Les premières mesures sombres et inquiétantes de ce
Once Upon a Time démarrant ce deuxième opus des Brésiliens de
Terra Prima, sobrement baptisé
Second, nous dévoilerons immédiatement que quelques choses a changé dans l'art de cette formation. L'émancipation que nous appelions de nos vœux a bien eu lieu. Ici donc point de traces trop flagrantes de cet illustre grand frère nommé
Angra. Mais la métamorphose ne s'arrête pas là puisque Daniel Pinho de Souto Lima et ses petits camarades auront décidé de pousser plus loin encore leurs envies sur le champ de ces expérimentations et de cette éclectisme tant hais par certains. Tant et si bien que désormais il ne se contentera plus de ces quelques touches Progressives qui étaient si succinctes sur son premier opus qu'elles ne valaient même pas la peine d'être évoquées, mais il composera des morceaux entier dévoués à ces genres alambiqués, complexes et si hermétiques pour moi. Comme, dans le même temps, il aura épuré, à l'exception de quelques rares passages, son propos de ces éléments ethniques et tribaux qui, selon moi, faisait tout le charme de sa musique, pas sûr qu'il y gagne au change.
La stupeur nous gagne même à l'écoute des trois premières plages de ce plaidoyer. Non pas qu'elles soient affreuses et pénibles, elles trouveront même sans doute des partisans pour en défendre des valeurs, mais personnellement j'ai du mal à déceler quelques vertus dans ces manifestations empiriques et Progressives.
Arrive enfin un Coming
Home que l'on croirait issu des sessions de compositions d'
Extreme alors que le groupe américain sombrait dans un propos de plus en plus abscons. Un titre sur lequel on peut entendre Fabio Lionne et qui nous offre, enfin, un peu de lumière. Une éclaircie, malheureusement de courte durée puisque la torpeur dans laquelle nous avait jusqu'alors plongé ce disque fait un retour fracassant. Une léthargie trop rarement brisée tantôt par une piste un peu plus séduisante (Thomas, Blame), tantôt par quelques passages émouvants disséminés savamment au cœur d'une chanson et par quelques autres aux cuivres rafraichissants (A
Stranger in Town), tantôt par quelques mesures plus poignantes (The Final Act) et tantôt par quelques moments dépaysant. Mais tout ça est dilué au cœur d'un océan changeant aux vagues incessantes et dont chacune se distinguent par une taille, une intensité et une forme différente. Difficile donc de s'y retrouver au milieu de ce mouvement permanent.
On ne reconnait plus vraiment ce groupe que l'on ne connaissait pas vraiment puisqu'il nous avait uniquement offert le visage d'un autre. Néanmoins en nous promettant initialement un propos Heavy
Power Metal, certes trop influencé par
Angra, et en alourdissant, ensuite, son expression d'accents Progressifs prédominants et omniprésents, il aura assurément égaré une partie de son auditoire. Dommage.
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