Solitude Remains

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16/20
Nom du groupe Dreamferno
Nom de l'album Solitude Remains
Type EP
Date de parution 26 Août 2016
Labels Self-Produced
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Daydream
Ecouter04:22
2.
 Drift Apart
Ecouter05:36
3.
 Petals Bleeding Beauty
Ecouter04:57
4.
 Nightly Visits of Desolation
Ecouter05:48
5.
 Will Degenerated
Ecouter07:02

Durée totale : 27:45

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Dreamferno



Chronique @ ericb4

30 Avril 2017

Avec « Solitude Remains », Dreamferno franchit une étape décisive dans sa carrière...

Fort d'un puissant et sincère album full length intitulé « Equilibrium », initiale offrande sortie en 2014, le quartet finlandais originaire de Juva revient, deux ans plus tard, avec dans ses cartons « Solitude Remains », EP de 5 titres égrainés sur un ruban auditif de 28 minutes. Resté fidèle à son style mélodico-symphonique gothique et atmosphérique, avec désormais une orientation plus pop que folk, renvoyant tour à tour à Amberian Dawn (seconde période), Nightwish (première mouture), Epica, et plus aujourd'hui qu'hier, à Within Temptation et à Delain, le groupe nord-européen livre une œuvre dynamique mais à l'agressivité mesurée, légère, délicate et romantique mais nullement acidulée, et éminemment émouvante. Et ce, au moment où Delain sort son délectable « Moonbathers », Beyond The Black galvanise les foules sur « Lost in Forever » et Evig Natt séduit à l'instar de « Evig Natt ». Aussi, si le pari ne semble pas gagné d'avance pour le combo, pas une portée n'a été laissée au hasard, l'expérience de ses membres faisant le reste.

Comme sur son précédent opus, le collectif finlandais a soigné à la fois ses enregistrements, ne laissant échapper que très peu de notes parasites, et son mixage, mettant sur un pied d'égalité chant et instrumentation. Bref, une production clean mais non aseptisée, aux arrangements de bon aloi, que l'on doit à l'auteur/compositeur, guitariste et vocaliste Samuli Rimmi (Sharrowe, ex-Alterblood), réalisée à Janze Oy (Savonlinna (Finlande)) et au Pax Productions Studio (Juva (Finlande)). Ce faisant, le line-up a subi quelques modifications. Aux côtés de Samuli, on y retrouve dorénavant : Enni Rautiainen en qualité de frontwoman, Juha Pärnänen (Sharrowe) à la basse, Topi Katajala à la batterie et, pour l'occasion, Ilkka Vesioja au violoncelle sur l'une des pistes. De cette collaboration en ressort un album émoustillant, varié, efficace, qui a pour corollaire une fine technicité et un sens inné de la mélodie et de la juste harmonie.

Et le quartet ne tarde pas à nous entraîner dans son sillage, témoignant d'une habileté quasi naturelle à concocter les accords qui font mouche. Il le prouve d'entrée de jeu à l'image de l'entraînant et rafraîchissant « Daydream », titre pop metal symphonique pur jus, delainien en l'âme, avec un soupçon d'Amberian Dawn, à l'aune de ses arrangements et de ses harmoniques, qui ne sont pas sans renvoyer à ceux développés sur « Innuendo ». Doté d'une ligne mélodique résolument catchy, enjolivée par les cristallines inflexions de la belle, et recelant un crépitant riffing doublé d'une frappe de fûts tout en légèreté, cet instant privilégié n'aura aucun mal à déclencher une incontrôlable émotion. Message est ainsi lancé à Beyond The Black...

Moins orientés vers les charts, d'autres passages révèlent quelques armes de séduction aptes à nous faire plier l'échine. D'une part, l'impulsif « Petals Bleeding Beauty », à la rythmique syncopée et aux riffs graveleux, aurait de faux airs d'Epica dans le déploiement de ses harmoniques, telles que sur leur dernier effort « The Holographic Principle ». Et ce, tout en imposant une sente mélodique pop metal symphonique ample et sinueuse, dans la veine d'Amberian Dawn, seconde mouture. Quoi qu'il en soit, les séries de notes judicieusement sélectionnées tombent juste, même là où on ne les attend pas. Et la magie opère là encore. Pour sa part, d'une énergie communicative dans la lignée d'un Within Temptation des premiers émois, sous-tendu par un espace percussif estampé rock, « Drift Apart » dissémine ses riffs rocailleux et roulants, des arrangements nightwishiens parfaitement assumés. Moins tubesque que « Daydream », il n'en demeure pas moins impactant, au regard d'un refrain entêtant, mis en exergue par les angéliques impulsions de la sirène, en partie secondée par les screams de Samuli. Et la sauce prend.

On ne pourra non plus éluder la fresque de l'opus de par son atmosphère suave et ses voluptueuses séries d'accords. Exercice de style que connaît bien le combo et dont la maîtrise ne saurait être prise en défaut. Ainsi, l'envoûtant et un poil orientalisant « Will Degenerated », le long de ses 7 minutes, distribue des riffs lourds et corrosifs étreignant une trame polyrythmique. Et ce, sous couvert d'une orchestration samplée d'obédience metal symphonique, parfois cinématique. Au fil de moult péripéties que compte cette plantureuse proposition, on restera imprégné de son parfum enivrant. En outre, un généreux pont techniciste interrompt un temps l'emballement du convoi instrumental et les troublantes infiltrations de la maîtresse de cérémonie, laissant apparaître d'intrigants gimmicks. Si le cheminement mélodique tend à une certaine répétibilité, il n'en demeure pas moins immersif.

En ce qui a trait aux moments zen, la troupe répond encore présent. Et de quelle manière. Ce faisant, nos compères ont savamment sculpté leurs mots bleus, parachevant ainsi une œuvre certes modeste, mais riche en harmoniques, variée dans ses ambiances et bien inspirée eu égard à ses arrangements. Ainsi, la pénétrante ballade « Nightly Visits of Desolation » nous mène en des espaces feutrés et tamisés, où s'harmonisent de délicats arpèges au piano, une belle descente d'archet au violoncelle et les douces et claires volutes de la déesse. Agrémenté d'enveloppantes nappes synthétiques et de l'éveil progressif de l'instrumentation, d'une sensibilité à fleur de peau, cet intimiste moment dissémine en prime une forte charge émotionnelle. Bref, pas de doute quant à sa capacité à retenir plus que de raison les âmes sensibles.

A la lumière de ce nouveau message musical, Dreamferno enfonce le clou, livrant un bref mais riche et solaire condensé pop metal mélodioco-symphonique. Jouissant d'une inspiration féconde sur les plans harmonique et mélodique, d'une technicité éprouvée mais non envahissante, d'une réelle évolution stylistique qui en a défini le contenu, ce manifeste prend des allures de tourbillon de saveurs exquises. Si les influences du groupe se font parfois sentir, celui-ci est loin de s'y réduire exclusivement. Sans temps morts ni longueurs inutiles ; impactant car rayonnant et aisément accessible, mais ni ostentatoire ni simpliste, cet EP devrait trouver un écho favorable auprès d'amateurs des sources d'inspiration du combo finlandais. Plus encore, avec « Solitude Remains », Dreamferno franchit une étape décisive dans sa carrière...

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