Liste des groupes Heavy Mélodique Shining Black Shining Black

L'histoire nous l'a prouvé à maintes reprises, il ne suffit pas qu'un label réunisse des musiciens de renom pour que la magie opère, et le soufflet de nombreux supergroupes est bien souvent retombé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Le cas qui nous intéresse aujourd'hui se nomme Shinning Black. Sur le papier, les références étalées par la formation s'avèrent plus que prometteuses. Au chant, nous retrouvons Mark Boals (ex-Yngwie Malmsteen, Lyraka, Ring Of Fire etc..), à la guitare Ölaf Thorsen (Labyrinth, Vision Divine), aux claviers Oleg Smirnoff (Labyrinth, ex-Death SS, ex-Eldritch). Quant à la section rythmique, elle sera assurée par Nik Mazzucconi (Edge Of Forever, Labyrinth) à la basse et Matt Peruzzi (Labyrinth, Shadows Of Steel) à la batterie.

Mark Boals qui pour la petite histoire fut approché une première fois en 2014 par Ölaf Thorsen afin qu'il prenne le poste de chanteur (laissé vacant par Roberto Tiranti) au sein du groupe Labyrinth. Malheureusement, Mark Boals ayant un agenda assez chargé dû notamment à l'enregistrement de Battle of Leningrad le quatrième album du supergroupe Ring of Fire quitte en bons termes Ölaf et le groupe Labyrinth. Il était donc plus qu'évident qu'un jour ou l'autre, les deux hommes finiraient par retravailler ensemble. C'est donc sous l'impulsion du label italien Frontiers Records, que nos deux protagonistes se réunissent afin de donner vie au projet Shining Black !

Évoluant dans un registre Heavy Power Mélodique, aux couleurs Hard Rock racé, Shining Black, nous propose un album constitué de dix excellentes chansons variées bâties sur une instrumentation sans faille. À savoir des guitares nerveuses parées de soli flamboyants et inspirés d'Ölaf Thorsen, le tout porté par le chant mélodieux au registre Hard 'N Heavy, AOR de Mark Boals impérial sur l'étendue de l'opus.

En premier lieu, on retiendra les titres les plus dynamiques, tout d'abord l'introductif "The House of the Fallen Souls" bâti autour d'un riff de guitare Heavy et lignes de claviers estampillées eighties, "My Life" à l'air et refrain des plus addictifs. Mais aussi et surtout le percutant "Where Are Your God" qui se distinguera par une rythmique détonante, mise en avant par un son et jeu de basse ronde.
Une basse épaisse qui sera mise en valeur sur plusieurs morceaux à commencer par "The Boogeyman" un mid tempo au magnifique chorus de guitare et rutilantes nappes de claviers, le tout chanté avec conviction par un Mark Boals au sommet de son art. The Caroussel" paré de volubiles leads de guitare et subtils arrangements symphoniques, accentué d'un break et solo de guitare claviers en duel tel que le pratiquait le groupe Rainbow, voire Stratovarius, dans sa configuration la plus mélodieuse.

Parmi les autres morceaux qui auront retenu mon attention et dans une configuration Hard 'N Heavy, nous avons l'éponyme qui au niveau de sa mélodie et son timbre vocal proche de celui de Klaus Meine, n'aurait par exemple pas dépareillé sur l'album Love at First Sting du groupe Scorpions. N'omettons pas non plus l'entrainante "Just Another Day" à la structure classique et air qui ne vous quitte plus, ainsi que "The Day We Said Goodbye" et "A Sad Song", deux poignantes ballades chantées avec classe et conviction par un Mark Boals au sommet de son art, mais aussi Ölaf Thorsen qui vient signer ici quelques leads de guitare flamboyante et soli gorgés de feeling dont lui seul a le secret. Seul le direct "We Fall" assez conventionnel, mais sauvé par un ébouriffant break et solo dans la pure tradition Heavy, Power mélodique s'avère un poil moins enthousiasmant.

Au final et en dehors d'un ou deux titres plus faibles que les autres, dans son ensemble cet éponyme à la magnifique et saisissante pochette (artwork), se montre à la hauteur de la réputation de ses musiciens et en particulier ses deux principaux leaders.
Reste maintenant à savoir si cette association restera comme un simple coup d'éclat, sans le moindre concert et lendemain, ou si au contraire chaque musicien parviendra à trouver un peu de temps libre pour défendre ce premier opus en live. Vivement la suite !