Solemn Songs of Nightsky & Sea

Liste des groupes Metal Symphonique Nachtmuse Solemn Songs of Nightsky & Sea
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15/20
Nom du groupe Nachtmuse
Nom de l'album Solemn Songs of Nightsky & Sea
Type Album
Date de parution 04 Janvier 2022
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Sky Garden
Ecouter04:49
2.
 Under the Yoke
Ecouter05:25
3.
 Hiraeth
Ecouter03:46
4.
 The Night Is My Muse
Ecouter04:20
5.
 Flood
Ecouter03:26
6.
 Diluvian
Ecouter01:37
7.
 Minor Kings
Ecouter06:10
8.
 The Rivers Have Parted
Ecouter04:06
9.
 More Than the Moon
Ecouter02:18
10.
 A Ray of Sunlight
Ecouter06:01

Durée totale : 41:58

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Nachtmuse



Chronique @ ericb4

17 Janvier 2022

Pour une première incursion en terre d'abondance...

C'est à un véritable déferlement de formations de metal symphonique à chant féminin canadiennes auquel nous assistons aujourd'hui, dont quelques talents sans doute promis à un avenir radieux. Après Solarus, Snowmaiden et autres Age Of Athena, c'est maintenant au tour de Nachtmuse de se lancer, non sans afficher une certaine prudence, dans l'arène. Impulsé en 2017 par l'expérimenté pluri-instrumentiste et growler Geoff Hodsman (Gravitational Distortion, Human Compost, Vesication) et le guitariste et orchestrateur Kirill Zorin, le combo canadien originaire de Toronto se laissera, en effet, le temps nécessaire au peaufinage de sa production d'ensemble, à la solidification de ses assistes techniques et à l'affinement du trait de sa plume.

Aussi, s'il accouche dans la foulée d'une discrète démo 2 titres, « 2017 Démo », quatre longues années seront toutefois requises pour nous octroyer leur premier album full length, « Solemn Songs of Nightsky & Sea » ; auto-production où dix pistes à la fois épiques, trépidantes et romanesques se succèdent sur un ruban auditif de 42 optimales minutes. Le travail de longue haleine en studio dont se manifeste s'en fait l'écho permettra-t-il à nos valeureux gladiateurs de jouer dores et déjà les trouble-fêtes parmi leurs si nombreux homologues générationnels ?

Dans ce dessein, nos deux maîtres d'oeuvre ont sollicité les talents de la chanteuse au cristallin grain de voix Maude Théberge (Sanguine Glacialis, Valfreya) et du saisissant vocaliste Jeff Mott (Hands Of Despair, Hollow). Sur certains titres, ont également été appelées les empreintes vocales de Snowmaiden, Martin Drozd, Lilly Gottlieb et d 'Agatha Hodsman. De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal symphonique classique aux relents heavy/power mélodique, le plus souvent calé sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête, le plaçant dès lors dans le sillage de Delain, Diabulus In Musica, Against Myself, Nightwish, Epica, Sirenia, et consorts. En outre, mixé et mastérisé aux Ecliptic Recordings par Geoff Hodsman, l'opus bénéficie d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation et d'une belle profondeur de champ acoustique. De quoi attiser notre curiosité et nous pousser à appuyer sans plus attendre sur la touche play du lecteur cd...

Lorsqu'il nous projette sur un torrent de lave en fusion, le combo nord-américain trouve alors sans mal les clés pour nous assigner à résidence. Ainsi, avec le concours de Snowmaiden, tant les couplets bien customisés que l'entêtant refrain de l'impulsif « Sky Garden » glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. Jouant à plein sur les effets de contrastes vocaux, les claires inflexions de la belle n'ayant de cesse de faire face aux serpes oratoires de son acolyte de growler, ce tempétueux et ''diabulusien'' effort ne saurait être éludé. Sur un même modus operandi, le rageur et énigmatique up tempo power symphonique « Flood », lui, dissémine ses véloces et inaltérables coups de boutoir doublés d'un martelant tapping. Et la magie opère, une fois encore.

