Scarred

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16/20
Nom du groupe Scarred (LUX)
Nom de l'album Scarred
Type Album
Date de parution 22 Janvier 2021
Labels Klonosphere
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1.
 Sol
 01:01
2.
 Mirage
 06:34
3.
 A.D...Something
 04:19
4.
 Chupacabra
 03:05
5.
 Prism
 02:14
6.
 Merry-Go-Round
 04:32
7.
 Nothing Instead
 04:13
8.
 In Silent Darkness
 06:18
9.
 A.H.A.I.A
 07:59
10.
 Lua
 02:26
11.
 Dance of the Giants
 05:34
12.
 Petrichor
 05:42
13.
 Yours Truly
 01:51

Durée totale : 55:48

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Scarred (LUX)


Chronique @ Groaw

14 Fevrier 2021

Jusqu'où vous emmènera Scarred ?

Lorsque l’on parle du Luxembourg, le premier terme qui nous vient à l’esprit n’est sûrement pas le metal. Pourtant, c’est bien dans ce tout petit pays qu’est né le groupe Scarred. Avec déjà 21 ans d’existence, le quintet reste dans une notoriété très limitée. Avec seulement une démo et deux albums a son compteur, difficile pour les luxembourgeois de s’offrir une place de luxe, surtout lorsque l’on performe dans une des scènes la plus large dans le monde du metal, à savoir le death, et ce même si l’on maîtrise parfaitement son sujet.

Car en effet, nos musiciens peuvent se vanter de deux galettes d’une solidité et d’une efficacité remarquable : New Filth Order en 2009 et Gaia-Medea en 2013. Et ce savoir-faire, le label Klonosphere l’a très bien remarqué. Même si le premier opus a été publié en autoproduction, c’est bien avec la maison de disques française, à qui l’on doit notamment les dernières sorties de Klone ou, plus anciennement, les parutions d’Hyper Dump ainsi que l’excellentissime Acid Mist Tomorrow d’Hypno5e, que la seconde toile du quintet a été mise au jour.
Dans ses précédents exercices, notre formation luxembourgeoise ne s’est pas caché de ses nombreuses influences. Entre le djent froid et lourd de Meshuggah, le death plus mystérieux et épuré de Gojira, le death parfois un peu plus technique et aux sonorités un peu plus thrash de Sylosis, allant même jusqu’à oser l’expérimentation et la progressivité en suivant les traces de Devin Townsend, les musiciens semblent avoir trouvé leur identité, sans pour autant faire des répliques à l’identique. C’est après huit longues années que nos musiciens reviennent enfin avec une nouvelle toile éponyme, toujours chez Klonosphere et Season Of Mist.

Pas de changement d’étiquette donc mais un bouleversement dans la line-up avec l’arrivée au chant de Yann Dalschei (Kitshickers) et à la guitare de Vincent Wilquin (Fractal Universe). Cette évolution est également ressentie dans les compositions du groupe. Si l’authenticité des luxembourgeois était déjà bien ancrée, ces derniers ont réussi à l’intensifier pour créer une pièce encore singulière que la dernière. Alors certes, le quintet n’a pas non plus totalement abandonné un death plus traditionnel et pondéreux avec Chupacabra, avec une voix toujours aussi similaire à Tomas Haake, virulente et parfois criarde. Mais c’est avec d’autres notions, peu abordées lors des précédentes expéditions de la formation, que Scarred se réinvente.

Parmi ces nouveaux éléments, nous pouvons citer l’audace avec les sonorités plus progressives, le chant spirituel et l’inquiétante interlude presque sortie d’un film de science-fiction d’A.H.a.I.a, morceau le plus long de cet album avec ses huit minutes. Pour Dance of the Giants, c’est un Scarred plus entraînant et à double facette, avec un départ très Gojiresque et une situation finale profonde, très mélodique, presque dans l’imaginaire et aux quelques attraits black. Petrichor nous amorce un chant clair, d’une douceur pure et qui vient créer un contraste étonnant mais réussi par rapport aux autres titres. Quant à Merry-Go-Round, c’est dans une agréable séduction et dans un rythme entraînant, souligné par le solo de guitare et la présence de claviers, que nous voyageons.

