Liste des groupes Hard Rock Kee Marcello Scaling Up

Entouré de Ken Sandin à la basse (Transport League, Sweedish Erotica, Strasse...) et de Darby Todd à la batterie (Hot Leg, Gary Moore, Dennis Rollins, Ola Onabule...), le guitariste Suédois Kee Marcello (Easy Action, Red Fun, Europe...) nous propose de découvrir en cette année 2016 le successeur de son Judas Kiss sorti en 2013. Un nouvel effort portant le nom de Scaling Up qu'il aura lui-même produit et arrangé et qui aura été mixé par Tobias Lindell (Europe, Sister Sin, Mustasch, Crashdiet...).

Pourvu d'un traitement sonore résolument moderne dans lequel les riffs de guitares seront judicieusement mis en avant, le Hard Rock fortement teinté d'AOR et plus parcimonieusement de Blues de ce plaidoyer ne saurait cependant nous tromper bien longtemps quant à la décennie de laquelle il s'inspire. Ses 12 pistes seront, en effet, résolument tournées vers les années 80. Et plus précisément vers ce Prisoners in Paradise de 1991 que nous offrit Europe, auquel Kee participa, et dont les stigmates seront ici assez perceptibles sur la plupart des morceaux mais surtout sur l'excellent Wild Child et également sur la ballade Don't Know How to Love No More. Rien de bien étonnant lorsqu'on apprendra que ces deux titres auront été composés à l'origine pour l'album de Joey Tempest et de ses petits camarades avant, finalement, d'être écartés. Après les avoir retravaillés, Kee nous les propose donc aujourd'hui.

Même si ce Scaling Up évoluera, le plus souvent, en un univers musical efficace et solide, ses influences AOR lui octroieront un aspect mélodique qui ne saurait évidemment plaire à tous. En revanche, pour qui saura s'en accommoder des titres comme les remarquables Black Hole Star, Fix Me, Wild Child ou encore, par exemple, Blow by Blow seront de véritables pépites.

Au chapitre des titres moins acérés et plus ou moins assimilables à des ballades, évoquons Don't Miss you Much, Finger on the Trigger ou encore ce fameux Don't Know How to Love No More qui est, selon moi, la plus intéressante et la plus réussie des trois. Et ce, même si certaines de ses séquences, et notamment son solo et son final, pour le coup, seront au-delà des traces perceptibles déjà évoquées plus haut et davantage dans la parenté directe.

Dans ce paysage plutôt agréable seul un Scandinavia aux refrains bien trop Pop sera à même de ne pas nous convaincre totalement.

Notons aussi ici la présence de quelques invités comme, par exemple, Mattias Eklundh (Freak Kitchen) sur le titre Good Men Gone Bad sur lequel il viendra nous offrir un solo de guitare un peu déconcertant tant certaines de ces notes très libres et très "jazzy" nous laisseront perplexes. Sur Wild Child c'est l'Italien Michele Luppi (Vision Divine, Killing Touch, Secret Sphere...) qui viendra proposer ses services en tant que claviériste.

En définitive, ce disque sera sans doute moins varié que son prédécesseur ciblant très précisément une époque et un genre bien particulier. Cela étant, il gardera suffisamment de qualités pour ne pas décevoir les amateurs du genre.