Liste des groupes Power Metal Helker Somewhere in the Circle

Helker nous arrive tout droit d’Argentine avec ce qui est son 4éme opus sous le bras. Hormis quelques aficionados du style, je suppose que personne ou presque n’en a entendu parler avant. Somewhere in the Circle s’avère être une première dans l’histoire du groupe à plus d’un titre. En effet, cet opus est leur premier en Anglais et il sortira sur une major, Afm Records.

La production de cet album est juste ce qu’il lui fallait, tout comme l’artwork. Le son est net, clair sans chichis. Tout est bien compréhensible et ce dés le début de l’écoute.
La première chose qui surprend avec cet opus, c’est la voix. On est proche du grand Ronnie James Dio de par certaines intonations et la façon de tenir les notes (Modern Roman Circus, No Chance to Be Reborn). Les mélodies vocales sont bien travaillées, très classiques et pas monocordes du tout.

Helker fait dans le Heavy sans concession, celui qui va droit au but sans louvoyer sur des chemins tortueux à la flore inextricable. Pas de titres interminables. On retrouve bien quand même quelques mélodies dans certaines rythmiques (No Chance to Be Reborn) mais dans l’ensemble c’est de la power chord à fond la caisse.
Il y a bien sur le titre calme qui commence à l’acoustique (Begging For Forgiveness), un chouia plus mid tempo et saccadé que le reste. Le morceau est bien construit et ne dénote pas des autres titres. La rythmique un peu plus alambiquée de la deuxième partie n’est pas sans atouts non plus. On pourrait faire le même constat à peu de choses prés pour Ghosts from the Past. Et Flying aussi même si celui ci tient plus de la vraie Power Ballad que les deux morceaux suscités. Ce titre aurait d’ailleurs pu être un peu plus long et bénéficier d’une fin moins abrupte pour réussir à nous tirer quelques larmes.
Wake up comporte aussi quelques parties non saturées ultra éculées mais sympathiques et non dénuées d’intérêt vu la structure du titre.
Bref, niveau instrumentation, c’est carré. Terme que l’on peut employer pour le duo basse-batterie qui ne fait pas d’étincelles mais le boulot (avec une mention pour Inside of Me dont il porte seul le chant sur les couplets).

Le groupe ne s’embarrasse pas non plus avec les choeurs, c’est déjà ça de moins à produire sur l’album. Y’a quand même quelques trucs qui trainent comme sur At the End of the Journey, Flying ou Ghosts from the Past ou Dreams. Mais le tout reste très léger.
Pour résumer, on retrouve un poil d’Helloween dans certaines parties soli et leurs rythmiques (Just Be Yourself, At the End of the Journey, Inside of Me), du Accept par çi, par là, une once de Judas Priest ou du Dio (Flying). Du Heavy, quoi.
Pour en revenir au soli, c’est très axé là aussi sur les mélodies plutôt que sur la rapidité. C’est comme tout le reste, très clair à l’oreille. Quelques velléités de speederies techniques font quand même une petite apparition sur Inside of Me. Mais rien de grave, je vous rassure.
A noter un pouillème de clavier sur Flying qui vient aérer encore un peu plus le titre qui n’en avait pas besoin.

Ce Somewhere in the Circle, comme vous l’aurez deviné si vous êtes arrivé jusqu’ici, ne changera pas votre vie, même ultra trve fan de Heavy des cavernes. On peut aisément dire que dans ce style, on se bouscule au portillon. S’il ne reste pas au panthéon des albums marquants de 2013, cet opus reste une découverte sympathique.