Avec
Atrium Carceri, Simon Heath explore des sentiers désertiques dans un univers post-apocalyptique, montrant ce qu’il reste de l’humanité à travers une atmosphère sombre et pessimiste. Afin de se diriger vers quelque chose de plus planant et de moins pesant, le Suédois a décidé, en
2012, de fonder
Sabled Sun. Il s’agit aussi de dark ambient mais cette fois-ci dirigé vers quelque chose de plus spatial, suivant un concept tout particulier : après être sorti d’hibernation dans un monde dénué de toute vie humaine, un protagoniste essaie de savoir ce qui lui est arrivée et ce qu’elle est devenue. «
2145 » et «
2146 » étaient le reflet d’un voyage « sur terre ». La série des « Signals » est, au contraire, un voyage dans l’espace.
Tout comme «
Signals I » et «
Signals II », «
Signals III » est constitué d’un seul et long morceau. Ici, c’est plus de quarante six minutes d’ambiance spatiale, envoûtante et berçante. A travers son concept de science-fiction, Simon Heath nous propose un périple dans les ténèbres de l’espace. La froideur de l’univers nous est offerte, l’émerveillement ressentie face aux différents corps célestes nous arrache à notre routine. Le musicien pose une nappe sombre en background et joue avec, avec des allées et venues de sons, de mélodies feintes, de bidouilles qui nous rappellent le vide stellaire. L’ensemble est assez linéaire, il faut le dire, la progression n’étant pas toujours évidente, mais certaines touches sont très subtiles, comme l’apparition d’autres nappes ou l’impression d’entendre du vent.
En cela, il ne faut pas s’attendre à découvrir de nombreux changements. Il s’agit de space/ambient pur et dur, tout se pose petit à petit même s’il faut attendre pendant de longues minutes. Certains sons arrivent à nous déconcentrer et rappellent le concept établi à travers la série des « Signals » : le protagoniste capte différents signaux lui permettant de découvrir ce qui est arrivé à sa planète. Nous sommes donc à côté de ce protagoniste : nous voyageons avec lui, nous captons, nous aussi, certaines choses, nous les analysons lorsque nous tentons de comprendre certaines sonorités…jusqu’aux dernières minutes, plus brouillées, plus inquiétantes et pesantes : une nouvelle fréquence, une nouvelle réponse ?
«
Signals III », c’est un voyage musical d’une profondeur peu commune. L’espace nous tend les bras et nous n’avons plus qu’à nous perdre dans cette immensité. Même si le concept science-fiction nous guide, nous avons tout de même l’opportunité d’imaginer et d’ouvrir notre esprit. Il s’agit d’un opus fait pour ceux qui aiment s’immerger progressivement dans un univers où tout est possible…
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire