Fondé en 1991 par le guitariste Andy Judd et le guitariste chanteur Rogier Hakkaart,
Creepmime fait partie de la seconde vague de groupes deathmetal néerlandais, ayant emboité le pas aux pionniers du genre comme
Pestilence ou
Thanatos. Grâce à sa démo Anthems for a
Doomed Youth, le quatuor attire l’attention du jeune label hollandais Mascot Records, qui lui propose un deal pour la sortie de son debut-album tout en s’associant avec Pavement Music sur le territoire nord-américain. Ayant modifié son line-up avec l’arrivée du batteur Frank Brama et du bassiste Mark
Hope, Le groupe rejoint alors
Hand Pieter en été 1993 aux studios
Excess, lieux qui ont vu défiler un sacré paquet de formations célèbres au fil des années, comme
Gorefest ou
Sinister. Nos musiciens bénéficient parallèlement de l’aide précieuse de Patrick Mameli (leader de
Pestilence), qui participe au mixage et s’investit dans le processus de production.
Paru à cheval entre 93 et 94,
Shadows ne bénéficie pas d’une pochette parmi les plus réussies, de surcroît en décalage avec les thèmes du quatuor abordant divers sujets personnels et de société. La mélancolie des paroles se retrouve dans la musique de Creepmine, qui délivre un deathmetal assez sage, loin de la brutalité excessive de son homonyme
Sinister. Les guitares rythmiques & leads soignées de The Fruit of Ill
Virtue ou Soon
Ripe Soon
Rotten, l’ambiance feutrée d’A
Serenade for the Tragic s’ouvrant sur un plan acoustique, dénotent ainsi une réelle volonté de démarcation. Mais globalement,
Shadows peine à décoller et la lassitude se fait régulièrement sentir, là où l’on attend par moment un peu plus de rage et de dynamisme. Ce premier album manque ainsi de points forts pour faire la différence, restant dans la masse des réalisations de l’époque malgré une certaine originalité.
Fabien.
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