Un peu d'histoire...
Paragon est un quintet allemand de
Power-
Metal , réuni autour de Martin Christian et de Andréas Babuschkin , respectivement guitariste et chanteur , et principaux compositeurs de cette formation .
Aprés un premier MCD "Into the Black" sorti en
1994 et un "World of
Sin" peu concluant en 1995 , un premier véritable album voit le jour en 1998 : "The Final Command" . Avec cet opus ,le style du groupe est clairement défini : Ce sera un gros
Power-
Metal épique , peu inventif mais rude et puissant .
Ensuite sortent dans l'ordre : "
Chalice of Steel" en 1999 , "Steelbound" en 2001 , "Law of the Blade" en 2002 , "The
Dark Legacy" en 2003 , "
Revenge" en 2005 , "
Forgotten Prophecies" en 2007 et enfin "Screenslaves" en 2008 .
Il faut souligner que le groupe a toujours apporté le même soin à la présentation de ses CDs : livrets décorés , digipacks luxueux , et toujours avec de belles illustrations graphiques . Les derniers albums se voient en outre complétés chacun par un DVD , qui regroupent quelques prestations live en salle ou en festival . La version digipack de "Screenslaves" propose en bonus le clip video du morceau-titre .
Peu avant la sortie en 2005 de "
Revenge" , Claudius Cremer (guitares) est remplacé par Gunter Kruse , et la section rythmique a été renouvelée pour l'enregistrement du nouvel album . Les anciens Jan Bunning et Markus Corby laissent la place aux nouveaux Dirk Sefert et Christian Gripp .
Alors que je m'attendais à une production aussi massive que sur les deux albums précédents , "Screenslaves" surprend par un mixage et un son plus affinés , clairs et précis .
Sur ce nouveau disque ,
Paragon délaisse un peu son style de
Power-
Metal "rouleau-compresseur" pour un Heavy-
Metal teuton matiné de quelques riffs "trashy" pas désagréables ( Hellgore , Death
Next Door , Waxworks ) . Le côté épique de certaines de leurs compositions passées est abandonné , au profit de titres plus courts et plus efficaces . Quelques choeurs font aussi leur apparition pendant les refrains , et apportent une relative modernité à l'ensemble . Côté guitares , les riffs sont toujours aussi véhéments et les soli fusent en tous sens ( le puissant
Bloodfeast ) . Le son des six-cordes possède ici un grain qui déchire vraiment pendant tout l'album .
Andréas Babuschkin a conservé son timbre de voix rude et grave , et il n'est ici aucunement question de "Baby...I love you...let me f... you " ...Pardon , je m'égare...
Aprés neuf brûlots qui vous collent au mur , la piste 10 est une reprise des "Backstreet Boys"(!!!):
Larger Than Life . Ce titre plus mélodique , un peu différent des productions habituelles du combo , pourrait bien ouvrir enfin les portes de la reconnaissance à une formation qui le mérite milles fois !
L'heredita', le dernier morceau , est en fait la version italienne réenregistrée pour l'occasion de The
Legacy , titre tonitruant qui ouvrait déjà l'album "The
Dark Legacy" en 2003 .
En dix albums ,
Paragon n'a jamais faibli et a toujours livré de solides hymnes métalliques . Ce groupe n'a jamais trahi , n'a pas ajouté de claviers pour faire "symphonique" , n'a pas embauché de chanteuse pour faire "gothique" . Et en quinze ans d'existence , ni album live , ni compilation , et pas une ballade ! Difficile d'être plus honnète , non ?
Jetez une oreille sur cet excellent "Screenslaves" , dont l'illustration graphique est une fidèle représentation de ce qu'est devenu peu à peu notre triste quotidien...
Slave to machines...Slave to the screen...
17/20....Glad
Quand on remarque tous ces groupes des années 80 qui sortent encore des albums (très bons pour la plupart en plus), on ne peut qu'espérer que la génération actuelle fasse de même, malgré le progrès toujours plus envahissant!
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