Ma découverte de
Domkraft s’était faite avec leur album précédent,
Seeds (2021) et celui-ci m’avait bien séduit avec ce mélange de doom/sludge/stoner séduisant par ses touches tantôt bruitistes, tantôt aériennes.
2 ans plus tard, voici notre trio suédois, toujours composé de Martin Wegeland (chant, basse), Martin Windholm (guitare) et Anders Dahlgren (batterie), prêt à en découdre à nouveau avec ce
Sonic Moons. Prévu pour début septembre 2023sur le fidèle au label américain Magnetic Eye records qui les suit depuis leurs débuts,
Domkraft s’engage sur ces 7 nouveaux titres dans un voyage à travers la psyché galactique et les réalités métaphysiques alternatives (selon les notes de promo). En tout cas, ce n’est pas la pochette psychédélique à souhait qui va contredire cette intention.
Dès Whispers qui commence cet album, je retrouve ce qui m’avait plu sur
Seeds, à savoir le son ultra-massif, les riffs parpaings et menaçants, la basse tellurique, la batterie subtilement martiale et les vocaux enfiévrés de Wegeland, qui n’hésite pas à pousser sa voix dans ses retranchements. Par contre, il évite le registre trop criard qui parfois me rebute dans le genre. Ce long moment de plus de 9 minutes joue l’alternance entre calme et tension, avec notamment un solo de guitare soigné en plein milieu.
Plus loin,
Slowburner enfonce encore plus loin le clou en distillant une agressivité directe, manifeste de la volonté de
Domkraft de proposer une musique puissante et inspirée. Le riff qui tourne en boucle est propice à une certaine introspection, un voyage dans notre cosmos interne.
Les titre suivants, Downpour et Black
Moon Rising, forment ainsi idéalement un triptyque de titres relativement courts pour eux (moins de 5mn30), remplis de pêche et de fureur. À noter les lignes de basse soignées sur Downpour et les hurlements maîtrisés sur Black
Moon Rising, qui amènent leur petite touche de variété dans cette musique massive.
Sur les titres plus long comme Magnetism et The Big Chill,
Domkraft nuance un peu plus son propos, s’aventure dans des espaces plus doom, planants, voire ensorceleurs, mettant adroitement en valeur les qualités de soliste de Windholm. Les cassures de rythme permettent une respiration bienvenue, servant souvent comme accalmie avant la reprise de la tempête stellaire et sonore. Cependant, le trio perd un peu le cap sur le titre éponyme, qui tourne cette fois-ci trop en rond pour convaincre pleinement.
Explorant plus avant le côté hypnotique de sa musique épaisse comme un jus de plomb,
Domkraft signe ici un album soigné, rempli de bons titres. Moins marquant à mon goût que son prédécesseur, il confirme tout de même le statut de groupe à suivre dans cette scène foisonnante. Groupe que j’aimerais bien voir évoluer sur scène par ailleurs.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire