Liste des groupes Emo Metal Black Veil Brides Set the World on Fire

Set the World on Fire est le deuxième album studio, sorti le 14 juin 2011, du groupe Black Veil Brides. C’est le premier album avec le nouveau batteur Christian "Coma" Mora (mieux connu sous le nom "CC"), qui a remplacé Sandra Alvarenga après son départ au profit de Modern Day Escape. Bref, après cette courte présentation au sujet des divers changements au sein du groupe, on peut commencer à passer un bon moment ensemble en discutant Emo, maquillage et surtout musique.

Un beau jour, je reçois l’album chez moi et je ne suis qu’à moitié excité… "Pourquoi" me demanderez-vous ? Et bien, pour vous répondre franchement, j’avais écouté il y a un an leur premier opus We Stitch These Wounds que j’avais trouvé bon, mais malheureusement à moitié vivant à cause de chansons trop molles, trop ennuyeuses. Me retrouvant face à ce nouvel opus, j’en observe attentivement la pochette : sur un fond sombre apparaissent en gros plan cinq figures flamboyantes onéreusement maquillées et portant de multiple babioles peut-être sataniques mais, aussi symboliques de leur groupe. Ils sont entourés d’une sorte d’aura ou tourbillon enflammé qui fait bien ressortir ces charmants émotifs, dans le décor, qui paraît être à l’arrière plan, des tours (un château ?), en tout cas, quelques constructions en pierre. Avec tout ce feu et ce titre plutôt accrocheur, j’en espérais un album puissant au rythme endiablé. On peut aussi apercevoir, sur la droite, deux météorites s’écrasant sur Terre, en relation avec le titre Fallen Angels (si vous avez vu le clip vidéo vous ferez très bien le rapport). Selon moi, cette pochette n'est pas surprenante du tout ; pour être franc, elle est décevante et d’un cruel manque d’originalité. Tout comme leur premier album, on ne retiendra pas cette pochette dans les plus belles présentations.

Passons maintenant à l’écoute, avec le titre New Religion, au rythme rapide. Ça démonte pas mal, et si vous secouez violemment votre tête à chaque coup de gratte pendant le refrain, je vous conseille de consulter un médecin par la suite, car vous risquez fort d’avoir une commotion cérébrale et un bon nombre de neurones en moins. Je remarque aussi, sur toutes les chansons, le changement de timbre de la voix du chanteur Andy Biersack, celui-ci chante de manière plus rock.

Ensuite, le gros aspect négatif de cette opus réside dans un premier temps au niveau des chansons New Religion, Youth And Whisky, Rebel Love Song et Love Isn’t Always Fair qui se ressemblent (beaucoup) trop. On a vraiment l’impression qu’il n’y a aucune évolution : le rythme et les riffs s'enchaînent et se ressemblent, ça manque incontestablement de folie. Imaginez quatre morceaux plus ou moins semblables, plutôt rapide dans la forme et assisté d'une touche assez prononcée de Def Leppard. Mettez-en moi quatre et je meurs d’une indigestion ! En même temps, ils avaient annoncé eux-même la couleur, en déclarant que cet album dépendait d’une importante influence de l’album Hysteria de Def Leppard. La déception est là pour le fan de Metalcore que je suis car ici les breakdowns et vocaux enragés ont quasiment tous disparus. Le résultat est peu convaincant (et particulièrement sur les deux ballades mièvres que sont Saviour et Ritual), trop surjoué et linéaire.

Pour les fans, si vous avez sauté les deux parties ci-dessus, intéressez-vous donc à celle-ci car, nous allons en venir aux chansons "coup de cœur". On commence tout d’abord par The Legacy, un joli titre au refrain lyrique et un milieu de chanson hargneux lors d'un scream (enfin) assez bien contrôlé mais manquant terriblement de profondeur. Un rythme normal, sans excès, confie à ce titre une claire démarcation face aux autres. Tout comme le morceau qui me paraît le plus abouti Fallen Angels, morceau entièrement lyrique est rapprochant le groupe d'avantage vers un Metal Mélodique fort accrocheur, possédant une justesse quasi-parfaite dans la mélodie, les chœurs ainsi que le chant. Moi qui ne suis pas fan de ce genre de chanson en particulier : ce fut la surprise de l’album. Je vais finir cette série d’éloges avec Set the World on Fire, un titre bien interprété sur lequel on voit qu’il y a eu beaucoup de travail. On sent à travers cette chanson une mélodie, un chant lyrique et intense ainsi qu'une batterie puissante qui transmet un rythme terriblement entraînant. Personnellement, la chanson possède un caractère épique élevant ainsi la musique un cran plus haut.

Pour conclure, cet album n’est ni bon ni mauvais, il est tout simplement moyen. Je m’attendais à un album Emocore et j’ai trouvé du Heavy modernisé. Tant Pis ! L'album est bon dans son style mais il n'invente absolument rien, une inspiration évidente des grands de la scène Hard Rock comme Kiss ou encore Def Leppard. Seul les chansons au tempo rapide et criés sont des atouts dans la musique. Toutefois leur problème est qu'elles sont soit trop linéaires soit mal conçues.