Un poil moins éruptifs mais tout aussi seyants, d'autres passages pourront non moins happer le pavillon du chaland. Ce qu'atteste, d'une part, « Under the Yoke », un invitant et ''sirénien'' mid/up tempo aux riffs épais, mis en exergue par la chatoyante présence vocale de Martin Drozd, elle-même doublée d'une imposante muraille de choeurs, et jouissant d'enchaînements intra piste ultra sécurisés. Tout aussi enjoué, dans le sillage de Diabulus In Musica se glisse l'énergisant « The Night Is My Muse ». Pourvu de riffs crochetés adossés à une frondeuse rythmique et livrant une mélodicité toute de fines nuances cousue et sur laquelle se greffent les angéliques impulsions de la princesse, le rayonnant méfait jouerait, lui aussi, dans la catégorie des hits en puissance difficiles à esquiver sans éprouver de tenaces regrets. Enfin, difficile de ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses du solaire « The Rivers Have Parted », ''nightwishien'' effort enjolivé par la délicate empreinte vocale d' Agatha Hodsman. Mais le joueur n'a pas encore abattu toutes ses cartes...

Plus en retenue encore, certains espaces d'expression imposeront à leur tour et sans ambages leurs séries de notes. Aussi, ne mettra-t-on guère plus d'une poignée de secondes pour se voir aspiré par le fondant refrain jaillissant des entrailles de « Hiraeth », chavirant et ''delainien'' low/mid tempo aux enivrants gimmicks guitaristiques et mis en habits de lumière par les fluides patines de la déesse. Dans cette intimiste mouvance, on ne saurait davantage se soustraire à « More Than the Moon » ballade atmosphérique d'une sensibilité à fleur de peau voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques doublées d'un fin picking à la guitare acoustique. Bref, un instant privilégié pétri d'élégance et fortement chargé en émotion, synonyme d'une véritable invitation au voyage en d'oniriques contrées.

Mais ce serait à l'aune de ses amples pièces en actes symphonico-progressives que la troupe esquisse ses plus beaux pas de danse. Ainsi, relayant le bref et apaisant instrumental « Diluvian », dont les magnétique arpèges à la harpe samplée pourront rappeler ceux du harpiste suisse Andreas Vollenweider, l'épique et ''delainien'' mid tempo progressif « Minor Kings » ne saurait rater sa cible. Déversant ses quelque 6:10 minutes d'une plage aux moult rebondissements rythmiques, cette petite fresque d'obédience metal symphonique nous immerge au cœur d'un luxuriant et enchanteur paysage de notes assorti des sensuelles volutes d'une interprète bien habitée. Dans cette même dynamique, au carrefour entre Against Myself et Sirenia, s'illustre « A Ray of Sunlight », un poignant manifeste aux riffs lipidiques et doté de grisantes rampes synthétiques. Pourvu d'une sente mélodique des plus enivrantes et plaçant opportunément son break, alors prestement relayé d'une graduelle et saisissante densification du corps orchestral, ce rayonnant effort pourra lui aussi laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le tympan.

Résultat des courses : à l'instar de cet introductif et seyant opus, le combo canadien nous livre un set de compositions à la fois éminemment pulsionnel, volontiers fringant, un brin intimiste et des plus efficaces, fleurant bon la féconde inspiration mélodique et la parfaite maîtrise technique de ses auteurs. Diversifié sur les plans rythmique et vocal, et varié eu égard aux exercices de style dispensés, le vibrant message musical jouit en prime d'une ingénierie du son difficile à prendre en défaut. D'aucuns auraient néanmoins espéré l'une ou l'autre prise de risque et des sources d'influence un tantinet plus effacées qu'elles n'apparaissent. Etat de fait qui ne saurait toutefois nous débouter d'un essai aussi puissant qu'émouvant, ne souffrant pas l'ombre d'un bémol susceptible d'altérer l'attention du chaland. Bref, une œuvre sémillante et dotée d'un petit supplément d'âme, à même de faire de nos acolytes de redoutable outsiders avec lesquels la concurrence devra désormais composer. Pour une première incursion en terre d'abondance...

Note : 15,5/20

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