Scarred a su ajuster son image notamment dans sa production. En effet, le mixage est nettement plus aérien et plus agréable que dans son Gaia-Medea parfois un peu fourre-tout. De même, le quintet en a profité pour réduire certaines longueurs qui se faisaient ressentir lors de ses derniers travaux. Les luxembourgeois en ont également profité pour mettre un véritable accent sur la modernité, en témoigne forcément ses nombreuses inspirations et son travail sur ses atmosphères. Mais de temps à autres, nos musiciens veulent nous faire plonger dans plusieurs mondes musicaux sans pour autant faire un véritable choix, ce qui nous fait perdre un peu le fil et prouve encore un léger manque de confiance. Et même si le groupe s’est donné beaucoup de peine à réduire quelques remplissages, il en convient tout de même que cet album éponyme reste un peu long, même si non-comparable quant à l’heure dépassée d’une minute de Gaia-Medea.

L’attente se faisait vivement ressentir mais c’est avec un très bon constat que nous ressortons de cette pièce éponyme. Nos luxembourgeois ont su faire évoluer leur musique tout en préservant ce qui faisait sa principale force : son originalité. Scarred respire la sincérité et continue à parfaitement maîtriser son sujet. Quelques facteurs à parfaire et nulle doute que le quintet sera dans les formations à suivre dans le death moderne. Néanmoins, à l’heure actuelle, impossible de savoir où nos musiciens iront. La réponse, on l’espère, avant huit ans.

3 Commentaires

5 J'aime

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Goneo - 16 Fevrier 2021:

Excellente découverte pour moi, je n'ai écouté que les singles , "Mirage" et "AHAIA" mais ils me donnent bien envi d'écouter la suite. Le genre de groupe difficile à cataloguer, coincer quelque part entre tous les groupes que tu cite, je l'aurez mit plus en death prog que deathcore. Mais je ne connais que les 2 singles.

Merci pour la chro

Groaw - 17 Fevrier 2021:

Merci pour ton retour Goneo.

En effet, l'album et le groupe de manière générale n'ont rien à voir avec du Deathcore. Je ne sais pas du tout pourquoi il a été classifié en tant que tel. Pour moi, on est clairement dans du death prog mais résumer les luxembourgeois uniquement à ce style est un peu réducteur. En tout cas, ça a été une sacré bonne surprise de découvrir ces musiciens, que je ne connaissais nullement avant de m'élancer dans leur promo. Je te conseille vivement d'écouter Chupacabra, c'est un morceau qui risque d'énormément te plaire :)

Goneo - 17 Fevrier 2021:

Ah j'ai réussi à mettre une oreille dessus.
Ils arrivent a avoir une qualité digne des plus grands même si ils en sont une résultente.

Quelque part coincé entre ,Devin Townsend et Gojira, et parsemé de beaucoup d'autre influences, ya pas mal de groupes qui me viennent à l'esprit à l'écoute de Scarred. Ya de vrai passage "prog - post" et mélodique qui accompagne les morceaux. Comme le très beau final de "Mirage" qui démarre à 3.10min.
"Chupacabra" est un monstre de défonçage de fionnard, rappelant l'énorme premier Dagoba, mais l'influence Devin Townsend n'ai jamais très loin. Des petites interludes toolonienne comme Prism s'enchainant bien avec "Merry-Go-Round", d'ailleurs on change casiment de style sur ce morceau, bien plus mélodique. Plus mon écoute avance, et moins ya de doute, on est bien sur du metal death Progressif.
Dommage que sur AHAIA il y est ce final, très long, après un passage electro indus, on a un passage planant avec un voix tribal qui traine.... presque pendant 4min.
Dance of the Giants reprend l'aspect plus groovy, tout en gardant de la technique, très bien réalisé.
Petrichor, est assez original, on s'attend pas à ce style de riff, chaque compo a sa personnalité.
Un morceau chanté, et encore une fois très bien fait.
Je viens de trouver mon premier album de Porg 2021 qui rentrera certinement dans mon top.
Merci Groaw pour la découverte.

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