Gaia-Medea

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17/20
Nom du groupe Scarred (LUX)
Nom de l'album Gaia-Medea
Type Album
Date de parution 10 Mai 2013
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1. Gaia 06:14
2. Cinder 04:42
3. The Great Pan (Dem) Ic 05:46
4. Psychogenesis 05:07
5. Low 05:29
6. Mosaic 05:10
7. Idiosyncrasy 07:04
8. The Knot 05:54
9. Empire of Dirt 04:45
10. Medea 11:42
Total playing time 1:01:43

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Scarred (LUX)


Chronique @ Eternalis

25 Mai 2013

C’est sur les planches que l’art de Scarred risque de prendre complètement son envol

Si Meshuggah a été un formidable précurseur pour le metal que nous connaissons aujourd’hui, Gojira est sans contexte devenu une influence majeure également de la musique extrême depuis le milieu des années 2000. Depuis, les groupes qui se réclament de ces deux références sont légions. Certains parviennent à s’en sortir en y incorporant personnalité et créativité pendant que d’autres se perdent dans la copie d’un clone plagiant déjà la référence.

Scarred, jeune groupe luxembourgeois, propose aujourd’hui son premier album full-lenght et on peut dire que Klonosphere semble avoir tiré le gros lot dans le genre car le combo maitrise non seulement parfaitement son sujet mais le sublime en plus de multiples influences. Arborant une pochette sublime, "Gaïa/Medea" se veut à la fois violent, atmosphérique, brutal et inspiré en puisant sa force d’une base beaucoup plus hardcore que la plupart des autres groupes de cette vague, notamment un combo comme October File dont on sent inéluctablement l’influence dans le son ou les vocaux. Mixture indéfinissable entre death metal, hardcore et mathcore, Scarred se montre intraitable, lourd et écrasant tout en montrant une certaine finesse dans l’exécution. Dès "Gaïa", impossible de ne pas être impressionnant par la précision diabolique et chirurgicale de Laurent Kessel derrière les futs (Mario Duplantier es-tu là ?) et des riffs syncopés et dissonnants dans la droite lignée du groupe landais. Pourtant, Scarred, comme dit précédemment, est loin de se poser en simple copie et sans saveur. L’ensemble se veut bien plus sombre et noir que ce que propose Gojira, peut-être sensiblement moins technique mais surtout plus crade et apocalyptique. "Cinder", qui suit, confirme cette première impression, puisque le riff millimétré et ultra précis des gratteux trouve là des relents de Morbid Angel avant que la double pédale n’abreuve le morceau de son tempo pachydermique et digne d’un bulldozer.

Vocalement, le timbre Sacha Breuer n’est pas sans rappeler celui de Ben Hollyer et c’est justement cet aspect sale et graveleux qui offre toute sa personnalité aux luxembourgeois. Le groupe prend son temps dans ses compositions et développe ses atmosphères avec soin, comme le démontre l’introduction tout en technique et en mélodie de "The Great Pan(dem)ic" qui enchaine ensuite sur un riff considérablement plus violent et frénétique, disloquant la composition en plusieurs parties distinctes ; le seul point de ralliement étant dans un premier temps la base du riff principal et surtout les plans de batteries qui se recoupent. "Idiosyncrosi" en revanche, semble tout droit sorti de "From Mars to Sirius" musicalement même si là encore, c’est le timbre plus grave et profond ainsi que la dominante hardcore de Sacha qui donne à Scarred la touche supplémentaire permettant de s’intéresser à lui, malgré certains gimmicks évitables. On reste encore en deçà de l’identité très marqué d’un Hacride, Gojira ou Hypno5e mais, dans l’optique d’un premier véritable album, le groupe ne peut que favoriser l’optimisme.
Long de onze minutes, "Medea" vient clôturer l’album de façon ambitieuse et un brin démesurée, les luxembourgeois démontrant l’ensemble de ce qui peut nous attendre à l’avenir avec eux. Si la composition manque légèrement de variété pour réellement tenir sur la durée (le groupe y représentant des idées déjà offertes durant les autres compositions), elle a au moins le mérite de montrer que le quintette en a dans le ventre et qu’ils ne veulent absolument pas rester dans l’ombre plus longtemps. Il ne manque finalement que légèrement plus de variété à Gaïa/Medea pour qu’il nous fasse complètement chavirer, pour qu’il aille complètement au bout de ses ambitions puisqu’il ne parvient pas à éviter certains plans parfois répétitifs ou lassants.
Néanmoins, parvenir à proposer un tel résultat dès le début reste en soi un petit exploit. C’est sur les planches que l’art de Scarred risque de prendre complètement son envol et les nombreuses dates à venir vont probablement ouvrir pas mal de portes au combo. A eux d’en profiter pour revenir plus fort et encore plus maitre de leur sujet la prochaine fois.

3 Commentaires

2 J'aime

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Alexandre_Vladimirovitch - 27 Mai 2013: Tu dis " Mixture indéfinissable entre death metal, hardcore et mathcore "
Pas grand chose de thrash en somme. Pourquoi le groupe est catégorisé thrash metal alors ?
Eternalis - 27 Mai 2013: Très bonne question car, en effet, il n'y a vraiment rien de thrash là dedans...
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