Il est parfois des choses difficilement explicables dans le monde de la musique. En effet, comment un groupe ayant eu le succès colossal que fut celui d’
Autograph aux Etats-Unis, a t’il pu passer autant inaperçu dans nos contrées ? Formé par le chanteur-guitariste Steve "Plunk" Plunkett en 1983, le quintet est remarqué avant même son premier album par un certain
David Lee Roth, légendaire frontman de
Van Halen alors au sommet de sa popularité. C’est ainsi qu’
Autograph se retrouve à assurer la première partie du "1984 Tour" sans même un opus à promouvoir. En pleine gloire du
Hard FM, ce problème est vite résolu, le groupe étant signé avec enthousiasme par RCA en pleine tournée qu’il devra quitter pour rejoindre rapidement les studios d’enregistrement. Voilà une belle histoire qui aurait mérité de franchir l’Atlantique pour se répandre sur les rivages européens, mais il n’en fut rien. Voilà qui est bien triste, mais il n’est jamais trop tard pour essayer de réparer une injustice, d’autant quez la qualité musicale est bien présente.
En effet, bien qu’œuvrant dans un
Hard FM relativement classique,
Autograph n’en possède pas moins un son propre et une réelle identité. Le nom du groupe vient du tube "Photograph" de l’album "Pyromania" de
Def Leppard, et l’influence du quintet de Sheffield se retrouve en particulier dans les chœurs omniprésents, ce qui, jumelé aux multiples nappes de claviers, apporte une réelle profondeur à la musique du groupe. Les autres caractéristiques principales se retrouvent dans les excellents solis de Steve
Lynch et dans la voix chaude et légèrement éraillée du maître des lieux, Steve Plunkett, qui assure également une rythmique solide et dynamique.
Le titre le plus marquant de l’album, de part l’énorme succès commercial qu’il connut, est le méga-hit "
Turn Up the Radio", qui, s’il ne révolutionne pas le genre, n’en est pas moins d’une grande efficacité, s’appuyant sur une section rythmique puissante, un refrain hyper-mémorisable et un enthousiasme contagieux, ce qui est autre caractéristique incontournable du groupe. Ce titre connut d’ailleurs l’honneur d’une présence dans la bande-son d’un épisode de Miami
Vice, ce qui était considéré comme une consécration à l’époque.
Le reste de l’album fonctionne sur la même recette à base de claviers omniprésents, de chœurs parfaitement utilisés, d’énergie festive communicative et de refrains imparables. Il est bien clair que le son peut paraître désuet de nos jours et qu’il n’est pas besoin de chercher de messages sociaux ou philosophiques dans les paroles d’
Autograph. Cependant, la bonne humeur et l’enthousiasme de titres tels que "
Night Teen & Non-Stop" ou "My Girlfriend’s Boyfriend Isn’t Me" emportent tout sur leur passage.
"
Sign in Please" possède donc toutes les qualités et tous les défauts des productions
Hard FM de l’époque, et même si ses 2 successeurs seront d’une qualité supérieure, il reste cependant une parfaite introduction à la musique d’
Autograph et pose déjà les bases solides de l’identité d’un groupe attachant et qui mérite d’être réhabilité dans nos contrées.
Merci en tous cas pour la mise en lumière de ces petites perles.
J'ai adoré l'album suivant, "That's the Stuff", à sa sortie et je me suis souvent dit que j'allais le chroniquer sur SOM. Et puis, au fur et à mesure des écoutes récentes, je l'ai trouvé moins réussi que dans mes souvenirs. J'ai laissé tomber. A toi de jouer :-)
Lynch s'en sort effectivement pas mal sur ce premier album mais il souffre quand meme la comparaison avec son plus célèbre homonyme de Dokken.
Dans le style, j'ai une préférence pour un autre grand oublié des 80's, Black N Blue.
Effectivement ça n'a pas très bien vieilli mais c'est toujours plaisant de l'écouter de temps en temps
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