À plusieurs reprises, l'histoire nous a prouvé qu'il ne suffisait pas que l'on réunisse des musiciens de renom du
Hard Rock et du
Metal en général pour que la magie opère! Le power trio
KXM composé du chanteur bassiste Dug Pinnick (
Kings'X), du guitariste
George Lynch (
Lynch Mob, ex-
Dokken) et du batteur Ray Luzier (
Korn, ex-
David Lee Roth) en l'espace de 3 albums y est parvenu ! Enfin presque si l'on considère que
Circle of Dolls, paru ce mois-ci arrive difficilement à surpasser son prédécesseur, l'excellent
Scatterbrain.
En effet, si la dernière œuvre du trio américain nous avait entièrement séduit, dans son ensemble
Circle of Dolls présente tout de même pas mal de moment forts. À commencer par deux excellentes pièces d'obédience
Hard Rock. La première, l'enlevé "
War of Worlds" aux plans et soli de guitare de premier ordre, la seconde, l'énigmatique "Vessel of
Destruction" qui se distinguera par un jeu de batterie groovy, parsemé de percussions latines et de fulgurantes interventions de guitare (en mode shreeder) signées
Lynch.
Des percussions latines que l'on retrouvera aussi sur le titre éponyme dans une mouvance tribale, voire funky avec "Big As the Sun", le groupe nous faisant de nouveau l'étalage de son incroyable culture musicale, à l'image des bluesy "A Day Without Me" et ses délicates notes de guitares Folk, "Lighning" et son final de guitares plaintives, ou le chaloupé "The Border", qui lui se distinguera par un jeu de guitare tout en feeling et qui, n'aurait pas dépareillé sur un album du groupe
Black Country Communion. Ou parfois avec quelques petites incursions Jazz fusion (notamment la batterie du toujours aussi époustouflant et versatile Ray Luzier), perceptibles sur "Wide
Awake" ou sur l'étrange "
Cold Sweats" au refrain répétitif et guitares tranchantes.
En dehors de ces morceaux vigoureux, (qui faisait de
Scatterbrain un album unique), c'est peut-être dans un registre plus posé, plus porté sur les émotions (surtout au niveau du chant et des chœurs), que le groupe se montre le plus inspiré, qu'il s'agisse du lent "Twice", ou du mid-tempo Rock "Time Flies" et ses accents Grunge, mais aussi et encore "A Day Without Me" évoqué plus tôt.
Avec ce long (trop long)
Circle of Dolls, le power trio américain alterne le très bon, avec des titres efficaces mis en valeur par une rythmique détonante et des guitares jouissives qui sortent des sentiers battus, ou plus légère laissant place à l'émotion, mais aussi le moins bon, avec des compositions plus conventionnelles et évidentes rendant l'album moins attractif et surprenant que son illustre prédécesseur.
Malgré de nouvelles idées et une production soignée de nouveau réalisée par Chris « The
Wizard » Collier, (
Korn,
Lynch Mob,
Prong),
KXM ne propose donc pas le chef-d'œuvre tant espéré, mais un opus contenant son lot de titres originaux.
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