Pyrexia se forme en 1990 à
New York autour du bassiste Chris Basile & du guitariste Guy Marchais, lâchant dans ses premières années un brutaldeath proche de ses voisins de
Suffocation (évoluant en parallèle de cette formation incontournable). Sa première démo,
Liturgy of Impurity, déboule en 1992, et attire l’attention de David Sanchez (Dave
Rotten), qui signe le groupe sur son petit label
Drowned Production (futur Repulse, puis Xtreem music), aux côtés de
Demigod et
Rottrevore. Le deal se concrétise en 1993 par la sortie du premier album
Sermon of Mockery, reprenant notamment trois titres de la démo précitée.
Sermon of Mockery marque une ressemblance assez marquée avec Effigy Of
The Forgotten (
Suffocation), sorti un an et demi auparavant. Les rythmiques alambiquées, les plans de guitares enchevêtrés, le guttural caverneux de Darryl Wagner, sont autant d’éléments rappelant ainsi l’album culte de
Suffocation.
Pyrexia n’a en revanche pas à rougir face à son voisin, lâchant des compositions remarquablement ficelées, à l’image des incontournables
Demigod et
Liturgy of Impurity, marqués par le riffing redoutable de la paire Tony Caravella / Guy Marchais (futur
Suffocation). Les deux guitaristes possèdent chacun une dextérité et une précision étonnantes, ainsi que des jeux d’une grande complémentarité, apportant une nuance idéale aux compositions.
En revanche, si l’enregistrement aux Sabella Studios apporte la clarté exigée par la brutalité et la complexité de l’opus, il manque relativement de profondeur, face à toute la compression et la densité que Scott Burns à su apporter sur le premier album culte de
Suffocation. La capture manquant de relief prive ainsi
Sermon of Mockery d’une partie de sa puissance.
Dans l’ombre d’Effigy of the
Forgotten, manquant parallèlement d’un enregistrement et d’une distribution imparables,
Sermon of Mockery ne parvient pas à s’imposer en 1993, malgré la technicité et le potentiel impressionnants de ses interprètes. Précurseur du brutaldeath,
Pyrexia reste en tout cas le rival le plus redoutable de la scène new-yorkaise de l’époque. Le groupe possède également ce côté urbain supplémentaire, slam sur les bords, qui deviendra rapidement la marque de fabrique des groupes du coin comme
Internal Bleeding ou
Dehumanized. Quant à la qualité de la construction et du riffing de ce premier album, c'est juste l'excellence qui le place définitivement parmi les pièces fondatrices et essentielles du style.
Fabien.
Xtreem possède effectivement le premier album de Deathevocation dans son catalogue, aux côtés d'autres missiles de Kronos, Hour of Penance ou Kataplexia. Pour en revenir à Sermon of Mockery, je le recommande. C'est un album très recherché de nos jours, au même titre que de nombreuses réalisations du défunt Drowned Productions, tels Slumber of Sullen Eyes, Iniquitous ou Member of Immortal Damnation (Demigod, Rottrevore, Purtenance). Enfin, on ne peut pas pleinement considérer l'album comme un "EffigyOfTheForgotten-like", puisque Suffocation & Pyrexia évoluaient dans la même ville et le même espace temps. Fabien.
Fabien.
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