Sendas de Leyenda

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17/20
Nom du groupe Celtian
Nom de l'album Sendas de Leyenda
Type Album
Date de parution 25 Juin 2021
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 La Obertura del Bosque
 01:03
2.
 Nueva Era
 05:55
3.
 Hiedria
 04:16
4.
 El Hijo del Ayer
 04:19
5.
 Sendas de Leyenda
 04:51
6.
 Magia de Luna
 04:17
7.
 Lagrimas de Cera
 04:13
8.
 Dama Natura
 03:45
9.
 Al Otro Lado del Camino
 05:02
10.
 Siempre Seré Tu Estrella
 04:44
11.
 Eala
 04:51
12.
 El Espejo de la Naturaleza
 01:05

Durée totale : 48:21

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Celtian


Chronique @ ericb4

12 Juillet 2021

Un message musical tout en légèreté et empreint d'authenticité...

Créé en 2017 par le flûtiste Diego Palacio (Yuggoth, ex-membre live de Mägo De Oz), ce jeune combo espagnol est de ceux qui ont su faire évoluer leur art en un laps de temps resserré tout en ayant préservé leur adn metal folk originel. Si le projet part d'un regard largement tourné vers un folk traditionnel irlandais, à l'image de « The Druid's Awaiting » (2018), un instrumental et introductif effort, dont les titres sont intégralement intitulés en anglais, le groupe officiera un an plus tard dans un metal folk symphonique à la fois aérien, mélodique, élégant et vocalisé ; une orientation stylistique originale le plaçant dès lors dans la lignée de Lyriel, Midnattsol, Evenoire, Metalwings et Coronatus. Une colorature dont se pareront tant « En Tierra de Hadas » que son successeur, le présent « Sendas de Leyenda », deux albums full length, cette fois entonnés en langue espagnole et signés chez Maldito Records, que deux seules années séparent. A L'aune de sa troisième offrande, le prolifique collectif ibérique serait-il à même de se muer en valeur montante de ce singulier registre metal ?

Dans ce dessein, après de nombreux remaniements de son équipe, Diego a réuni les talents de : Raquel Eugenio, dite '' Xana Lavey'' (guest chez Mägo De Oz, Perpetual Night, Saurom), chanteuse au limpide grain de voix ; Txus Borao (Yuggoth, guest chez Argion) au violon ; Sergio Culebras (Against Myself, ex-The Thousand Faces) aux guitares ; David Landeroin (ex-Arion) à la batterie et Raùl Plaza à la basse. De cette étroite collaboration émane une œuvre metal mélodico-symphonique folk pimpante, enjouée, enivrante, un brin romantique, à laquelle a également contribué l'expérimenté claviériste et orchestrateur Javi Díez (Mägo De Oz). Produites par le prolifique batteur Txus di Fellatio (Mägo De Oz) et mastérisées par Dave Donnelly (studios DNA Mastering), les 12 pistes de la galette jouissent d'une belle profondeur de champ acoustique et d'un soin particulier apporté aux finitions. Mais suivons plutôt nos acolytes dans leurs pérégrinations...

C'est sur un torrent de lave en fusion que nous projette volontiers le combo, avec pour effet de trouver sans mal les clés pour aspirer le tympan. Ainsi, la brève, opératique et, somme toute, dispensable entame instrumentale, « La Obertura del Bosque », fera place à un headbang bien senti sur « Nueva Era » ; un jovial up tempo aux riffs crochetés à mi-chemin entre Lyriel et Against Myself, doté d'un refrain catchy mis en habits de lumière par les claires inflexions de la sirène. Dans cette mouvance, on ne restera guère plus de marbre sous le joug des galvanisants couplets dont nous abreuve « Sendas de Leyenda », un frétillant méfait surmonté d'un violon virevoltant à l'envi et nourri de seyants gimmicks guitaristiques.

Un poil moins incisives, d'autres pistes pourront non moins happer le pavillon du chaland. Ce qu'atteste, tout d'abord, « Hiedria », un entraînant et aérien mid/up tempo à la confluence de Midnattsol et Metalwings, recelant un bref mais poignant solo de guitare doublé d'une flûte gracile. Dans cette lignée, on ne saurait davantage éluder ni l'engageant single « El Hijo del Ayer », eu égard à son pénétrant coup d'archet et aux rayonnantes volutes de la déesse, ni « Magia de Luna », une tubesque plage pourvue d'un refrain immersif à souhait, dotée d'enchaînements intra piste des plus sécurisés, et sur laquelle se greffent les notes hypnotiques d'une flûte enchantée. Et comment ne pas se sentir porté par l'infiltrant cheminement d'harmoniques dont se pare le léger et jovial « Lagrimas de Cera » ?

Dans cette dynamique, certes moins directement orientés vers les charts, certains espaces d'expression s'avéreront néanmoins aptes à nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustre, d'une part, « Dama Natura », un souriant mid tempo conjuguant l'empreinte symphonisante de Lyriel et Metalwings et la patte folk de Eluveitie ; un vibrant mouvement qui, dans la lignée de leur second effort, nous fait flirter avec moult sonorités traditionnelles, la flûte libertaire du maître de cérémonie en tête de cortège. On retiendra, d'autre part, l'endiablé et poignant « Al Otro Lado del Camino » eu égard à un duo mixte en voix claires en parfaite osmose, les angéliques patines de la belle s'unissant aux chatoyantes impulsions de l'expérimenté vocaliste espagnol Isra Ramos (Amadeüs, ex-Avalanch. Ex-Alquimia...). Enfin, fort en contrastes atmosphériques et rythmiques, à la fois truculent et troublant, « Eala » imposera tant les saisissantes montées en régime de son corps instrumental que son break où les larmes d'un violon mélancolique donnent le relais à une flûte enjouée.

Que l'aficionado d'intimistes moments se rassure, nos compères lui ont concocté une pièce d'une sensibilité à fleur de peau qui pourrait bien le pousser à une certain addiction. Ainsi, c'est au cœur d'un océan de félicité que l'on plongera à l'aune de « Siempre Seré Tu Estrella », une ballade romantique jusqu'au bout des ongles, aux séries d'accords certes convenues mais des plus efficaces. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se calent les touchantes modulations de la princesse, l'instant privilégié fera assurément plier l'échine à plus d'une âme rétive.

A l'issue de notre parcours, un doux sentiment de sérénité nous étreint, le combo ibérique nous livrant un propos à la fois rayonnant, troublant, fortement chargé en émotions, qui ne se quittera qu'à regret. Ayant veillé à varier leurs exercices de style tout comme leurs phases rythmiques et à soigner leur production d'ensemble, tout en ne concédant pas l'ombre d'un bémol susceptible d'atténuer son impact, il conviendrait néanmoins que nos acolytes consentent à l'une ou l'autre prise de risque pour emporter plus largement l'adhésion. Un potentiel technique réel et judicieusement exploité, une intarissable énergie et des lignes mélodiques finement esquissées combleront toutefois ces carences. Quoi qu'il en soit, à l'aune de son troisième mouvement, la troupe espagnole semble désormais en mesure de jouer dans la cour des valeurs montantes de ce registre metal. Bref, un groupe à suivre de près...

Note : 15,5/20

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