Formé en 1989 sous le nom de
Dark Abbey et rapidement rebaptisé
Epitaph, ce trio issu de la banlieue de Stockholm fait partie des groupes deathmetal suédois tels que
Sorcery,
Megaslaughter,
Authorize ou
Excruciate ayant emboité le pas aux pionniers du style comme
Entombed,
Carnage ou Grave, une liste suédoise vite devenue sans fin. Auteur de la demo-tape
Disorientation en mars 1991, la bande est remarquée la même année par le label français éphémère
Infest Records, apposant sa démo 4 titres avec autant de morceaux pour la face du voisin stockholmois
Excruciate, pour un split-album paru uniquement en disque vinyle.
Passé sous contrat Thrash Records (donc resté en France), et fin prêt pour la capture de son debut-album,
Epitaph réinvestit les Sunlight Studios entre 91 et 92 pour la troisième fois, lieu d’enregistrement de ses deux précédentes demo-tape, dont la première
Blasphemy capturée sous son ancien patronyme en juillet 1990.
Paru courant 92 en LP/CD,
Seeming Salvation est un album typique du deathmetal scandinave issu des Sunlight Studios au début des années 90’s. On retrouve en effet ce death tronçonnant, froid et teinté de mélodie, sur une production à-la-chaîne et bon marché de Tomas Skogsberg, qui assure correctement son job malgré le peu de moyens et de temps alloués. Si le disque démarre sur une bonne intro suivi d’un premier morceau éponyme tout aussi réussi, mêlant rythmiques tranchantes, growl rocailleux et leads soignées, il devient ensuite rapidement académique & prévisible, à une époque où le deathmetal suédois commence à saturer, et le son made in Sunlignt à devenir déjà stéréotypé, tout comme le son des Morrisound Studios outre-Atlantique.
Quoi qu’il en soit, si
Seeming Salvation reste un album relativement générique, il correspond idéalement au vieux deathmetal stockholmois et conserve ainsi le charme de son époque, possédant un riffing et un feeling toujours plaisants à l’oreille. L’unique full-album de ce trio éphémère (séparé dès 1993) se négocie en tout cas à prix d’or depuis plusieurs années (tant l’édition Thrash Records d’origine que la réédition Konqueror de 2008), une sacrée surestimation en ne prenant en compte que sa qualité intrinsèque, à l’image des debut-albums de
Megaslaughter,
Authorize ou
Excruciate juste honnêtes et tout aussi prisés. Pour la forme, notons enfin que la réédition de 2008 possède un nouveau mixage (guère différent à mon sens), suivant la volonté du groupe insatisfait avec le mix d’origine.
Fabien.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire