Pour certains d'entre nous, la sortie en 2014 du premier album éponyme de
KXM avait été une révélation. Loin de ces all star band à la mode et artificiellement réunis par certains labels, ce
Power trio, constitué de vieux routards et musiciens chevronnés du
Metal au sens sens large du terme, avait su trouver sa voie et se forger son propre style.
Si l'éponyme présentait une excellente carte de visite et de bonnes idées,
Scatterbrain, le dépasse largement et cela sur bien des points. En effet, cette fois-ci notre trio de choc n'hésitera pas à nous proposer une musique, plus originale, voire bigarrée et variée, constituée de morceaux entraînants et forts dont certains très groovy.
Quant à la réalisation et la mise en son de l'opus, elle sera une nouvelle fois l'oeuvre du producteur américain Chris Collier, très réputé dans le monde
Metal pour avoir travaillé avec des groupes et artistes aussi réputés que célèbres tels que :
Prong,
Korn,
Metal Church et
Lita Ford. Ainsi et aux dires de Collier, notre trio infernal n'aura passé qu'une dizaine de jours en studio pour nous concocter l'ensemble des compositions de l'opus. Enfin, hors enregistrement des voix et du mixage bien sûr! Les morceaux bénéficieront d'un son énorme et puissant dont une instrumentation hyper léchée qui mettra en évidence tous les instruments du trio américain.
Venons au contenu de ce fameux manifeste haut en couleurs. Comme je vous le faisais remarquer plus haut, les 13 pistes de Scartterbrain se trouveront être un condensé de mélodies, groove et puissance, à commencer par l'éponyme au riff carnassier soutenu par une rythmique alambiquée et entraînante, qui donnera plus ou moins le ton de l'opus. En effet, si ce morceau s'avère rapide, les autres morceaux se distingueront par des rythmes plus lents et en mid tempo, un peu à l'image du groupe
King's X ; en témoignent "Breakout" et sa basse funky, ou bien sûr le remuant "Calypso" doté d'un break très prog et agrémenté de percussions tribales des plus jouissives. Tout comme le titre "It's
Never Enought", qui sera desservi par de subtiles variations de batterie, interprété par le tentaculaire et talentueux batteur Ray Luzier, qui délivre ici une prestation des plus irréprochables, et cela, sur la totalité de l'album.
En ce qui concerne les guitares nous ne serons pas non plus déçus. Les titres que son "Big Sky Country" et ses rythmiques de folie ou les jouissifs "
Obsession" (qui porte bien son nom) et "
Panic Attack", tous trois couronnés de solos incendiaires et inspirés, nous rappelleront à notre grand souvenir les interventions de guitares endiablées des premiers albums de
Dokken (Back for The
Attack en tête!).
George Lynch, nous revoyant ainsi vers le jeu incisif et Heavy, qui fit sa renommée dans les années 80.
Sur certains titres, le groupe fusionnera habilement les genres. "It's
Never Enought" et "Not A Single World" aux rythmiques
Metal Fusion et reggae, complétées de guitares estampillées
Hard Rock, en seront les meilleurs exemples.
Côté émotion, le trio nous proposera une magnifique ballade : "
Angel", chantée avec délicatesse par un Doug Pinnick tout en sensibilité et à fleur de peau, achèvera de la plus belle des façons ce magnifique manifeste de
Hard Rock technique, varié et original !
Pour conclure, et à l'image de sa belle pochette aux nuances bigarrées, ce Scarterbrain s'avère être une totale réussite et cela sur bien des points ; le groupe nous passant en revue tout son savoir-faire, que ce soit dans le domaine de la composition ou de l'instrumentation. Bref, un excellent opus aux nombreuses influences et références, qui raviront les fans de hard rock racé et épicé ainsi que ceux qui auraient été déçus par la récente production solo de
George Lynch.
Je m'en vais écouté ça de ce pas, et à te lire l'ami George Lynch semble de retour en bonne forme après le très bon dernier opus de Lynch Mob. Merci pour la chro toujours excellente.
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