d'un riff doomesque qui se décortique de minute en minute pour prendre de l'ampleur et devenir bien plus dense sur une seconde partie où les guitares seront reines, autant dans les mélodies que les riffs.
Quarante minutes. L'envie irrésistible d'appuyer sur "repeat" et cette inconsolable déception que le groupe ne semble jamais avoir eu sa chance là où son talent est bien plus évident que de nombreux autres groupes distribués mondialement. Ça aussi, c'est un refrain vieux comme le monde ...

1 Commentaire

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Eliae - 10 Mars 2024:

Merci pour cette chro qui me donne envie de découvrir ce groupe totalement inconnu ! 
J'ai écouté Interstellar et j'ai adoré, c'est totalement ma came. Quelle voix ! Et j'adore la modernité qui s'en dégage.

J'espère que l'album est sur Deezer, que je puisse l'écouter rapidement.

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