Oppressor voit le jour en 1990 sous l’impulsion du bassiste chanteur Tim
King et du guitariste Adam Zadel,
Jim Stopper en tant que second guitariste et Tom Schofield à la batterie complète l’équipe et voilà nos américains près à vomir leur Death
Metal ! Tout comme
Broken Hope, Opressor est originaire de Chicago et pratique lui aussi un Death lourd et basique mais pas dénué de technique.
Leur deuxième démo
As Blood Flows leur ouvre un contrat avec
Red Light Records et leur permet d’enregistrer leur premier album
Solstice of Oppression (
1994). Dès Seasons le premier titre on remarque la dextérité de la paire du gratteux Zadel / Stopper, pondant des riffs tantôt alambiqués, tantôt écrasants, quelques coupures techniques à la limite du Prog surprennent et paraissent limite incongrues, surtout lorsque Tim
King pose son growl sur des passages de guitare acoustique.
En voyant la pochette plutôt gore on s’attendait plutôt à un disque impitoyable à la
Cannibal Corpse, c’est en partie le cas, mais à l’image de cette intro au clavier de
Eclipse into
Eternity,
Oppressor disséminent ça et là d’étranges éléments adoucissant un peu l’ensemble, cela dit quand la machine est en marche c’est un vrai bulldozer : sur
Eclipse… justement les guitares crachent des riffs tranchants avec des harmoniques cinglants. Le son est correct mais sans plus, tout est clair mais il manque un chouia de patate qui aurait sûrement un impact supplémentaire au disque.
Cette combinaison de technique et de brutalité fait carrément mouche sur le superbe
And The Angels Fell (the suffering), riffs accrocheurs, juste ce qu’il faut de technicité et quelques soli bien sentis. Cela dit, des plages atmosphériques parfois inutiles (Prelude To Death) ainsi que ces fameux passages « prog » ont tendance à diminuer l’intensité de l’album et à rendre le tout trop décousu. Cela dit certains titres comme le très direct Rotted
Paradise sont un pur régal pour le headbanging.
Oppressor a tenté d’apporter quelques touches originales à son Death
Metal, mais du coup malgré un album aux compos honorables on reste sur une impression mi-figue, mi-raisin : pas assez raffiné pour concurrencer
Pestilence ou Death, pas assez technique pour prétendre faire jeu égal avec
Atheist, pas assez brutal pour jouer dans la cours de
Suffocation…
Solstice of Oppression est juste un honnête album de Death, ce qui n’est déjà pas si mal. Tout le monde ne peut pas s’appeler
Morbid Angel…
BG
Pour ma part je lui trouve quelques faiblesses que j'ai d'ailleurs exposées, même si quelques morceaux sont bien appréciables sur ce Solstice of Oppression.
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