Sound of Creation, Pt. II

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14/20
Nom du groupe Nocturna (ESP)
Nom de l'album Sound of Creation, Pt. II
Type EP
Date de parution 06 Septembre 2020
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Prometheus
 04:44
2.
 Catoira
 03:36
3.
 Holy Company
 03:47
4.
 Salem
 04:28
5.
 No Mercy
 03:45
6.
 Finis Gloriae Mundi
 06:32

Durée totale : 26:52

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Nocturna (ESP)


Chronique @ ericb4

22 Mars 2025

Une œuvre frissonnante et délicate, synonyme de décollage amorcé pour l'escadron espagnol...

Nous ayant laissés sur le sentiment mitigé d'un grisant mais tâtonnant premier EP, « Sound of Creation », le sextet sévillan ne sera pas resté terré dans l'ombre bien longtemps. Aussi reviendra-t-il dans les rangs, muni d'un second opus du même acabit répondant au nom de « Sound of Creation, Pt. Il », qu'une année seule sépare de son prédécesseur. Ce faisant, les six pistes de ce deuxième élan permettront-elles à nos acolytes de faire oublier leurs erreurs de jeunesse, et de venir dès lors jouer les épouvantails dans le si concurrentiel espace metal symphonique à chant féminin ? Quelque 4 années après sa sortie de terre, le collectif ibérique pourrait-il, à l'aune des 27 minutes du ruban auditif de la menue rondelle, se hisser dès lors parmi les sérieux espoirs de cette arène metal ?

Dans ce dessein, l'équipage de la dernière traversée est resté inchangé. Aussi y retrouve-t-on réunis Isa Gonzalez et Marian Hervas, en qualité de frontwomen, Loreto Sabido aux guitares, Rafa Salés à la basse, Kevin Salés à la batterie, ainsi que Fran Benitez aux claviers. De cette collaboration de longue date naît un second essai rock'n'metal mélodico-symphonique gothique à la fois fringant, jovial et acidulé, à nouveau, dans la lignée de Lunatica, Apparition, Arven, Nightwish et Against Myself. Bénéficiant d'un mastering désormais plus affûté, signé Luis Ferre, aux Prambulo Studios, offrant alors davantage de profondeur de champ acoustique, la galette se parcourra d'un seul tenant. Il ne nous reste plus qu'à embarquer à bord de la frêle goélette, dans le secret espoir de nous mener vers quelque îlot enchanteur...

La troupe révèle sa capacité à générer ces séries d'accords aptes à s'inscrire durablement dans les mémoires, à commencer par ses plages les plus incandescentes. Ce qu'atteste, d'une part, « Salem », pimpant up tempo aux riffs crochetés adossés à une sanguine rythmique, au carrefour entre Lunatica et Arven. Doté de couplets invitants et d'un refrain, certes, convenu mais des plus entraînants, qu'encensent les chatoyantes empreintes vocales des deux sirènes, le truculent effort poussera assurément le chaland à un headbang bien senti. Et ce ne sont ni le fringant solo de guitare décoché ni l'inattendue clôture investie de doux arpèges pianistiques qui nous débouteront davantage de la ''tubesque'' offrande, loin s'en faut. Dans cette mouvance, on ne saurait davantage éluder le frétillant « No Mercy » au regard de ses enchaînements intra piste des plus sécurisés et de son énergie aisément communicative.

Lorsqu'ils desserrent un tantinet la bride, nos six belligérants parviennent non moins à nous happer. Ce à quoi nous sensibilise déjà « Prometheus », ''arvenien'' mid/up tempo rock'n'metal symphonique atmosphérique ; sous-tendus par d'ondoyantes nappes de claviers, couplets tout en retenue et refrains enjoués offrent de saisissants contrastes rythmiques ; calé sur une ligne mélodique des plus agréables sur laquelle se greffent les troublantes modulations des deux déesses, l'aérien et élégant méfait ne se quittera que pour mieux y revenir. Dans cette dynamique, mais dans un souci de diversification en matière d'exercices se style, nos acolytes nous livrent une substantielle et grisante pièce instrumentale symphonico-atmosphérique. Ainsi, voguant sur d'enivrantes rampes synthétiques tout en variant judicieusement ses phases rythmiques, le céleste et mélodique « Catoira » nous octroie parallèlement un sémillant solo de guitare à mi-morceau. Et la sauce prend, sans tarder.

Plus en retenue encore, un autre espace d'expression pourra à son tour nous retenir, un peu malgré nous. Ainsi « Holy Company » se pose tel un mid tempo aux riffs émoussés dans la veine coalisée de Arven et Apparition ; eu égard à son sémillant paysage de notes et mis en habits de lumière par les angéliques volutes de deux interprètes en parfaite harmonie, l'aérien mouvement demeure une belle surprise de ce set de compositions.

Mais ce serait à la lecture de leur pièce en actes symphonico-progressive – la première de leur répertoire –, que nos compères seraient au faîte de leur art. Ce faisant, « Finis Gloriae Mundi » s'offre tel un altier mid tempo progressif aux arrangements ''nightwishiens'', entamé et conclu par des gammes au piano d'une confondante délicatesse, et investi de choeurs samplés des plus enveloppants ; ouvrant peu à peu ses ailes, gagnant alors en intensité percussive ce qu'elle ne perd nullement en rayonnement mélodique, et recelant un break opportun relayé d'une reprise tout en légèreté, l'opératique fresque poussera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure évanouie.

Résultat des courses : le groupe espagnol nous livre un propos à la fois truculent et enjoué, bénéficiant d'une ingénierie du son et d'une technicité instrumentale plus affûtées aujourd'hui qu'hier. Si leurs sentes mélodiques s'avèrent encore un poil convenues, celles-ci se révèlent néanmoins des plus entraînantes, quand les exercices de style investis, eux, se font dorénavant plus variés. On notera, par ailleurs, des sources d'inspiration, pour l'heure, insuffisamment digérées et des prises de risques encore timides consenties par la formation ibérique, que des arrangements de bonne facture pourraient partiellement compenser. Quoi qu'il en soit, au vu des progrès réalisés par nos acolytes, ces derniers disposeraient dès lors de sérieux atouts pour se frayer un chemin parmi les espoirs de cet espace metal. Bref, une œuvre frissonnante et délicate, synonyme de décollage amorcé pour l'escadron espagnol...


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